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Victor Wembanyama monte en puissance, la bonne surprise Moussa Diabaté… Le bilan des Français au quart de la saison

NBA – Alors qu’on approche des vingt matchs disputés, et donc du quart de la saison, tour d’horizon du début de saison du contingent français de la ligue, mené par Victor Wembanyama.

Victor Wembanyama (Spurs) et Alex Sarr (Wizards)Avec 14 joueurs sur la ligne de départ, la France compte une fois de plus parmi les principaux viviers internationaux de NBA. La saison régulière atteignant son quart, il est l’heure des premiers bilans. Si certains ont bien lancé leur exercice, d’autres connaissent une entame plus contrastée. Tous restent en tout cas derrière Victor Wembanyama, tant en termes d’impact sur la ligue que dans les lignes de stats.

Décollage plutôt réussi

Quatre matchs pour se lancer, et Victor Wembanyama a repris sa marche en avant. Après une sortie comme jamais il n’en avait connue depuis son arrivée en NBA le 30 octobre contre le Thunder, « Wemby » a remis le turbo. Sur les 12 dernières rencontres, entrecoupées d’une absence de trois matchs, il compile ainsi 25.7 points, 9.7 rebonds, 3.4 passes et 3.8 contres de moyenne, à 49% de réussite dont 36% derrière la ligne à 3-points.

Certes, il perd encore beaucoup de ballons et on peut s’interroger sur son volume de 3-points (9.3 par match), qui le place entre Stephen Curry (9.6) et Damian Lillard (9.2) dans la catégorie, surtout quand on a le sentiment qu’il enchaîne les tirs de loin pour s’économiser et éviter d’aller au contact. Mais quand ça rentre, l’Alien français est simplement indéfendable, comme l’illustrent ses 50 points à 8/16 de loin contre les Wizards. Et en plus, San Antonio gagne, se mêlant pour le moment à la course au play-in à l’Ouest.

Ses compères de l’Equipe de France Guerschon Yabusele et Bilal Coulibaly ne peuvent en dire autant. Au sein des deux pires bilans provisoires de la ligue, les Sixers et les Wizards, les deux joueurs ne déméritent pourtant pas. Le premier s’est ainsi imposé comme un joueur qui compte dans la rotation de Nick Nurse tant par son activité que par sa capacité à écarter le jeu (9.9 points à 43.5% à 3-points, 5.4 rebonds en 23 minutes). Le second fait encore mieux puisqu’il est le joueur le plus utilisé par Brian Keefe à Washington, flirtant avec les 25 plus gros temps de jeu moyen de toute la NBA. Toujours assigné à défendre sur le meilleur extérieur adverse, l’arrière a fait de vrais progrès en attaque, atteignant les 20 points à quatre reprises, deux de plus que sur l’ensemble de son année rookie.

Il faut quand même noter que ses derniers matchs ont été moins convaincants mais, à sa décharge, il n’est pas aidé par le contexte, avec des Wizards qui restent sur 13 défaites consécutives…

Moussa Diabaté, lui, n’est pas vraiment un adepte des cartons au scoring. Mais l’intérieur profite des blessures dans la raquette des Hornets pour faire son trou, lui qui n’est signataire que d’un « two-way contract ». L’ancien de Michigan est tout simplement un des meilleurs rebondeurs offensifs de la ligue en jouant à peine 19 minutes de moyenne (8.2 rebonds, 3.6 sous le cercle adverse). Suffisant pour obtenir un bail plus long terme à Charlotte ?

En pleine adaptation

Numéros un et deux de la dernière Draft, Zaccharie Risacher et Alex Sarr signent des débuts plutôt corrects avec des flashs de talent certains, mais aussi une marge de progression évidente.

Attention toutefois pour le premier dont le temps de jeu pointe vers le bas depuis le retour de De’Andre Hunter et Bogdan Bogdanovic dans la rotation des Hawks. Et qui peine à enchaîner au tir après son explosion face aux Knicks (33 points le 6 novembre, 23.8% à 3-points depuis), même s’il montre par séquences, comme chez les Cavaliers, tout ce qu’il peut apporter. Alexandre Sarr s’est lui aussi invité dans le cinq de départ, à Washington, et alterne entre le bon comme ses deux sorties à 20 points ou sa qualité au contre (1.9 par match, 11e de NBA) et le médiocre avec un pourcentage au tir encore très, très aléatoire.

