Si Alexandre Sarr est sélectionné en première position par les Hawks le soir de la Draft en juin, il succédera donc à Victor Wembanyama. Deux Français au sommet de la Draft en deux ans, ce serait évidemment historique et un message fort envoyé par le basket français.
C’est l’avis de Rudy Gobert, qui n’était pas à cette altitude en 2013, avec sa 27e position au premier tour.
« On a tellement de talent, c’est réjouissant. Si on revient vingt ans en arrière, on avait quelques joueurs comme Tony Parker, Boris Diaw et Nicolas Batum », se souvient-il. « Et maintenant, il y a tellement de talents qui arrivent. Il faut rendre hommage aux clubs français, à la fédération pour être capable de former des talents et leur permettre de profiter de leurs qualités. »
Depuis quelques années, c’est le pivot des Wolves qui peut servir d’exemple pour les jeunes Français. « C’est vraiment important pour moi d’être un de ceux qui inspirent la nouvelle génération. Les anciens m’avaient inspiré. Donc c’est un cycle. J’essaie de montrer la voie et je suis là pour donner des conseils », explique l’ancien du Jazz.
« Le corps, c’est la clé »
Comment voit-il Alexandre Sarr, dont les mensurations sont impressionnantes (2m12 et 2m26 d’envergure) ? « Il a tous les outils pour être un joueur incroyable. Après, ce qui compte, c’est le travail et l’état d’esprit. La dureté mentale. Dans cette ligue, c’est comme ça que ça fonctionne. C’est l’aspect que les gens ignorent ou dont ils ne parlent pas. »
Et même s’il assure que sa saison en Australie a été capitale pour en faire un professionel confirmé, le possible futur numéro un de la Draft est peut-être encore un peu fluet (101 kilos) pour les grosses batailles sous le cercle en NBA.
C’est l’avis de Rudy Gobert. « Il doit apprécier ce moment et travailler son corps », prévient le quadruple défenseur de l’année. « Les qualités techniques sont très importantes mais pour un joueur de 2m10, dans la ligue, le corps, c’est la clé. Viennent ensuite les qualités techniques. »