De retour contre les Sixers après une absence de quatre matchs pour une entorse à la cheville, Jimmy Butler a signé la plus belle soirée de sa saison : 30 points à 8/12, 13/13 aux lancers accompagnés de 10 rebonds et 5 passes. Un retour clinquant qui a permis au Heat de s’imposer avec autorité contre des Sixers en crise.
Miami joue différemment quand son sextuple All-Star est non seulement sur le terrain, mais quand il est aussi agressif et surtout en forme.
« Nous savons à quoi nous attendre quand il est en bonne santé. Il a vraiment donné le ton en imposant sa force physique dans ce match » a apprécié Erik Spoelstra. La « bonne santé » de Jimmy Butler, c’est justement la donnée la plus importante à prendre en compte si le Heat veut retrouver son costume d’épouvantail à l’Est.
Le deuxième visage du Heat
Car Jimmy Butler, depuis son arrivée en Floride, rate en moyenne 24 matchs par saison à cause de blessures ou pour des raisons personnelles.
Une constante qui avait amené le joueur à vouloir « jouer le plus de matchs possibles cette saison » et qui avait même poussé Pat Riley à se positionner avec autorité contre l’inconstance et l’arrogance de sa star.
Contre les Sixers, Jimmy Butler a terminé avec le 4e « usage rate » de son équipe (23.1%). Cette stat avancée permet d’estimer le pourcentage des possessions qu’un joueur utilise offensivement.
Elle est donc assez révélatrice de l’agressivité d’un joueur en attaque, et en neuf matchs joués par Jimmy Butler cette saison, le Heat a remporté quatre matchs (pour une défaite) quand ce pourcentage a dépassé les 20%. À l’inverse, Miami a connu quatre revers quand ce « rating » n’a pas dépassé ce seuil.
Le Heat a donc besoin d’un « Jimmy Buckets » plus agressif et plus impliqué dans son organisation offensive. « Quand Jimmy se sent frais physiquement, il va trouver le moyen d’aller sur la ligne des lancers. Il va créer du contact, il ne ‘floppe’ pas. Il baisse la tête et crée des actions. Mais il est aussi capable de le faire avec du sang-froid et l’expérience pour faire la bonne action », avait souligné Erik Spoelstra, suite aux neuf fautes provoquées par son joueur contre Philadelphie.
Une longue pause
Pour la deuxième fois dans l’histoire de la franchise, Miami connaît un break d’au moins cinq jours, en attendant d’affronter Dallas dimanche. La dernière fois que Miami a connu une aussi longue pause, c’était en janvier 2013. Avec la récente blessure de Terry Rozier (pied) et Jamie Jaquez Jr (cheville), Miami va pouvoir ainsi reposer tout son effectif afin d’accueillir les Mavericks dans une rencontre aux allures de test pour le Heat et Jimmy Butler.
Une accalmie « indispensable » pour Tyler Herro. « Je pense que chacun va prendre quelques jours de repos pour se soigner, et laisser son corps récupérer. Et puis nous nous y remettrons et nous préparerons les prochains matchs qui arrivent ».