Sabrina Ionescu a parlé de ce match comme « d’une bouffée d’air frais ». Mardi soir, derrière les 19 points et 14 rebonds de l’inévitable A’ja Wilson, les Américaines ont largement battu l’Allemagne (84-57) à l’issue d’un rare match de préparation pour elles.
Quelques jours plus tôt, elles avaient subi une déconvenue en s’inclinant dans le cadre du All-Star Game WNBA, face à une sélection de joueuses étoilées. Le signal était d’autant plus intense que Team USA n’allait disputer qu’un seul autre match, face aux Allemandes donc, avant de démarrer leur tournoi olympique lundi face au Japon.
« Je suis très heureuse que le All-Star Game soit terminé et qu’on puisse enfin nous éloigner de tout ce bruit, nous focaliser sur nous-mêmes et réaliser qu’on doit rester concentrées sur l’essentiel », juge A’ja Wilson, dont la formation a contenu l’Allemagne à seulement 29% de réussite aux tirs.
Des « caméléons »
Les Américaines connaissent bien l’enjeu : remporter, à Paris, une huitième médaille d’or consécutive. Pour mieux appréhender l’événement et tourner la page de leur défaite étoilée à Phoenix, les joueuses de Cheryl Reeve ont signé un entraînement marquant lundi, la veille du match amical.
« J’ai pensé que c’était un entraînement dont on avait besoin. On n’a pas beaucoup d’occasions et j’ai aimé notre approche. Beaucoup de choses positives se sont produites à l’entraînement et ont été excellentes pour nous », rapporte la sélectionneuse, qualifiant cette session de « très active ».
« C’est le jour 1, la première séance d’entraînement, la première étape vers les standards et l’objectif que nous voulons atteindre, donc on ne peut pas prendre beaucoup de séances d’entraînement à la légère », juge A’ja Wilson.
Le calendrier imposé est en effet très serré pour elles. Il faut rappeler que ces Jeux s’insèrent au beau milieu de la saison WNBA. Jusqu’au 18 juillet, les formations du championnat féminin s’affrontaient encore.
Les Américaines ont donc dû « switcher » pour activer le mode sélection nationale très rapidement. « Nous sommes des caméléons. Quel que soit le maillot que nous portons, voilà ce qu’on fait », formule Diana Taurasi, en convenant que « c’est probablement le temps le plus court que nous ayons passé ensemble » pour une préparation aux Jeux.
Ne pas briser la série
Sachant que cette préparation serait écourtée, Charyl Reeve, également à la tête des Minnesota Lynx, et son équipe ont travaillé en amont.
Ils connaissaient bien les joueuses pour les avoir affrontées en WNBA et pour avoir passé du temps ensemble avec Team USA les années précédentes. Le staff savait quel type de schéma offensif et défensif il voulait mettre en place.
« Où qu’elles se trouvent, elles ont cette capacité à faire la part des choses. C’est vraiment particulier. Elles donnent l’impression que c’est facile pour que les gens n’en parlent pas. […] Je suis émerveillée par leur capacité à le faire », lâche la technicienne.
Ce n’est pas un hasard si ses joueuses survolent autant le basket mondial. Le tournoi parisien ne doit pas faire exception. « On y va pour la huitième (médaille d’or). Aucune équipe ne veut être celle qui brisera cette série », prévient Napheesa Collier.