Cette fois, le champion a eu besoin d’un petit quelque chose en plus. Après trois premiers matchs passés à dérouler leur basket, les Celtics ont eu le droit à un premier vrai combat pendant une demi-heure lundi face à Milwaukee.
La différence est venue en large partie de la prestation de Payton Pritchard, une nouvelle fois présent dans les moments qui comptent. En sortie de banc, la doublure de Jrue Holiday a porté Boston, qui s’est régalé de son adresse diabolique toute la soirée.
L’histoire est pourtant désormais connue. Qui dit fin de quart-temps et ballon aux Celtics, dit ballon dans les mains de Payton Pritchard et un potentiel miracle. « Ce matin j’avais entouré son nom » a pourtant assuré le coach de Milwaukee, Doc Rivers. Il reste 6,5 secondes à la fin du troisième quart-temps et Boston vient juste de lancer une première vraie série dans ce match, notamment grâce à Derrick White. Jayson Tatum ne se pose aucun question et remet en jeu sur Payton Pritchard, qui doit traverser tout le terrain pour espérer marquer. Il remonte jusqu’à la ligne à 3-points, décale ses appuis pour se donner de l’espace vis-à-vis de Delon Wright. Ficelle, à quatre dixièmes de la fin de la période. Et Boston prend huit points d’avance, son plus gros écart alors de la rencontre.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? Payton Pritchard. Payton Pritchard, voilà ce qui s’est passé » a répondu, un peu dépité, Doc Rivers en conférence de presse. « Ce gars change un match quand il entre en jeu. »
Une nouvelle prière à la sirène
Le match de Patyon Pritchard se résume bien plus largement qu’à un simple tir quasiment à la sirène. Il a été l’étincelle qui manquait au jeu de Boston, dès le début de partie. « Il nous a maintenus dans le match en première période » a d’ailleurs insisté Joe Mazzulla.
Si le champion en titre a pu rentrer aux vestiaires au contact sans avoir le moindre titulaire à dix unités ou plus (à 12/31 au tir), c’est bien parce que le joueur de 26 ans avait pris feu dès son arrivée sur le parquet.
Dans la logique de son début de saison en forme de montée en puissance, de 3 points à un 1/10 peu glorieux contre New York à 15 puis 19 points chez les Wizards et les Pistons, à chaque fois avec cinq tirs longue distance inscrits. Jusqu’à 28 points à 10/14 au tir dont 8/12 de loin face aux Bucks. « On en a parlé avant le début du match, que l’on ne pouvait pas le laisser rentrer et avoir ce genre d’impact sur le match » s’est lamenté Damian Lillard. « Mais il est rentré et il a eu ce genre d’impact sur le match… » « Il joue dur, tout simplement, c’est un petit mec dur » résume Doc Rivers. « Il est cette petite peste qui vous rentre dans la tête, qui vous agresse tout le temps, qui a du cran et de l’intelligence. Mais il est aussi talentueux. Et il a un sacré shoot… »
Un record dans l’histoire des Celtics
Payton Pritchard a repris son entreprise de démolition de Milwaukee dans le gros passage des siens en fin de troisième quart, puis au début du quatrième. Avec comme point d’orgue ce shoot qui a fait bondir le TD Garden. « C’est un coup dans les tripes quand vous mettez ces tirs-là » a décrit l’un des héros du soir. « Je joue pour ces moments. Les secondes s’égrènent, vous devez simplement trouver votre position et déclencher. C’est comme si je ne pensais à rien et que je laissais juste le shoot partir. Et évidemment cela marche très souvent pour moi. »
« Ce qu’il fait parle pour lui, c’est un assassin » en sourit Jaylen Brown, autre grand acteur de la victoire des C’s avec ses 30 points. « Il cherche toujours à mettre la pression sur la défense. Nous avons simplement joué en passant par lui ce soir. Et nous adorons ça. »
Non content d’avoir déjà mis Milwaukee groggy, Payton Pritchard a achevé les Bucks de deux nouveaux tirs à 3-points dans le quatrième quart-temps pour passer à deux reprises la barre des dix unités d’avance.
Ses huit tirs lointains lui offrent un record dans l’histoire des Celtics, égalant Eddie House avec le plus grand nombre de tirs primés pour un remplaçant. Le champion reste à 100% de victoires et a décidément de la ressource.
Payton Pritchard | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2020-21 | 22 | 66 | 19 | 44.0 | 41.1 | 88.9 | 0.5 | 1.9 | 2.4 | 1.8 | 1.6 | 0.6 | 0.8 | 0.1 | 7.7 |
2021-22 | 23 | 71 | 14 | 42.9 | 41.2 | 100.0 | 0.5 | 1.4 | 1.9 | 2.0 | 0.9 | 0.4 | 0.6 | 0.1 | 6.2 |
2022-23 | 24 | 48 | 13 | 41.2 | 36.4 | 75.0 | 0.5 | 1.3 | 1.8 | 1.3 | 0.8 | 0.3 | 0.8 | 0.0 | 5.6 |
2023-24 | 25 | 82 | 22 | 46.8 | 38.5 | 82.1 | 0.9 | 2.4 | 3.2 | 3.4 | 1.3 | 0.5 | 0.7 | 0.1 | 9.6 |
2024-25 | 26 | 72 | 28 | 46.6 | 41.3 | 83.8 | 1.3 | 2.5 | 3.8 | 3.4 | 1.5 | 0.9 | 1.0 | 0.2 | 14.2 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.