Tout allait bien. Les Grizzlies étaient sur six victoires de suite en arrivant à New York. Puis, toutes les coutures ont cédé. « On est un peu en difficulté quand on joue des équipes physiques », explique Luke Kennard, en écho à un constat déjà bien observé à Memphis. « Certains soirs, on arrive à bien le gérer. On doit trouver cet équilibre ou être plus régulier, plus physique peut-être. »
Comme les arbitres ont globalement laissé jouer, les joueurs de New York ont pu imposer leurs muscles au rebond, avec Karl-Anthony Towns et Josh Hart, pour lancer des transitions létales. Ainsi, avec ces courses, encore et encore, ils ont pu inscrire des paniers faciles et s’imposer facilement.
« On n’y était pas pendant les 48 minutes. Le mérite en revient aux Knicks, qui ont été bons, excellents physiquement », souligne Taylor Jenkins. « On a vécu tellement de moments peu caractéristiques de notre jeu, en attaque comme en défense. Ce n’était clairement pas notre meilleure soirée. »
Beaucoup trop de ballons perdus
Quelques chiffres peuvent démontrer cette prestation manquée. Les Grizzlies ont perdu 26 ballons, et au moins cinq par quart-temps. Les Knicks ont utilisé ces munitions supplémentaires pour inscrire 36 points. Ce furent des passes mal assurées, pas dans le bon timing, interceptées, des dribbles qui finissent mal…
« Ils ont été bons physiquement », insiste le coach de Memphis. « On a des décisions difficiles à prendre, on a peiné pour conclure, donc il faut leur donner ce crédit : ils ont un joué un basket physique et on a été en souffrance toute la soirée. »
En plus de se régaler offensivement (28 points à 12/19 au shoot), avec quantité de paniers faciles en contre-attaque, Mikal Bridges s’est aussi illustré en défense face à Ja Morant. Le meneur de jeu est passé à côté de son match, peu inspiré, plus occupé à se plaindre aux arbitres qu’à être tranchant, finissant avec 10 points et 4 balles perdues, sans jamais parvenir à réveiller son groupe, qui a coulé petit à petit.
« Mikal a fait du bon boulot, l’équipe dans sa globalité aussi », analyse Tom Thibodeau sur le travail défensif de son ailier. « Un gars comme Morant, il faut le faire travailler. C’est une superstar, une attaque en lui-même. Il a manqué des tirs qui étaient bons pour lui mais qui ne sont pas rentrés. Notre équipe a bien travaillé, j’ai aimé l’effort de Bridges. »