Co-meilleur marqueur de la rencontre avec Dennis Schroder (26 points), Franz Wagner a su allier l’art et la manière en s’offrant deux dunks mémorables face à la France, dominée et battue 85-71. Deux actions qui resteront dans l’histoire de ces Jeux olympiques puisque l’ailier du Magic s’est d’abord payé Victor Wembanyama en transition en optant pour un dunk main gauche afin d’éviter le contre de Wemby qui veillait pourtant au grain. Mais que dire de son deuxième dunk, un tomar exceptionnel où Wagner a d’abord pris Nicolas Batum de vitesse avant d’aller exploser Isaïa Cordinier et Mathias Lessort d’un dunk surpuissant.
Pour l’intéressé, c’est cette action qui l’a le plus marqué, même si ce n’est pas tous les jours qu’il pourra dunker sur l’intérieur des Spurs.
« Pour moi, c’est le deuxième », a-t-il répondu lorsqu’on lui a demandé quel était son dunk préféré. « Je ne sais pas qui était en dessous honnêtement. Mais peu importe, le deuxième était meilleur. Je ne me rappelle même plus du premier, vraiment. Je pense que le deuxième était un peu mieux ».
Des Allemands qui n’ont peur de rien, ni personne
Sur ce match comme sur cette action, c’est la détermination qui a transpiré et qui a récompensé la sélection allemande avec une victoire nette et sans bavure. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé Franz Wagner après la rencontre, sur ce qui fait la force de son équipe, son état d’esprit guerrier, qui ne recule devant rien, même si un Rudy Gobert, un Victor Wembanyama ou même un Mathias Lessort venait à se dresser devant eux, comme c’est arrivé hier, malheureusement pour les intérieurs tricolores au regard du résultat.
« Tout d’abord, je crois qu’il ne faut pas trop s’attarder sur le nom, juste sur le joueur », a-t-il ajouté. « Il faut être dans l’instant, avoir confiance en tes coéquipiers qui sont derrière toi, et ensuite, avec tous ces gars, être l’agresseur, avoir une mentalité agressive et comprendre qui tu es et qui tu as derrière toi. Je crois qu’il y a un niveau très élevé de confiance dans ce groupe. Tu ne peux pas jouer en étant timide, en ayant peur. Il faut les attaquer, leur rentrer dedans et l’agresseur des deux côtés du terrain ».
Rarement le dernier pour aller au combat, son frère et coéquipier Moritz Wagner en a profité pour le féliciter même s’il doit aussi le garder sous pression, alors que le plus dur reste à venir en phases finales.
« Je suis heureux pour lui. Il fait du super boulot. Il travaille super dur et à chaque fois que tu vois quelqu’un que tu aimes réussir, que tu es témoin de sa passion, c’est un moment incroyable. C’est un super joueur. Mais je dois aussi faire en sorte qu’il reste humble depuis que je vis avec lui. Il faut un peu le contrôler ».