À Detroit, Sasser a quelque chose

La NBA est une question d’opportunités et il n’est jamais simple de les saisir, d’autant plus quand on vit sa première année dans la ligue. Marcus Sasser, d’abord très utilisé par son coach avant de voir ses minutes diminuer peu à peu, l’a vite compris.

En pleine saison rookie en dents de scie (7.2 points et 2.6 passes à 40% à 3-points), le meneur des Pistons s’est néanmoins distingué lundi soir face aux Bucks, signant l’un des meilleurs matchs de sa toute jeune carrière : 23 points en 26 minutes, à 9/17 au shoot et 5/5 aux lancers-francs.

Une boule d’énergie à canaliser

Un joli rappel de ses qualités de basketteur qui, toujours sans Cade Cunningham, ont pu s’exprimer librement et aider Detroit à embêter Milwaukee pour la deuxième fois d’affilée (sans toutefois réussir à l’emporter, à cause d’un finish raté où les joueurs du Michigan ont « arrêté de réaliser des actions décisives »).

« En défense, sa capacité à se battre, mettre son nez un peu partout, alors qu’il est le plus petit sur le terrain, nous est précieuse. Il donne tout » appréciait Monty Williams, son entraîneur, après coup. « Offensivement, il a juste fait ce qu’il sait faire. Il n’est effrayé par rien, il ne refusera jamais un tir. Parfois, je ne sais pas si cela va lui sourire, mais je sais qu’il essaie de marquer et que ses intentions sont bonnes. Puis, sa vitesse est différente. Quand il atteint la peinture, il peut conclure avec son floater ou ses finitions près du cercle. J’ai trouvé qu’il avait joué avec une superbe intensité [hier] soir. »

À l’aise pour attaquer et manipuler la défense des Bucks, Marcus Sasser a mis le feu à chacune de ses entrées en jeu, à mi-distance ou près du cercle, et en jouant comme à son habitude avec beaucoup d’énergie.

« Il faut juste avoir la bonne mentalité » détaille l’intéressé, à propos de son état d’esprit quand il est appelé par son coach. « Il faut entrer et être agressif de chaque côté, essayer de peser en défense et laisser le jeu venir à moi en attaque, m’en remettre à mes coéquipiers. J’ai l’impression qu’ils ont fait du bon travail pour me permettre d’être libre, de trouver mes positions de tir. Il faut leur donner beaucoup de crédit. »

Taillé pour le rôle de sixième homme ?

Milwaukee semble, d’ailleurs, être une équipe qui réussit bien à Marcus Sasser car, avant de leur en coller 23 ce lundi, il leur avait planté 26 points début novembre. Ce qui reste, à ce jour, son record au scoring.

Ces deux rencontres nous ont, en tout cas, permis de constater que le 25e choix de la dernière Draft avait le niveau pour s’installer dans la rotation des Pistons, notamment grâce à sa capacité à créer pour ses coéquipiers comme pour lui. De quoi lui offrir, sous peu, un rôle à la Alec Burks ? L’un de ses mentors dans le vestiaire et un joueur avec lequel il s’entend bien sur le parquet.

« La présence [d’Alec Burks] est vraiment bonne pour lui » admet Monty Williams, même si Marcus Sasser s’est raté en fin de partie, ce lundi. « Cette association nous est bénéfique, car Alec sait comment lui donner des consignes et le calmer. Il reconnaîtrait lui-même que Alec lui est d’une grande aide quand ils jouent ensemble. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.