Orlando réussit le braquage parfait à New York

Gros coup de froid sur le Madison Square Garden, où le Orlando Magic est venu climatiser l’ambiance au terme d’un retour fulgurant dans le « money-time » pour souffler la victoire aux Knicks sur le fil.

Les locaux avaient (encore) bien débuté, avec une fois de plus OG Anunoby dans le rôle de détonateur et Miles McBride pour créer le premier écart sur deux paniers à 3-points (18-11). Le Magic a immédiatement rétorqué, avec la paire Houstan-Okeke à 3-points et le trio Anthony-Ingles-Banchero (24-24). Les rôles se sont inversés dans le deuxième quart-temps, avec Orlando dans le rôle du chassé après avoir compté jusqu’à 6 points d’avance suite à un gros passage de Wendell Carter Jr (35-41).

Ce Magic ne lâche rien

OG Anunoby, Precious Achiuwa et Donte DiVincenzo se sont relayés à la marque pour ramener les locaux dans le coup et replacer les New-Yorkais en tête à la pause (52-50), mais la lutte s’annonçait intense pour la suite. Elle l’a été, bien plus que les troupes de Tom Thibodeau ne pouvaient l’imaginer.

Julius Randle avait pourtant donné le ton dès le retour des vestiaires avec deux paniers à 3-points, imité ensuite par Donte DiVincenzo et Miles McBride, avant de passer un 2+1 aux forceps pour offrir 11 longueurs d’avance aux siens (74-63). Mais le plus dur était encore loin d’être fait. Fidèle à sa réputation, Orlando n’a rien lâché jusqu’au bout et a fini par être récompensé.

Les Floridiens ont refusé d’abdiquer, à l’image du gros dunk en transition puis du lay-up de l’incisif Markelle Fultz, ou du panier au buzzer du troisième quart-temps signé Joe Ingles (78-73). Puis, alors qu’OG Anunoby faisait rugir le MSG de plaisir une dernière fois avec un nouveau panier à 3-points pour porter la marque à 88-81, le Magic a finalement réussi son coup.

Les hommes de Jamahl Mosley ont en effet passé un 13-1 qui a complètement éteint l’enceinte new-yorkaise et figé ses joueurs ! Cole Anthony a été le grand instigateur de ce run victorieux, faisant passer les siens en tête d’une « claquette », avant de passer la main à Paolo Banchero pour deux paniers décisifs sous pression. Alors que les New-Yorkais rataient tout, donc quatre précieux lancer-francs, Wendell Carter Jr a eu les nerfs solides pour assurer la victoire avec un ultime panier. Dans la confusion la plus totale, les Knicks ont alors dû se rendre à l’évidence et s’incliner 98-94.

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Les Knicks se sont effondrés ! Les protégés de Tom Thibodeau ont tout simplement perdu pied lorsque Orlando a haussé le ton. En envoyant des briques à tout va, en figeant leur jeu d’attaque, sans oublier de gros trous d’airs au lancer-franc venus témoigner de cette soudaine fébrilité. A l’inverse, les Floridiens ont senti l’odeur du sang et n’ont pas tremblé au moment d’achever leur adversaire. On n’avait pas encore vu les Knicks prendre un tel gadin dans le dernier acte cette saison, et pour cause, ils restaient sur 19 victoires en 19 matchs lorsqu’ils avaient entamé le dernier acte en tête au score.

– Julius Randle trop esseulé. Privés de Jalen Brunson (mollet), les Knicks se sont retrouvés en grande difficulté lorsqu’il a fallu trouver quelqu’un pour stopper l’hémorragie en fin de match. Habituellement, c’est le meneur qui prend les choses en main. En son absence, il aurait fallu un grand Julius Randle pour compenser. Or l’intérieur a eu trop de déchets dans son jeu (5/18 au tir) pour tenir l’équipe sur ses seules épaules. A l’arrivée, ça aurait pu passer, mais il a manqué un brin de sérénité sur la fin pour assurer jusqu’au bout.

– Le bonjour de Cole Anthony. Natif de New York, le fils de Greg Anthony aime toujours autant jouer au MSG et a profité de cette nouvelle visite pour le rappeler. Agressif au meilleur moment, il a été le détonateur du retour fulgurant des siens en allant chercher des points qui ont fini par instiller le doute dans les têtes adverses. Auteur de 10 de ses 15 points dans le dernier quart-temps, et également deux passes décisives, il a également été celui qui a fait passer Orlando en tête avec un rebond offensif converti en claquette. Le final rêvé pour lui, avec la victoire au bout en plus.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.