Arrivés aux alentours de 13 h 30 en France ce lundi, après leur défaite à Miami, les Spurs ont pris leurs quartiers sur le parquet de la salle Maurice-Thorez, à Nanterre. Là, où tout a commencé pour Victor Wembanyama, en 2013. L’intérieur français, acclamé à chacun de ses paniers par un petit groupe d’enfants, tous vêtus d’un t-shirt des Spurs floqué du n°1, était logiquement au cœur de l’attention.
Devant une cinquantaine de médias français, « Wemby » s’est confié sur ce retour en France avant d’aborder les deux matchs contre les Pacers, jeudi et samedi.
Après votre premier décrassage sur le parquet de Nanterre 92, dans quel état d’esprit êtes-vous au moment d’entamer ces deux matchs face aux Pacers ?
C’est beaucoup d’émotions, évidemment. Voir des visages familiers, de la ville, des gens qui s’occupent de la salle. On retrouve des sensations que j’avais un peu oubliées. Beaucoup d’excitation, c’était même un peu surréaliste de voir tous mes coéquipiers dans cette salle où j’ai passé tellement de temps. C’est comme si deux univers se rencontraient. Pour l’instant, ça matche bien et ça fait plaisir… On va voir comme ça se passe mais il y a beaucoup d’émotions. Jouer devant le public français, ça me galvanise mais il y a pas de raison d’en faire trop. Je sais que le public sera présent et bruyant, c’est certainement une force que je pourrai utiliser mais ce ne sera que du bonus.
Comment vous sentez-vous physiquement après ce long voyage ?
Je suis un peu courbaturé mais pas beaucoup plus que d’habitude. On a souvent des voyages compliqués mais là, on a quelques jours avant le prochain match [jeudi] donc je suis bien physiquement. Je suis dans la norme de la saison voire un peu au-dessus.
À quoi peut-on s’attendre sur ces deux matchs ?
À une équipe qui va essayer de mettre fin à une série de trois défaites et à une certaine attention au détail. Que ce soit en poussin, en minimes ou en pro, il faut se concentrer sur les fondamentaux et les bases pour faire un grand match. Le « flow » viendra de lui-même.
« Jouer avec les Spurs à Paris, c’est une fierté mais aussi une responsabilité »
Vous jouez aux États-Unis depuis un an et demi ; maintenant, vous ramenez la NBA à Paris. Qu’est-ce que ça vous fait ?
C’est spécial car on ne s’attendait pas à ça dans une carrière. [Jouer avec les Spurs en France], c’est un peu ma manière à moi de rendre au public français, de faire plaisir à beaucoup de gens qui n’auront jamais l’occasion de venir aux États-Unis. C’est vraiment important pour moi. Nous ne sommes là que depuis quelques heures mais c’est déjà incroyable. Jouer avec les Spurs à Paris, c’est une fierté mais aussi une responsabilité, d’abord sportive mais aussi en termes de communication et d’images.
On vous a vu faire gagner des places pour ces deux matchs à Paris sur les réseaux sociaux. Réservez-vous d’autres surprises au public français ?
Peut-être (rires) ! Mais si ce sont des surprises, je ne peux pas en parler.
Qu’attendez-vous de cette semaine ?
De faire une performance, déjà. C’est notre objectif principal. Même si on vient de faire huit heures d’avion, c’était important de faire ce petit décrassage. Personnellement, je vais essayer de me ressourcer un peu, voir des personnes que je ne peux pas voir dans l’année, des membres de ma famille, des amis. Ce voyage en France sera très bénéfique pour nous.
« J’ai progressé dans la connaissance de moi-même »
Comment comptez-vous gérer ce programme surchargé qui vous attend ?
C’est une responsabilité individuelle. Peu importe dans l’environnement dans lequel je suis, la récupération et la nutrition sont toujours ma priorité. Même si j’aurai du temps pour voir ma famille, me relaxer et profiter. Le staff fait le nécessaire pour qu’on soit dans une forme optimale donc c’est à nous de faire le nécessaire pour être performant.
Je vais essayer de garder ma routine d’avant-match comme dans n’importe quelle autre ville aux États-Unis quand on est en déplacement. Je n’ai rien de prévu les jours de match : comme d’habitude, je ne verrai personne. C’est un travail psychologique mais il faut se mettre concrètement en situation.
Quelle est la nature de votre relation avec Chris Paul…
C’est très naturel, très organique. Il a un peu un rôle de mentor, parce qu’il a beaucoup de choses pertinentes à dire. J’ai déjà vu d’autres personnes avec un « mentorship » moins sain. Là, tout est naturel.
Dans quel aspect de votre jeu avez-vous progressé en cette deuxième partie de saison de votre deuxième saison NBA ?
J’ai progressé dans la connaissance de moi-même, de mes coéquipiers. Ça se traduit dans beaucoup de secteurs, il y a des stats en progression, d’autres maintenues. On a beaucoup progressé grâce à Harrison (Barnes) et Chris (Paul). On se rapproche de plus en plus de la recette pour gagner.
Propos recueillis à Nanterre.