Après un début de saison plus ou moins clément au niveau du calendrier, Stephen Curry et les Warriors avaient un premier test à passer en se déplaçant à Boston, chez le champion en titre. Preuve que les Californiens étaient conscients que ce gros match était important, même si on est encore tôt dans la saison : l’exigence de Steve Kerr sur une simple action en première période.
« On n’est pas la même équipe qu’il y a cinq ou six ans, où on pouvait lâcher cinq ou six possessions pour créer du chaos », analyse le coach, qui a poussé une gueulante sur son meneur de jeu en deuxième quart-temps, coupable d’avoir perdu un ballon un peu bêtement avec une longue passe interceptée, qui se transformera en panier primé de Jayson Tatum.
Stephen Curry accepte de se faire crier dessus
« Je serai toujours sur le dos de Stephen Curry et Draymond Green. C’est leur boulot puisqu’ils sont nos leaders et qu’ils portent beaucoup le ballon. Ils doivent réduire leur nombre de mauvaises décisions », insiste le coach, dans un discours accepté par sa star. « Ce qui est beau avec lui, c’est qu’il me laisse lui crier dessus. Il l’accepte. »
« Je veux être coaché comme n’importe qui. Je ne suis pas touché si on me crie dessus parce que j’ai fait n’importe quoi. Surtout quand ça conduit à un panier à 3-pts après. On peut éviter ça », répond le MVP des Finals 2022, qui ne perdra plus un ballon de la partie et terminera avec 27 points dans cette victoire.
Car cette anecdote ne peut pas faire oublier la grosse performance des Warriors, qui ont solidement remporté ce choc. Buddy Hield parle même de « message ». « Si on avait perdu, tout le monde aurait dit qu’on n’avait joué personne. Donc il fallait envoyer un message, à l’extérieur. C’est comme ça que le monde du basket fonctionne », explique le shooteur.
Un premier gros test réussi
Un constat qui n’est pas partagé par Stephen Curry, qui ne souhaite pas s’enflammer. « On n’a rien fait encore. Une bonne équipe gagne les matches qu’elle est censée gagner, en vole quelques uns à l’extérieur contre de bonnes formations et assure à domicile. On a fait ça jusqu’à maintenant, mais on a encore deux matches à l’extérieur, deux tests. Je suis satisfait de notre position actuelle mais, à l’évidence, il y a encore du chemin. »
Les deux prochaines rencontres seront effectivement du même acabit avec des déplacements à Cleveland (9-0) et Oklahoma City (7-1). Des virages compliqués mais qui seront abordés avec la confiance de ce succès à Boston. Même si, encore une fois, à Golden State, on ne saute pas au plafond.
« Les Celtics n’avaient pas Jaylen Brown ni Kristaps Porzingis, donc ce n’est pas leur meilleure version. Ils restent néanmoins très bons et c’est une grosse victoire dans un environnement pas facile », tempère Steve Kerr. « C’était un gros test. On n’a rien fait du tout, mais ça fait du bien », résume Stephen Curry.