Andrew Nembhard était encore à la fac, à Florida, la dernière fois qu’il a participé à une compétition internationale avec son pays. Il n’avait joué que 49 minutes (2.8 points et 2.4 passes de moyenne) dont 34 sur les deux derniers matchs de classement pour atteindre une modeste 19e place de la Coupe du Monde en Chine.
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et l’équipe a bien changé, le Canada ayant remporté le bronze lors de la dernière Coupe du Monde, et sera une équipe redoutable pour les Jeux Olympiques de cet été.
La ligne arrière s’est aussi renforcée avec la présence de Jamal Murray et Shai Gilgeous-Alexander. Mais Andrew Nembhard compte bien s’imposer en sortie de banc lorsqu’il faudra en reposer une des deux stars.
Un rythme qu’il connait bien
« Il ne dit pas grand-chose, mais vous le sentez et vous le voyez », affirme son entraineur, Jordi Fernandez. « Il joue gros. Il peut jouer avec et sans le ballon. Il défend. Nous pouvons jouer de différentes façons avec beaucoup de gars différents. J’aime la flexibilité. Et j’aime le fait que nous ayons beaucoup de gars qui peuvent jouer dans plusieurs positions. »
Pour tirer son épingle du jeu, Andrew Nembhard pourra mettre en avant les similarités entre le jeu que veut proposer le sélectionneur et celui qu’il pratique aux Pacers. Soit un jeu avec beaucoup d’intensité.
« Le Canada a eu le meilleur rythme à la dernière Coupe du monde », explique l’arrière. « Les Pacers avaient le deuxième rythme de NBA, donc c’est très similaire. C’est une bonne sensation lorsque vous faites bouger le ballon, surtout quand vous avez beaucoup de meneurs de jeu. Tout cela joue sur nos points forts. »
Andrew Nembhard sort également d’une belle campagne de playoffs avec les Pacers. Les joueurs de Rick Carlisle ont ainsi créé la surprise en éliminant d’abord les Bucks, puis les Knicks, avant de s’incliner face aux Celtics en finale de conférence. Une expérience bienvenue avant une telle compétition.
L’occasion d’apprendre
« J’avais beaucoup de responsabilités en menant le jeu, ce qui m’a donné de bonnes habitudes, je pense aussi que ces matchs à enjeux vous font jouer sous pression », estime-t-il. « Il va y avoir de gros matchs. Ce n’est pas comme une série, vous n’avez qu’une seule chance, donc je pense que cela m’a bien préparé. »
Les Jeux olympiques seront aussi l’occasion d’être entouré d’un groupe particulièrement fourni et compétitif pour Andrew Nembhard. Le joueur des Pacers pourra encore apprendre.
« J’ai aussi vraiment hâte d’apprendre en étant proche de Gilgeous-Alexander et Murray, de voir comment ils travaillent au quotidien et de voir ce que je pourrais retirer de leur jeu », conclut-il. « La plus grande force de cette équipe sera notre compétitivité. Nous avons beaucoup de gars vraiment compétitifs dans l’équipe. Le plus grand défi pour nous est d’accepter nos rôles et de voir où nous nous situons en tant que groupe. »