Avec 5 victoires pour 9 défaites, les Nets sont pourtant au-dessus des attentes en ce début de saison, en endossant le rôle d’équipe « poil à gratter ». Exactement comme les Blazers à l’Ouest, qui comptent 6 victoires après 14 matches. À l’image de ses succès plus tôt dans la saison contre Milwaukee et Memphis (deux fois), et après avoir poussé en prolongation les Nuggets et les Celtics, le Brooklyn de Cam Thomas apprécie de jouer les trouble-fêtes.
Sous la coupe d’un coach rookie, Jordi Fernandez, les Nets ne calculent pas, et se donnent à fond pour compenser le déficit de talent. De quoi balayer d’un revers de main toute idée de « tanking ».
« On n’utilise pas ces mots, comme ‘tanker’, donc on y va et on verra ou ça nous mène » assure Sean Marks pour NJ.com. Le GM de Brooklyn sait mieux que quiconque que plus la saison des Nets sera mauvaise, mieux ils seront placés pour récupérer la pépite Cooper Flagg, promis à la première place de la Draft 2025.
Mais le dirigeant préfère miser sur la douce incertitude du sport. « Je pense qu’il faut se laisser embarquer dans une saison, et ne pas l’entamer en connaissant à l’avance son début et sa fin. Il y a pleins d’imprévus« .
Faire confiance aux joueurs présents
Classé 10e à « l’efficacité offensive » et 11e meilleure équipe aux tirs à 54.8% de réussite, les Nets naviguent pour l’instant entre la 7e et 11e place à l’Est. Avec 24.6 points par match, Cam Thomas s’est imposé comme le leader, et il signe pour l’instant la meilleure saison statistique de sa jeune carrière.
À ses côtés, Cam Johnson a retrouvé son meilleur niveau, et il est sur les bases d’une de ses meilleures saisons en carrière. Avec 42.6% à 3-points pour 18 points de moyenne, Dennis Schröder fait du bien aux Nets et l’expérience de l’Allemand compense la timidité offensive de Ben Simmons.
Petit à petit, les automatismes se créent et tous adhèrent au basket généreux de Jordi Fernandez. « Il faut donner du crédit à ces joueurs. Les coachs aussi font un sacré boulot, c’est excitant à voir. C’est passionnant de voir une identité se former et une culture se développer. Alors qui suis-je pour freiner cela ? » demande Sean Marks.
Et si les Nets remportent trop de matchs cette saison, au point de laisser filer un gros poisson à la prochaine Draft ? « Eh bien, ces gars auront fait quelque chose de vraiment bien. Et j’adore ça ». Pour la petite histoire, la dernière fois que les Nets ont eu le premier choix, c’était en 2000 et ils avaient choisi Kenyon Martin. Depuis 2010, et à cause de transferts fracassants, ils n’ont jamais sélectionné plus haut que la 17e place…