Il y en a au moins que le lockout n’effraie pas. Ron Artest adore se mettre en avant et, s’il ne réussit pas à trouver un accord pour jouer en Europe, l’ailier des Lakers pourra au moins se reconvertir dans la comédie.
A Los Angeles, celui qu’on doit désormais appeler « Metta World Peace » a ainsi fait le show au Improv Hollywood, un bar qui accueille les nouveaux comiques.
« J’ai changé de nom parce que j’étais fatigué de Ron Artest, » a-t-il notamment déclaré. « Et quand les fans s’énerveront contre moi, ils ne pourront pas dire : ‘Je hais la paix dans le monde [World Peace]’. »
Mais le joueur a d’abord répondu aux questions. Pense-t-il vraiment être drôle ?
« Je connais 2 blagues, donc j’imagine que je vais les raconter, » plaisante-t-il.
A-t-il peur de se faire huer ?
« J’ai toujours été ridicule, alors est-ce que c’est grave ? Je vais me faire huer. Super. Combien de gens ont la chance de se faire huer ? Je veux être hué. »
Peut-il apprendre à un blanc à dunker ?
« Je ne peux même plus dunker. J’ai raté un lay-up en playoffs. »
Comment a-t-il vécu l’élimination des Lakers face aux Mavericks ?
« J’ai bossé au gymnase jusqu’à 4 heures du matin quand nous sommes revenus de Dallas. J’ai shooté pendant une heure. » [référence à Kobe Bryant qui était resté s’entraîner dans la salle du Heat]
N’était-il pas un peu trop distrait cette saison ?
« Trop distrait ? Allons, mec. Je me suis préparé pour être All-Star. Mais ça n’a pas marché, c’est tout. J’étais là, en particulier en playoffs. Les gens qui posent cette question n’ont pas du me voir au gymnase à 4 heures du matin. »
Puis Ron Artest, pardon Metta World Peace, redevient sérieux et regrette le départ de Brian Shaw vers Indiana.
« J’ai l’impression qu’en tant qu’équipe, nous n’avons pas fait ce qu’il fallait pour garder Brian Shaw, et c’est décevant. Vous ne pouvez pas oublier d’où vous venez. Vous ne pouvez pas oublier ce que vous avez traversé. Vous ne pouvez pas oublier qui vous a aidé à gagner une bague, qui était là quand vous étiez énervés et je dois rendre hommage à Brian Shaw pour tout ça. »
Pour autant, Ron Artest se dit prêt à recevoir Mike Brown, qui l’a déjà coaché aux Pacers, les bras ouverts.
« Ça ne veut pas dire que je n’aimerai pas Mike Brown. Mais pour les deux mois qui viennent, je vais être triste pour Brian Shaw. »
Heureusement, il reste les spectacles de stand-up.