« On peut surprendre dans le bon sens comme dans le mauvais ! », lâche après le match Nikola Jokic interrogé sur ce qu’il a appris de ses Nuggets (11v-8d) depuis le début de saison. Il y a sans doute eu un peu des deux dans cette victoire arrachée (119-115) face aux Warriors (12v-8d), qui évoluaient sans Draymond Green.
Encore menés de sept points à 2 minutes 30 de la fin du match (108-115), les hommes de Mike Malone ont trouvé les ressources pour signer un 11-0 final, derrière les larges épaules de leur toujours immense pivot et les efforts fournis en défense. On pense à cette plongée au sol conjuguée de Russell Westbrook et Jamal Murray dans les derniers instants pour voler le cuir des mains d’Andrew Wiggins.
Ou au geste similaire de Christian Braun, sur l’ultime possession, qui a provoqué la colère noire de Steve Kerr en voyant le joueur des Nuggets demander un temps-mort alors que son équipe n’en disposait plus. Le coach des Warriors est passé par toutes les émotions dans ce 4e quart-temps.
La taille a joué
Après une première période terminée sur une égalité (57 partout), les Warriors ont démarré les douze dernières minutes en retard de deux possessions. Profitant du passage sur le banc du Serbe d’en face, ses remplaçants, à commencer par Moses Moody et Gary Payton II, ont mis un sérieux coup d’accélérateur pour offrir 11 points d’avance à la formation californienne à six minutes de la fin (98-109).
Dépassés par le rythme imprimé par les visiteurs, les locaux ont dû attendre le retour de leur patron, bien soutenu par Michael Porter Jr, pour se remettre dans le bon sens. Avec un bon passage de Stephen Curry à quatre minutes de la fin, on a pensé que les Warriors allaient pouvoir tenir jusqu’au bout. Mais le facteur taille a également joué dans le « money time ».
Kevon Looney a écopé de sa 6e faute à deux minutes de la fin, et Kerr a préféré se passer de Trayce Jackson-Davis. Résultat, dans les secondes qui ont suivi, Nikola Jokic a signé un tir heureux devant Stephen Curry, puis il a trouvé Aaron Gordon qui coupait au cercle, et enfin contré une approche du cercle de Jonathan Kuminga. Le match était plié.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– « Jokic dépendance ». C’est évidemment un marronnier de l’écrire, mais sur TNT, Stan Van Gundy n’a cessé d’évoquer le différentiel de points quand Nikola Jokic était sur le terrain et quand il ne l’était pas. Encore un spectaculaire grand écart. Cette tendance s’est vérifiée lors de l’entame catastrophique de 4e quart-temps qui a failli être fatale aux Nuggets. Il a fallu le retour du patron (38 points, 10 rebonds, 6 passes et même 5 interceptions) pour que Denver se retrouve.
– Stephen Curry sur courant alternatif. Avec seulement 8/23 aux tirs, dont 4/15 de loin, le leader de Golden State a signé l’une de ses pires prestations de la saison. Il est tout de même l’un des rares Warriors à terminer avec un +/- positif grâce à sa fameuse gravité qui lui a permis de délivrer 11 passes. Tout en perdant tout de même cinq ballons, sur beaucoup d’imprécisions. Il a également manqué un immanquable lay-up main gauche dans le troisième quart.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.