« Ils ont l’un des meilleurs pivots au monde. Enfin… deux d’entre eux. » Jordi Fernandez est conscient du très gros morceau auquel son équipe va s’attaquer la nuit prochaine, à Las Vegas (à 4h30 heure française). En plus de Joel Embiid et d’Anthony Davis, elle devra faire face à Stephen Curry, LeBron James, Anthony Edwards…
Canada et États-Unis, dont Dillon Brooks n’a pas peur, entament leur préparation en vue des Jeux olympiques de Paris. « L’expérience est cool à cause de la scène, n’est-ce pas ? », questionne le sélectionneur canadien au moment de retrouver une formation américaine battue par sa troupe lors du match pour la 3e place à la Coupe du monde.
Dans le contexte olympique cette fois, et face à une équipe autrement plus renforcée que la sienne, Jordi Fernandez affiche ses intentions : « Être l’équipe la plus physique et qui court le plus, notre condition physique est importante. Comme vous pouvez le constater, nos joueurs travaillent très dur. On a 17 jours pour arriver dans la meilleure forme possible. »
Un bon moyen de rappeler que les Jeux démarrent dans plus de deux semaines, et que ce match-ci n’a que valeur de préparation. 7e nation au classement FIBA, le Canada a bien l’intention de remporter tous ses matchs d’ici là. Mais pas question pour autant « de tirer sur la corde de mes joueurs. On a un plan, on doit le suivre. Cela n’aurait pas de sens de faire jouer quelqu’un 30 minutes. »
De la nervosité dans l’air
On imagine que Steve Kerr est dans la même optique, même s’il sera privé de Kevin Durant et donc de Kawhi Leonard. Les deux équipes disposent d’un réservoir de joueurs suffisamment important pour faire tourner ce soir et commencer à dégager des rotations. Après tout, il ne s’agit que d’un match d’exhibition, même si Shai Gilgeous-Alexander ne cache pas que, indépendamment de l’adversaire, ses coéquipiers et lui risquent d’être nerveux.
« Il se peut que je me dribble le ballon sur le pied lors sur la première action », confie carrément la superstar du Thunder. L’un des enjeux de cette rencontre et d’une autre confrontation potentielle à Paris est celui de la taille. Avec Kelly Olynyk et Dwight Powell notamment, le Canada semble ne pas avoir les armes pour lutter avec la raquette adverse.
« C’est un bon challenge pour nous. On va beaucoup courir. C’est comme ça qu’on va faire. Et vous savez, on est jeunes, on s’est très bien entraînés et on est prêts à jouer », prévient le sélectionneur local qui dit avoir beaucoup de respect pour l’équipe d’en face : « Ils sont n°1, ce travail nous attend. À l’avenir, on occupera cette première place. On est impatient de les affronter. »