À le voir grimper sur ses adversaires depuis le mois d’août, Guerschon Yabusele tient davantage du grizzli que du nounours. Revenu en NBA cette saison après de bons Jeux olympiques, l’intérieur des Bleus s’était offert une belle promo’ en posterizant LeBron James en finale des JO ! Un dunk qui a fait le tour de la planète, et il ne s’est pas arrêté là.
Depuis son retour en NBA, on le voit ainsi régulièrement dans le Top 10 de la nuit. Il y a 10 jours, il avait mis DaQuan Jeffries sur un poster lors d’une contre-attaque, et cette nuit, c’est Deni Avdija qui a subi le même sort. Comme à Paris, Yabusele ne se pose pas trop de questions lorsqu’il se retrouve dans cette situation.
« C’est clair que c’était un moment sympa du match », a réagi le Français. « Dès qu’on me fait la passe, dans ce genre de situation, il n’y a pas d’autre solution. Il faut aller au dunk. Soit je me fais contrer, soit je dunke, et il faut donc être agressif ».
Qui voudrait se mesurer à un « ours » ?
« Vous avez déjà vu un ours courir vers vous ? Il faut dégager ! » se marre Kelly Oubre Jr. Même explication chez Embiid : « Je ne comprends pas pourquoi les gens sautent face à lui. Il a une telle puissance et une telle agressivité… Pourquoi prendre ce risque ? Personnellement, je ne le ferais pas… »
Auteur de 16 points dans la victoire face aux Blazers, le Français rappelle forcément Charles Barkley lorsqu’il déboule sur contre-attaque, et il fait le bonheur de ses coéquipiers. A commencer par son leader, Joel Embiid, qui l’a déjà prévenu : il le veut encore aux Sixers la saison prochaine ! « Je viens juste de lui dire qu’il avait intérêt à ne pas perdre mon numéro l’été prochain ! Parce qu’il fait du super boulot ici. Il sait jouer au basket, et il fait toutes ces petites choses… » explique le Camerounais.
Pour Nick Nurse, Yabusele « est physique et solide dans tout ce qu’il fait ». « On commence à trouver des solutions, et je dois m’assurer de lui donner du temps de jeu » prévient le coach des Sixers. Bonne nouvelle pour Yabusele qui expliquait la veille que la confiance de son coach lui permettait de s’améliorer. « C’est la première fois que je fais vraiment partie d’une équipe en NBA, que je joue vraiment, que j’ai du temps de jeu et que je peux faire des erreurs, apprendre et m’améliorer au match suivant. Et j’ai un rôle important, alors bien sûr, j’apprends encore ».