« Je suis en direct ? Ok, comment ça se passe San Fran ? » Et c’est ainsi que « MrBeast » a démarré cette séquence de quelques minutes au cœur du All-Star week-end : un concours de tirs entre Damian Lillard et un jeune fan qui a permis à ce dernier de remporter 100 000 dollars.
100 000 dollars et… plus de 100 millions de vues sur les réseaux sociaux de la Grande Ligue. Un pari gagnant donc pour la ligue, qui a planché sur le concept pendant d’un mois avec l’homme aux 364 millions d’abonnés sur YouTube.
Sorte de point culminant d’années de travail de la NBA pour intégrer les créateurs de contenus en ligne.
« C’était l’un de ces moments où l’on se dit : les créateurs, ils l’ont fait. Le cheminement a duré dix ans, mais ils font désormais partie intégrante de l’écosystème de la NBA, et nous voulions que cela se reflète dans la programmation de l’ensemble du All-Star Weekend », confirme à Sportico Bob Carney, vice-président de la NBA chargé du contenu numérique et social.
Au sein de la ligue, les stars du web sont carrément considérées comme une « extension » de l’équipe officielle chargée d’alimenter les réseaux sociaux de la NBA. Pour permettre à la marque d’être encore plus visible et puissante sur les plateformes. À l’instar de ce qu’elle fait avec ses matchs délocalisés à Paris.
Le souvenir du fan « plaqué » par LeBron James
Vendredi soir, la NBA a ainsi fait appel à des personnalités du web comme Kai Cenat (16.3 millions d’abonnés sur Twitch), Druski (8.7 millions sur Instagram) ou Khaby Lame (162.4 millions sur TikTok) pour son match des célébrités. Mais la venue du plus gros YouTubeur du monde a permis d’évoluer dans une autre dimension en matière de viralité.
Les deux camps avaient déjà une bonne idée du « buzz » potentiel d’un tel concours de tirs. Dès 2013, le tir converti par un fan du Heat, moyennant 75 000 dollars, suivi par le tout aussi improbable « plaquage/câlin » de LeBron James avait généré 53 millions de vues sur YouTube.
« Nous avons travaillé avec l’équipe de « MrBeast » sur la manière de faire évoluer ce projet vers quelque chose de plus grand. Elle a évolué pour se dérouler pendant le match, puis en direct, et enfin en direct à la télévision. Et tout cela n’est pas typique d’une vidéo de MrBeast », remarque Bob Carney, même si le créateur est connu pour ses défis aux récompenses très généreuses.
Ce week-end, il a bien sûr fallu que Jaren Barajas convertisse son tir, juste avant la publicité envoyée par la ligue, comme MrBeast l’a pressé, pour que la magie numérique opère un peu plus. Le même MrBeast qui avait évidemment installé ses caméras pour générer son propre contenu à venir. Une nouvelle boucle sera bientôt bouclée…