Il n’y a pas que devant la salle ou sur les réseaux sociaux que les fans des Mavericks expriment leur colère contre la direction, coupable d’avoir transféré Luka Doncic aux Lakers. Cette nuit, pour la venue des Kings, des spectateurs ont hué le propriétaire Patrick Dumont lorsqu’il a rejoint sa place dans le troisième quart-temps.
D’autres ont brandi des pancartes avec « FIRE NICO » à destination du GM Nico Harrison, absent de la rencontre, et placé sous protection. La sécurité est alors intervenue pour renvoyer les fans mécontents.
« Dans le premier incident, un spectateur avait apporté une pancarte qui enfreignait la règle suivante du code de conduite de la NBA : vêtements ou signes affichant un langage explicite, des blasphèmes ou une caractérisation désobligeante à l’égard de toute personne », a déclaré Erin Finegold, vice-présidente de la communication des Mavericks, dans un communiqué transmis aux journalistes.
Quand Mark Cuban s’en mêle !
D’autres spectateurs se sont signalés en hurlant des « Fire Nico ! » pendant que les joueurs des Mavericks étaient aux lancers-francs dans le « money time ». Cette fois, c’est Mark Cuban, en personne, qui s’est retourné pour leur demander de se taire et la sécurité est à nouveau intervenue pour les sortir des gradins.
« Dans le second incident, le fan portait un T-shirt qui enfreignait également la règle [citée] et était également en état d’ébriété, perturbateur et non coopératif, toutes choses énumérées dans le code de conduite des fans de la NBA », poursuit Erin Finegold dans le communiqué. D’autres supporters ont déclaré à ESPN que l’un des supporters expulsés portait un T-shirt représentant le visage d’une femme avec un nez de clown.
Klay Thompson et Kyrie Irving comprennent la colère
Au final, une soirée cauchemar pour les Mavericks avec une défaite concédée dans les dernières secondes, et des joueurs qui comprennent la colère des fans.
« Je peux comprendre la frustration [des fans] parce que Luka était un grand joueur et qu’il avait grandi ici » réagit Klay Thompson. « Ce n’est pas notre rôle de nous dégonfler parce que les gens sont contrariés. Notre travail consiste à les convaincre que de grands jours nous attendent, non seulement cette année mais aussi dans les années à venir. J’étais un fan, je le suis toujours. Si je n’étais pas d’accord avec un échange, j’aurais probablement exprimé mon opinion aussi. C’est la beauté du sport. On y va pour crier et être turbulent parfois ».
Même discours chez Kyrie Irving.
« Les fans passent par tous les cycles des émotions, de la haine à la colère, et enfin à la passion. Il faut savoir en tenir compte. Voir les émotions se manifester de la sorte à propos du basket, c’est la preuve que le basket n’est pas seulement un sport pour certaines personnes. C’est une expérience spirituelle. Ils regardent leurs joueurs préférés et veulent les voir pour toujours. Je suis donc d’avis de comprendre le point de vue des gens ».