Gravement touché au genou dans le troisième quart-temps, Paul Pierce pensait que la finale était déjà terminée pour lui.
Mais le capitaine des Celtics, toujours aussi courageux, revient sur le parquet dans le money time. Il y inscrit 11 de ses 22 pts, et permet à Boston de s’imposer 98-88 dans cette première manche.
On le sait tous, Pierce est un miraculé. Il a vu la mort de près il ya quelques années lorsqu’il avait été poignardé à la sortie d’une boîte.
Cette nuit, c’est sur le parquet que le miracle s’est produit. On est au milieu du troisième quart-temps. Shoot de Kobe, Kendrick Perkins monte au contre et retombe sur Pierce. « The Truth » est au sol. Il se tient le genou. Ses coéquipiers le portent jusqu’au banc, mais il rejoint les vestiaires sur une chaise roulante.
« J’ai vraiment cru que c’était fini. J’ai attendu mon genou claquer. J’ai pensé que je m’étais déchiré un ligament. J’avais tellement mal » expliquera-t-il plus tard, tandis que les mauvaises langues penseront que ce n’était que du cinéma.
Mais voilà, ce qui ne tue rend plus fort, et tel Willis Reed en 1970 avec les Knicks, Pierce revient sur le parquet dans une salle en fusion. Certains spectateurs, les plus anciens sans doute, scandent « Reed, Reed, Reed »…
« Je n’ai pas voulu l’imiter. J’étais juste content de revenir » confie Pierce.
Lorsqu’il revient dans l’enceinte, Kevin Garnett montre le poing et lâche un « Yes ».
La suite est digne des meilleurs scenarii hollywoodiens. Pierce inscrit 11 points, dont 2 tirs à 3 pts d’affilée qui permettent aux Celtics de prendre les commandes de la rencontre.
Boston fait alors la course en tête mais Vujacic et Odom résistent. Kobe Bryant force (9/26 aux tirs). On retrouve le Kobe qu’on n’aime pas.
Les Celtics jouent juste, et surtout Kevin Garnett enflamme la salle sur un monstrueuse claquette-dunk. C’est la claquette de l’année (la vidéo est là). Au moment où Garnett s’élève et écrase tout, on sent comme une délivrance dans le Garden.
A l’arrivée, c’est 98-88 pour des Celtics archi-dominateurs au rebond, et qui en première mi-temps, ont pu compter sur un gros banc avec un Sam Cassell retrouvé et un James Posey décisif. Sans oublier Ray Allen (19 pts, 8 rbds, 5 pds), qui a démontré qu’il avait de bonnes cannes pour défendre sur Bryant.
Ce Game 1 a donné le ton avec du beau jeu, de la défense, du talent et donc de l’émotion.
Battus, les Lakers peuvent tout de même être optimistes. Malgré un petit Kobe, ils ont été dans la course jusqu’au bout, et ils sont apparus plus frais même en toute fin de match. Mais ils devront dominer dans la raquette pour espérer l’emporter.