Il n’y a aucune chance que le titre de MVP échappe à A’ja Wilson, en WNBA. Mais sa principale concurrente pour le trophée se nomme Napheesa Collier, qui pourrait elle récupérer le trophée de meilleure défenseure.
C’est que l’ailière du Minnesota Lynx, qui a remporté sa deuxième médaille d’or olympique à Paris, est plus solide que jamais, avec 20.4 points, 9.7 rebonds, 3.4 passes, 1.9 interception et 1.4 contre de moyenne !
Une nouvelle ère dans le Minnesota
À bientôt 28 ans, l’ancienne de Connecticut a patiemment modelé son jeu, en « superstar modeste » qu’elle est.
« Elle est tout simplement solide. Constante », explique Maya Moore. « Elle sait qui elle est et comment elle joue. »
Il n’y a pas d’exubérance dans le jeu de Napheesa Collier, qui a dû bosser, physiquement et techniquement, pour devenir une des meilleures défenseuses de sa génération, tout en progressant au niveau du shoot.
De quoi devenir le fer de lance du renouveau de la franchise de Minnesota, qui a remporté quatre titres en sept ans, entre 2011 et 2017 avec Maya Moore et compagnie, avant de tomber dans le ventre mou du classement.
« Quand on a retiré le maillot de Maya, j’ai eu le sentiment que c’était le dernier moment pour cette génération et cette ère, qu’on pouvait créer notre propre destin désormais, en espérant suivre leurs pas vers le titre » explique ainsi Napheesa Collier. « On a vraiment l’impression que c’est une possibilité pour nous cette année. »
Un collectif contre les « Superteam »
Car les doubles championnes en titre, les Las Vegas Aces, ont connu une campagne compliquée, ne bouclant la saison régulière qu’à la quatrième place. Et si Minnesota (30-10) a fini à la deuxième place, derrière le New York Liberty (32-8), le Lynx était bien l’équipe la plus en forme de la fin de saison, ayant notamment remporté 14 matchs en 15 sorties, avant de lâcher l’ultime rencontre qui n’avait pas d’enjeu sportif…
Avec des victoires marquantes face à Las Vegas, New York ou Connecticut dans cette période impressionnante.
« On bat New York, une « Superteam », et nous ne sommes pas une « Superteam », nous sommes un collectif » explique Cheryl Reeve, la coach, qui veut mettre fin à cette ère des réunions de stars, la recette du titre en WNBA ces dernières années. « Elles croient en elles et dans le collectif. Il y a plusieurs façons de réussir. »
Avec leur force de frappe collective, leur défense et l’impact de leur banc, les joueuses du Minnesota Lynx avaient déjà frappé fort en remportant la Commissioner’s Cup face au New York Liberty.
« Ce qui compte, c’est ce que nous pouvons faire en tant qu’équipe pour gagner », conclut Napheesa Collier. « Quand vous avez une équipe comme celle-là, qui ne se soucie pas des récompenses individuelles mais uniquement de l’équipe et de la victoire… C’est très difficile à trouver en WNBA et c’est une recette pour réussir. »