Avec un Shai Gilgeous-Alexander étincelant (24.5 points de moyenne), le Canada a remporté une belle médaille de bronze à la Coupe du monde 2023 et décroché sa place pour les Jeux olympiques de Paris. Une première pour la nation à la feuille d’érable depuis 2000.
Les anciens de 2000, mais aussi d’autres joueurs qui ont porté le maillot national entre 1976 et cette dernière participation aux Jeux, à Sidney, ont d’ailleurs été invités au camp d’entraînement du Canada, ce samedi. Pour partager des souvenirs avec la nouvelle génération. Surtout que, outre sa performance l’année passée et son effectif très solide, le Canada peut aussi compter sur la présence de Jamal Murray.
Le meneur de jeu, champion 2023 et référence à son poste, est un renfort de poids. Notamment quand on l’imagine aux côtés de « SGA ». « Je pénètre, il shoote : c’est aussi simple que ça », résume la star du Thunder. « Je dirais que qu’il est en pleine forme », ajoute le joueur de Denver.
Jamal Murray va pouvoir soulager le All-Star d’OKC et apporter de la densité au groupe, qui a été la peine quand Shai Gilgeous-Alexander se reposait. Le sélectionneur Jordi Fernandez aura désormais une arme pour combler son absence, quand il n’utilisera pas les deux en même temps, ce qui pourrait être un cauchemar pour les défenses.
Deux profils différents et complémentaires
Ce duo étant, en plus, complémentaire : « SGA » est exceptionnel en isolation et un-contre-un quand Jamal Murray est excellent sur pick-and-roll.
« Il peut prendre feu et peut faire bouger les choses avec Shai », assure Nickeil Alexander-Walker en parlant de Jamal Murray, qu’il a éliminé avec les Wolves en playoffs. « Murray est une pièce de plus dans notre équipe, un joueur qui peut marquer partout et qui fait ça depuis longtemps dans la ligue. Dès qu’on peut ajouter un tel élément, il faut le faire et l’utiliser. On sait ce qu’on a récupéré. »
« C’est ça qui fait qu’il est si unique : il le fait chaque soir », ajoute Dwight Powell, en évoquant les capacités offensives de Shai Gilgeous-Alexander, qu’il a sorti en playoffs avec les Mavericks. « Il est extrêmement régulier et ce fut presque frustrant dans cette série, parce qu’on sait exactement ce qu’il va faire. On connaît ses positions, pourtant, il trouve les moyens de prendre ses tirs. »
Et même les limites défensives de Jamal Murray, qui n’est pas un gros stoppeur, pourront être gommées, ou du moins compensées déjà par ses qualités offensives, mais surtout par le soutien de soldats comme Nickeil Alexander-Walker, Luguentz Dort ou encore Dillon Brooks.
En clair, tout semble coller, sur le papier et en attendant de voir sur le terrain, pour que cette greffe prenne parfaitement. « Je sens les choses comme tout le monde : ça va être fun et cool. Et en tant que coéquipiers des deux, j’ai une meilleure vue », annonce Nickeil Alexander-Walker, sous forme de conclusion.