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La défense, le « Rising Stars », le regain de forme de Portland… Toumani Camara se confie

NBA – Premier Belge à participer à un « All-Star Weekend », Toumani Camara est sorti « déçu » de son premier « Rising Stars », ce vendredi soir, à San Francisco.

Toumani CamaraAu milieu des quatre joueurs français présents sur ce « All-Star Weekend », un autre francophone s’est invité dans la Baie de San Francisco. Auteur de huit points en douze minutes contre l’équipe de G-League en demi-finale (défaite 40-39), le Belge Toumani Camara a vécu une journée riche en émotions, pour sa première participation au « Rising Stars ».

Plus affirmé depuis le début de saison (10.1 points, 5.8 rebonds et 2 passes en 32 minutes de jeu) et premier Belge à participer à un tel évènement, l’ailier de 24 ans, avant tout réputé pour ses qualités défensives et souvent en mission sur le meilleur joueur adverse, a dignement représenté les Blazers en Californie. Confirmant ainsi sa bonne saison avec Portland.

Toumani Camara, vous avez été éliminé dès la demi-finale de ce « Rising Stars », comment expliquez-vous votre manque de maitrise et de sang froid en fin de match, où votre équipe rate notamment quatre lancers-francs de suite dans le « money time » ?

Ce genre de situation, ça arrive parfois… Le shoot que met Bryce McGowens à la fin, c’est un peu le tir du désespoir et ça rentre. C’est un match qu’on doit gagner, je suis déçu car on aurait vraiment pu l’emporter. Après, c’est toujours difficile de trouver un rythme dans ce genre de match. Offensivement et défensivement, on ne sait pas s’il faut jouer à 100% car tout le monde n’est pas sur le même niveau d’intensité. Les « All-Star Weekend » restent des moments spéciaux mais c’était cool.

« J’ai raté un lay-up, des actions un peu bêtes… Je suis un peu déçu mais ça fait partie du jeu »

Individuellement, comment ça s’est passé ?

J’ai raté un lay-up, des actions un peu bêtes… Je suis un peu déçu mais ça fait partie du jeu, je suis content d’avoir ce maillot sur les épaules. L’ambiance était chouette : le public a commencé à réagir quand la fin de match était serrée.

Vous n’avez pas été sélectionné tout de suite pour le « Rising Stars », vous avez profité d’un concours de circonstances avec l’absence de Victor Wembanyama (sélectionné pour le All-Star Game) et des blessures de Dereck Lively II et de Brandon Miller. Comment l’avez-vous vécu ?

En tant que joueur, on a toujours un peu de confiance en soi, surtout à ce niveau-là. Je n’avais pas vraiment d’attente mais faire partie de la sélection initiale, c’est autre chose que d’être rappelé ensuite. Mais c’est quand même une chouette opportunité. Je n’ai pas été piqué dans mon ego mais cette non-sélection initiale me donne une raison supplémentaire de travailler encore plus fort, tout en restant concentré sur la saison. J’ai l’impression que je ne suis jamais satisfait de là où j’en suis : j’essaie toujours de m’améliorer dans chaque situation.

Que souvenir gardez-vous des « All-Star Weekend » quand vous étiez plus petit ?

Le premier souvenir du All-Star Game que j’ai, c’est quand LeBron James et Shaquille O’Neal dansaient tous les deux au milieu du terrain pendant leur entrainement (en 2007). J’ai en tête plein de vidéos assez connues car à l’époque, c’était difficile pour moi de voir le All-Star Game en live.

Vous êtes avant tout réputé pour vos qualités défensives, alors qu’au All-Star Game, ce sont généralement des joueurs offensifs qui sont sélectionnés…

Le basket actuel est un jeu très offensif mais à l’avenir, les joueurs aux qualités défensives seront davantage reconnus. Ça me fait plaisir d’être invité pour mes qualités défensives.

Quel est le joueur le plus dur à défendre ? 

