Lors de la Coupe du monde 2023, Team USA avait particulièrement souffert sous le cercle. Par un manque de talents évident, mais aussi de taille, d’expérience et de kilos, avec les seuls Jaren Jackson Jr. (souvent plombé par les fautes d’ailleurs), Walker Kessler, Bobby Portis et Paolo Banchero sous les panneaux. Mais aussi à cause des choix tactiques de Steve Kerr.
Les Américains avaient fait le choix d’évoluer avec beaucoup d’ailiers et de changer énormément en défense. Résultat : les intérieurs se retrouvaient loin du cercle au moment des shoots. Dès lors, les adversaires pouvaient se régaler au rebond, avec beaucoup de points sur seconde chance.
« Ils ont été bousculés l’an passé », analyse Anthony Davis, qui fait partie du trio d’intérieurs chargé d’éviter cela à Paris, aux Jeux olympiques, en compagnie de Joel Embiid et Bam Adebayo. Une triplette qui rappelle celle des Jeux 1996 à Atlanta, composée de Shaquille O’Neal, Hakeem Olajuwon et David Robinson.
Face à Victor Wembanyama et Rudy Gobert, ou encore Nikola Jokic, il fallait venir en France avec des armes bien plus importantes. « Sans doute que tout le monde sait que c’est compliqué de me bousculer. Et c’est difficile aussi d’intimider les autres », estime Joel Embiid. « Je pense qu’on va vite donner le ton, peu importe ceux qui seront sur le parquet », annonce de son côté Bam Adebayo.
« On a corrigé nos problèmes de taille, d’intensité physique, au rebond »
Avec ce trio, la réaction face aux limites de l’été dernier est significative. Sur le papier en tout cas. « On a corrigé nos problèmes de taille, d’intensité physique, au rebond. Dans cet effectif, il y a des rebondeurs de niveau Hall of Fame », se réjouit Erik Spoelstra, un des assistants de Steve Kerr.
Les trois font partie des meilleurs défenseurs de la ligue – même si l’intérieur des Lakers a un rapport compliqué avec le trophée en question – mais il faudra encore s’imposer sur le terrain, dans un basket FIBA dont les caractéristiques ne sont pas les mêmes qu’en NBA.
« Le basket international est différent », juge et prévient un autre assistant, Tyronn Lue. « En NBA, on ne peut pas vraiment toucher les joueurs, on ne peut pas être physique. Là-bas, Team USA va découvrir qu’on peut être physique, qu’on peut rentrer dans les adversaires, utiliser nos mains. C’est différent et on n’était pas préparé. On en a parlé avec les joueurs la semaine dernière. »
Premier test ce soir avec le Canada, qui les avait privés de la médaille de bronze à la dernière Coupe du monde.