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Des Gators au Heat, les multiples fantaisies de Jason Williams en Floride

NBA – Champion NBA avec Miami en 2006, Jason Williams a retrouvé ses anciens partenaires du Heat pour une discussion des plus croustillantes.

jason williams

Pétard ambulant en attaque, capable de dégainer plus vite que son ombre sur contre-attaque mais aussi et surtout d’avoir des inspirations folles à la passe et au dribble, Jason Williams est souvent associé aux Kings de Sacramento. Mais c’est bien de l’autre côté du pays, à Miami, que « White Chocolate » atteindra l’immortalité du titre NBA.

Pour ses coéquipiers de l’époque Udonis Haslem, et Mike Miller, désormais hôtes d’un podcast, tous deux passés par Gainesville comme lui, Williams a été une inspiration immense. Notamment après son match à Kentucky, une victoire pour les Gators (86-78) avec 24 points, 6 rebonds et 4 passes de J-Will qui avait alors rentré ses cinq premiers tirs, étalant déjà tout son talent offensif aussi bien de loin que dans la peinture.

Un passage fugace et « fumeux » à Florida

À l’entraînement, à Memphis où les deux hommes ont déjà partagé un vestiaire, Miller raconte que Jason Williams ne pouvait pas s’empêcher quelques fantaisies. Comme ce 3-contre-1 que le meneur a transformé à sa sauce, en engouffrant le ballon dans son maillot après un dribble fort, et l’envoyer côté opposé, façon passe aveugle, avec l’aide du jersey !

Petit prodige balle en main, le jeune Jason s’attire bientôt les convoitises d’universités renommées, dont Kentucky. Mais il s’attire dans le même temps beaucoup d’ennuis à cause de son comportement à l’école.

Ce qui lui vaut un séjour forcé à Fork Union, une académie militaire en Virginie. Puis un détour par la petite université de Marshall… où il a suivi Billy Donovan, à ses débuts dans le coaching.

« Billy [Donovan] était à Kentucky quand il a commencé à me recruter. Mais quand il a fallu trancher, [Rick] Pitino voulait un freshman qui soit capable d’assumer des grosses minutes directement. Or, il ne pensait pas que j’étais prêt. Ils ont arrêté de me recruter mais Billy est parti à Marshall. Pendant que j’étais à Fork Union,  je savais que j’allais jouer pour Billy à Marshall. Après ça, je l’ai suivi à Florida », raconte-t-il. « Mais là-bas, ils n’ont pas aimé mes activités extra-scolaires, si vous voyez ce que je veux dire ! Je m’entendais bien avec les gars de l’équipe de foot, qui avaient les mêmes habitudes et ils n’ont jamais eu de problème. Mais bon, ils gagnaient des titres de champion et tout ça. La victoire efface tout le reste. Eux, ils avaient des belles voitures et nous on roulait en Chevy Cavalier. »

Seulement apparu pour une quinzaine de matchs en tout et pour tout avec les Gators, J-Will n’a pas tenu longtemps quand il lui a fallu renoncer à « la cigarette de la main gauche« , comme l’appelait Billy Donovan…

« Dans mon cas, j’ai raté un premier test et Billy m’a dit qu’il ne pourrait pas me garder si j’en ratais un deuxième. Il m’avait prévenu mais dans le même temps, je lui avais dit que ça allait arriver, à un moment ou un autre. Car je n’allais pas arrêter [de fumer]. Il m’a reçu dans son bureau et il avait un sac avec tout l’équipement qu’il avait vidé de mon vestiaire. Et il me l’a balancé à la face en me hurlant dessus : ah, donc tu préfères choisir la cigarette au lieu de ta carrière. Me dire ça à moi, alors que je n’ai jamais fumé la moindre cigarette de ma vie ! Mais j’ai compris ce qu’il voulait dire et il était très, très remonté ! De mon côté, je ne savais pas ce que j’allais faire de ma peau, sachant que mon père, policier de profession, n’allait pas apprécier ça non plus. Billy m’a proposé de venir chez lui mais, comme j’allais continuer de fumer, ça n’allait pas marcher. Donc, au final, je me suis retrouvé à Orlando, par l’intermédiaire de Nick Anderson, qui m’avait vu jouer face à Florida State à la Magic Arena. Son agence m’avait contacté et j’ai vécu à Orlando le temps d’aller à la Draft et les workouts en amont. »

D’un Jason à l’autre

Forcément un peu plus sous pression après sa saison NCAA tronquée à Florida, et une seule saison à 13 points et 6 passes à Marshall avant ça, Jason Williams a mis les bouchées doubles lors des workouts, tentant parfois des choses un peu osées sur les planches…

« J’avais plus de chance de réussir à pisser dans une bouteille de sauce piquante que de réussir ce dunk. Mais j’étais là à le faire, pour tenter d’impressionner [les scouts] ! »

Finalement drafté par les Kings en septième choix, le jeune meneur a rapidement prouvé qu’il avait largement sa place dans la Grande Ligue, terminant tout simplement dans le meilleur cinq rookie avec 13 points, 6 passes, 3 rebonds et 2 interceptions de moyenne. En alimentant copieusement les highlights hebdomadaires de ses passes lumineuses avant de finir dans le Top 5 des maillots les plus vendus pour son année rookie.