Shai Gilgeous-Alexander ! C’est un joueur qui est capable de jouer sur des rythmes différents. Il est très petit mais tellement rapide et un peu fougueux. Son changement de vitesse est redoutable car il est capable de se faufiler dans des trous de souris. Mais tu ne peux pas jouer trop physique avec lui, car il « vole » un peu facilement (sous-entendu qu’il « floppe » ?). Donc défendre contre lui est un peu plus lourd que contre d’autres joueurs, il faut être intelligent.

Quand avez-vous pris conscience que vous étiez un joueur à fort potentiel défensivement ? 

Quand je suis arrivé à Dayton (en 2021-2022), j’ai réalisé que je pouvais vraiment jouer en défense. Mon coach de l’époque m’avait fait remarquer à quel point je pouvais être bon dans ce domaine-là, en me montrant plusieurs joueurs en NBA desquels je pouvais m’inspirer.

Quand vous étiez à Georgia avec Anthony Edwards, votre rôle était différent, très spécifique, comment avez-vous réussi à étendre votre palette pour pouvoir jouer sur l’aile en NBA ?

À Georgia, je jouais plutôt 4-5 mais je défendais sur les extérieurs adverses. Et la saison dernière, c’est la première fois où on m’a demandé de jouer ailier. Donc c’est encore nouveau. Je continue à apprendre ce poste et à comprendre le type de joueur que je peux devenir offensivement. Défensivement, rien ne change. Tout part de mon énergie, et de mon intensité, et ça a toujours été mes forces.

« Ça peut être difficile de se dire qu’il faut jouer dur quand vous savez que le reste de vos coéquipiers sont sur la plage à Hawaii, en train de se reposer »

L’un de vos premiers matchs la saison dernière, vous étiez face à Stephen Curry. Vous l’avez pris en tout terrain et il vous regardait du genre : ‘C’est qui lui ?’ Comment appréhendez-vous ce genre de duel ?

J’ai été drafté en 52e choix donc je n’ai rien à perdre. Je venais d’être transféré par Phoenix et j’essayais simplement de me faire un nom et de grappiller du temps de jeu. Quand je l’ai vu en face en train de s’échauffer, j’avais du mal à réaliser que c’était lui. Mais une fois que le match a débuté, c’était beaucoup plus facile d’être concentré sur ma tâche parce que c’est naturel pour moi.

Pensez-vous qu’il est réaliste de demander de défendre davantage dans le contexte d’un « Rising Stars » ou d’un All Star Game ?

C’est un sujet épineux parce que les joueurs ont beaucoup d’obligations quand ils sont ici, et certains viennent de terminer un « back-to-back » par exemple. Donc ça peut être difficile de se dire qu’il faut jouer dur quand vous savez que le reste de vos coéquipiers sont sur la plage à Hawaii, en train de se reposer. Je comprends les deux points de vue, et je pense que c’est un choix personnel.

« Très facile de jouer » pour Chauncey Billups

Les Blazers se portent mieux collectivement depuis quelques semaines, avec dix victoires en quatorze matchs. Quel a été le déclic ?

Être capable de communiquer entre nous, de se dire ce qui va bien et ce qui va moins bien, tout en continuant de s’améliorer chaque jour. On continue de grandir tous ensemble.

Quel type de coach est Chauncey Billups ?

C’est un coach qui communique facilement avec ses joueurs, et qui en est proche. Il essaye de nous aider le plus possible et n’hésite pas à nous faire des retours sur nos performances. Il est lui-même capable de se remettre en question, c’est très facile de jouer pour lui !

Parlez-nous du dernier Français arrivé chez les Blazers, Sidy Cissoko…

Je le connaissais un petit peu avant qu’il arrive. On a déjà parlé plusieurs fois lorsqu’il était encore à San Antonio. C’est quelqu’un de sympa, ouvert, qui communique énormément. Je l’ai vraiment rencontré pour la première fois il y a trois jours, on va voir comment ça se passe mais je suis déjà impatient de jouer avec lui. 

Propos recueillis à San Francisco (avec Melvin Karsenti). 

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