Rudy Gobert n’a de son côté pas ces problèmes de maladresse mais peine, comme toute son équipe des Wolves, dans ce début de saison. Le Français doit digérer le départ de Karl-Anthony Towns et l’arrivée de Julius Randle, et il n’avait jamais aussi peu pesé à la marque (10.5 points de moyenne, contre 14 l’an passé) depuis la saison 2015/16, il y a bientôt dix ans. Comme l’illustrent les séquences où il réclame la balle, sans succès, à son nouveau partenaire à l’intérieur, il y a du travail pour retrouver un équilibre au sein de ce groupe en difficulté.

Des rôles limités

De retour à Los Angeles, Nicolas Batum n’est plus vraiment un cadre des Clippers pour autant. Le néo-retraité des Bleus voit ses moyennes chuter avec son plus faible temps de jeu en carrière et des chiffres offensifs très réduits (3.7 points à 36.8%). Mais sa science défensive est toujours là et le banc des Clippers tient le choc.

Dans un registre assez similaire question stats, Ousmane Dieng et Rayan Rupert ont au moins le mérite de s’être globalement fait une place au sein des rotations du Thunder et des Blazers.

Problème pour le premier, un passage en G-League ces derniers jours s’est conclu en séjour de plusieurs semaines à l’infirmerie pour une fracture d’un doigt. Le timing tombe mal, lui qui avait réussi à gratter des minutes pour dépanner à l’intérieur, et qui risque de revenir en forme quand OKC aura récupéré tous ses blessés près du cercle.

Retard à l’allumage

Sixième choix de la dernière Draft, Tidjane Salaün a pourtant débuté la saison avec une confiance visiblement limitée chez les Hornets, n’entrant même pas du tout en jeu lors des deux premiers matchs de la saison. Les choses semblent toutefois s’améliorer pour l’ancien Choletais, dans le cinq contre Orlando puis contre Miami. De quoi réaliser son meilleur match en carrière avec 17 points à 7/12 dont 3/7 de loin, face au Heat.

Autre membre de la colonie française au premier tour il y a quelques mois, Pacôme Dadiet doit pour le moment se contenter de passages express sur le parquet avec les Knicks.

Constant identique et plus attendu encore pour Sidy Cissoko, sept apparitions avec les Spurs, et Armel Traoré, deux matchs avec les Lakers. Ce dernier en profite au moins pour se montrer en G-League, avec une pointe à 22 rebonds mardi, avant de signer ses premiers points en NBA face aux Spurs.

Pourcentage Rebonds
# Joueur Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
1 Victor Wembanyama SAS 18 32.5 47.6 33.7 85.9 2.1 8.3 10.4 3.8 2.2 1.3 3.6 3.4 23.5
2 Bilal Coulibaly WAS 18 34.9 46.8 30.4 75.9 1.6 3.9 5.4 2.9 2.5 1.3 1.8 0.6 12.3
3 Zaccharie Risacher ATL 22 24.3 41.0 28.2 68.3 1.1 2.4 3.5 1.4 2.2 0.9 1.2 0.8 11.6
4 Rudy Gobert MIN 20 34.3 65.6 0.0 78.3 3.6 7.7 11.2 1.9 3.0 0.5 1.7 1.5 10.7
5 Alex Sarr WAS 19 26.8 37.7 24.4 65.9 2.0 4.2 6.2 2.1 2.8 0.7 1.4 1.8 10.5
6 Guerschon Yabusele PHI 19 23.9 47.2 40.3 58.6 1.9 3.9 5.8 1.8 2.8 0.7 1.4 0.5 9.6
7 Tidjane Salaun CHA 19 19.7 32.0 29.4 70.6 0.9 3.3 4.2 1.0 1.4 0.6 0.8 0.2 5.1
8 Nicolas Batum LAC 23 18.1 38.5 37.7 75.0 0.8 2.0 2.8 1.6 1.3 0.3 0.4 0.5 3.9
9 Rayan Rupert POR 19 10.8 43.3 33.3 66.7 0.8 0.8 1.6 0.4 0.8 0.4 0.6 0.1 3.6
10 Ousmane Dieng OKC 16 11.6 33.9 25.0 63.6 0.6 2.1 2.6 0.8 1.1 0.7 0.3 0.3 3.5
11 Moussa Diabate CHA 21 20.1 54.5 0.0 33.3 3.7 4.3 8.0 0.8 1.8 0.7 1.0 1.0 3.1
12 Pacome Dadiet NYK 11 7.0 33.3 41.7 100.0 0.0 1.2 1.2 0.5 0.5 0.1 0.1 0.2 1.7
13 Sidy Cissoko SAS 8 2.9 40.0 50.0 0.0 0.3 0.5 0.8 0.6 0.5 0.0 0.1 0.0 0.6

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