Sept contres et pourtant la performance de Victor Wembanyama est passée inaperçue. C’est que, contre les Rockets la nuit dernière, le Français a été dominé par Alperen Sengun, auteur du meilleur match de sa carrière.
La prestation de « Wemby » contre Houston lui offre en tout cas un septième match de rang à quatre blocks et plus, pour une moyenne de 5.6 contres en neuf rencontres depuis son triple double à 10 contres à Toronto. Le signe d’un pas en avant de ce côté-là du parquet, en plus d’un apport offensif plus conséquent et régulier en 2024.
Étudier plus pour contrer plus
« Je crois que cela commence en grande partie par la connaissance de soi-même, et c’est quelque chose sur lequel j’ai beaucoup appris au cours des derniers mois » assurait Victor Wembanyama dimanche après la victoire de San Antonio sur Indiana. « Ensuite, il s’agit de comprendre les adversaires. Ce que l’on voit à la télé ne reflète pas forcément la réalité du terrain. Maintenant, après avoir joué plusieurs matchs contre presque toutes les équipes, je commence à reconnaître les habitudes des joueurs. Disons que cela nécessite un travail quotidien, il n’y a pas de raccourcis. Je reçois beaucoup de conseils chaque jour, mais je peux digérer de nombreux conseils. »
Véritable addict du jeu, adepte de l’analyse vidéo en amont des rencontres, Victor Webmanyama fais ses devoirs et il apprend vite à en croire Gregg Popovich. « Il a appris à utiliser davantage sa longueur, là où il n’a pas besoin d’aller au contact de son vis-à-vis. Il peut utiliser sa longueur et, clairement, il aime être un excellent contreur. Il s’est amélioré dans ce domaine en ce qui concerne la compréhension des schémas défensifs que nous voulons utiliser et le fait qu’il sache qu’il est le patron à cet égard. »
Récupérer également les contres
Autour de Victor Wembanyama, c’est tout San Antonio qui exploite de mieux en mieux son premier choix de la Draft comme paratonnerre près de l’arceau. « On fait du mieux que l’on peut, et si jamais on se fait passer, on a Victor » s’amusait Keldon Johnson. Car le Français ne se contente pas de gêner les tirs, il offre des possessions supplémentaires à San Antonio. Victor Wembanyama récupère en effet 61.4% des tirs qu’il contre selon Basketball Index, cinq sur sept pour lui-même contre Houston la nuit dernière, plus un sixième récupéré par un de ses coéquipiers. Soit le meilleur pourcentage de la ligue !
Suffisant pour le faire rentrer dans la conversation pour le titre de défenseur de l’année, alors que les bookmakers de Las Vegas le placent de leur côté déjà en deuxième position, juste derrière Rudy Gobert ? Il faut dire qu’en février, Victor Wembanyama a dévié plus de tirs que cinq équipes complètes…
« Vous n’avez pas le droit de dire que parce qu’il est jeune et que l’équipe est mauvaise, un joueur de la 24e défense (22e, ndlr) de la ligue peut gagner le titre de meilleur défenseur de l’année » estime toutefois Draymond Green.
Victor Wembanyama had more blocks than 5 teams in February:
Wembanyama 47
Hornets 45
Wizards 43
Clippers 37
Heat 34
Blazers 34— Underdog NBA (@Underdog__NBA) March 1, 2024