Mark Daigneault aime jouer avec ses « challenges »

Candidat au titre de meilleur entraîneur de l’année, avec son Thunder (45 victoires – 20 défaites), bien installé dans le trio de tête de la conférence Ouest depuis le début de saison, Mark Daigneault est un perfectionniste. Et un petit malin avec ça !

Lors de la rencontre contre les Suns, le 3 mars dernier, dans le « money time » (à deux minutes de la fin), Mark Daigneault a pour ainsi dire assurer la victoire du Thunder… avec un challenge.

Au départ, un coup de tête involontaire de Shai Gilgeous-Alexander sur Grayson Allen lors d’un mouvement offensif. Les arbitres sifflent faute et alors que les Suns pestent, les officiels vont vérifier pour voir s’il s’agit d’une faute flagrante, le mouvement de « SGA » pouvant laisser penser à un geste du coude vers son adversaire.

Finalement, les arbitres voient que c’est la tête du leader d’Oklahoma City qui a touché son adversaire, et ne transforment pas la faute en flagrante. Sauf que Mark Daigneault a justement eu le temps d’étudier l’action et il demande immédiatement un « challenge », pour que les arbitres vérifient qu’il s’agit même une simple faute !

Résultat : le coup étant involontaire, les arbitres annulent la faute, et valident le panier de l’arrière All-Star. Une action à quatre points pour une victoire finale du Thunder (118-110).

« Il a demandé le challenge tout seul, personne ne lui a soufflé de le faire », avait réagi après coup Chet Holmgren dans The Oklahoman. « Personne ne savait qu’il avait le droit de demander le challenge après le visionnage des images par les arbitres. »

À OKC, on tient des statistiques sur tous les challenges

Le challenge existe depuis cinq ans maintenant, et de nombreux coachs n’arrivent pas encore à l’exploiter correctement, n’en faisant usage que par défaut. Résultat : ils ne s’en servent pas énormément. Ce n’est pas le cas au Thunder, où on s’en sert de façon systématique. On l’utilise au maximum !

« J’aime gagner des possessions. J’aime vraiment ça. J’aime être agressif avec [les challenges]. De toute manière, tu ne les gardes pas après le match. Je n’aime pas finir un match sans les avoir utilisés. Les gars le savent. »

Le staff du Thunder tient même un tableau qui mesure les challenges par catégories. Ceux qui rapportent le plus de points, selon les circonstances du match, le type d’action en question, le temps à l’horloge, le gain possible…

Rien n’est laissé au hasard à Oklahoma City.

« La NBA est tellement compétitive, il faut utiliser tous les leviers possibles », conclut Mark Daigneault. « Et ça peut influencer des actions importantes. Ça peut enlever des points au tableau d’affichage, ça peut changer le momentum du match. J’aime bien aussi parce que ça envoie un message aux arbitres. Je veux que les arbitres sachent d’entrée de jeu qu’on ne va pas hésiter à s’en servir. »