C’est donc en phase de poules des JO 2024, au stade Pierre-Mauroy, que la carrière de Rudy Fernandez a pris fin.
Après six Jeux olympiques (un record), le « meilleur ennemi » des Bleus s’en va et on ne peut que saluer ce que l’ailier de 39 ans a accompli. Car même si son rôle s’est forcément réduit au fil des ans, Rudy Fernandez est resté le garant de l’état d’esprit de la Roja, avec ses deux titres de champion du monde (2006 et 2019), ses quatre titres de champion d’Europe (2009, 2011, 2015 et 2022) et ses deux médailles d’argent olympiques (2008 et 2012).
L’intéressé, diminué par une commotion cérébrale depuis le précédent match face à l’Australie, ne s’est pas arrêté en « zone mixte » après la rencontre, mais Sergio Scariolo lui a par contre rendu hommage.
« J’ai été béni de le coacher » explique ainsi le sélectionneur. « Tant de matchs, tant de compétitions. L’avoir vu ne jamais abandonner, ne jamais se rendre face aux limites physiques qu’il avait sur le poste d’ailier, par rapport à ses adversaires. Qu’il ait toujours été si compétitif, si investi, peu importe sa santé ou sa situation personnelle. Il était toujours là et c’est un grand exemple pour ses coéquipiers, ici, pour ceux qui arrivent après lui et bien sûr pour tous les joueurs dans le monde. Bien sûr, tout le monde n’a pas une incroyable détente, le talent ou la taille mais tout le monde doit essayer. Tout le monde n’y parviendra pas mais tout le monde doit tenter. Il y a de le place pour compenser certaines limites avec un état d’esprit et une gestion émotionnelle d’un niveau supérieur. »
Propos recueillis à Villeneuve d’Ascq / FIBA