« On avait une bonne petite équipe. On a eu de la chance en quelque sorte, car on n’a joué que cinquante matchs comme c’était l’année du lockout », rappelle-t-il. « On enchaînait super vite. On jouait lundi, mardi, mercredi, à LA, Seattle et Denver… Et on a dû venir une seule fois, pendant deux semaines sur la côte Est, pour faire tous nos matchs contre eux d’une seule traite. En plus de ça, on avait pas de meneur remplaçant à proprement parler, donc mon coach me laissait faire mon truc, il n’avait pas d’autre choix ! »

Meneur fantasque surtout connu pour sa vista et son sens du spectacle, Jason Williams avait déjà expliqué par ailleurs qu’il avait grandi avec un ballon constamment dans les mains. Mais il a aussi suivi de près un autre Jason, qui, comme lui (qui n’a jamais dépassé les 38% à 3-points en carrière), a eu du mal à trouver son équilibre sur le tir extérieur.

« C’est Jason Kidd. C’est le seul maillot que j’avais à l’époque. Le n°5 des Mavs. Je ne savais pas si le gars était blanc ou noir, mais tout ce que je savais, c’est qu’il allait récupérer le ballon et galoper dans l’autre sens pour aller dunker ou balancer des passes dans le dos. Je l’ai suivi dès le début. Il était tellement cool. Mais, ensuite, quand je jouais face à lui, j’essayais toujours de le garder en face de moi et de le tenir au plus près, parce que je savais que s’il me dépassait et qu’il décalait un shooteur, il y allait avoir un coéquipier qui allait me regarder de travers. »

Jason Williams envoie Pat Riley au bloc… opératoire !

Aussi conscient de ses limites, que ce soit donc au tir mais aussi en défense, J-Will est également très humble sur son incroyable qualité offensive, surtout sur le jeu rapide, avec des ailiers capables de filer sur les ailes. Comme un certain Olivier Saint-Jean à ses débuts en NBA à Sacramento.

Sacré champion sur sa fin de carrière, presque sur un malentendu, le « Chocolat Blanc » préféré des fans NBA est en tout état de cause un sacré personnage, attachant, entier et souvent décontenançant. Avec des anecdotes à la pelle et une verve (virginienne) bien à lui. Vous n’avez qu’à demander à Pat Riley si vous ne nous croyez pas…

« Je ne sais plus trop comment ça a commencé. Je pense qu’il m’avait fait rentrer en jeu et que je n’ai pas pris un tir ouvert et qu’il m’avait ressorti à cause de ça. Il me remet en jeu un peu plus tard et je te jure, sur la première action, j’ai un tir grand ouvert. Je me dis : oh, non, pas déjà et [j’ai passé la balle]. Ouh, ça n’a pas plu à Riles, je peux te le dire ! [rires] Je te dis maintenant que je ne referai pas la même chose une deuxième fois si j’en avais la chance ! Je retourne sur le banc. À la mi-temps, il allait toujours dans son bureau, et il revenait en général dix minutes avant la reprise pour donner ses instructions. Là, à deux minutes, il n’était toujours pas revenu ! Et puis, le lendemain, il se ramène avec un sac en papier dans lequel il respirait et il me dit en se rapprochant de moi : tu me fais hyperventiler. Je ne comprends pas ce qui se passe. Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse, boss ? Il file vers les vestiaires et il essaye de taper dans la porte. Boum, il se tord le ménisque ! Et maintenant, tout ça est de la faute de J-Will ! »

Jason Williams Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
1998-99 SAC 50 36 37.4 31.0 75.2 0.3 2.8 3.1 6.0 1.8 1.9 2.9 0.0 12.8
1999-00 SAC 81 34 37.3 28.7 75.3 0.3 2.6 2.8 7.3 1.7 1.4 3.7 0.1 12.3
2000-01 SAC 77 30 40.7 31.5 78.9 0.3 2.2 2.4 5.4 1.5 1.2 2.1 0.1 9.4
2001-02 MEM 65 34 38.2 29.5 79.2 0.3 2.7 3.0 8.0 1.6 1.7 3.3 0.1 14.8
2002-03 MEM 76 32 38.8 35.4 84.0 0.3 2.5 2.8 8.3 1.7 1.2 2.2 0.1 12.1
2003-04 MEM 72 29 40.7 33.0 83.7 0.4 1.7 2.0 6.8 1.4 1.3 1.9 0.1 10.9
2004-05 MEM 71 28 41.3 32.4 79.2 0.3 1.5 1.7 5.6 1.3 1.1 1.8 0.1 10.1
2005-06 MIA 59 32 44.2 37.2 86.7 0.1 2.3 2.4 4.9 1.7 0.9 1.7 0.1 12.3
2006-07 MIA 61 31 41.3 33.9 91.3 0.3 2.0 2.3 5.3 1.1 1.0 1.6 0.0 10.9
2007-08 MIA 67 28 38.4 35.3 86.3 0.2 1.8 1.9 4.6 1.4 1.2 1.4 0.1 8.8
2009-10 ORL 82 21 44.4 38.0 75.6 0.1 1.5 1.5 3.6 0.8 0.7 1.1 0.0 6.0
2010-11 * All Teams 27 11 32.8 26.3 0.0 0.1 1.0 1.1 1.9 0.3 0.4 0.7 0.0 2.0
2010-11 * ORL 16 11 34.2 30.4 0.0 0.2 1.2 1.4 1.5 0.4 0.5 0.7 0.0 2.1
2010-11 * MEM 11 11 31.0 20.0 0.0 0.0 0.7 0.7 2.6 0.2 0.3 0.6 0.1 1.9
Total   788 29 39.8 32.7 81.3 0.2 2.1 2.3 5.9 1.4 1.2 2.1 0.1 10.5

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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