Monty Williams : « C’est le défi le plus difficile de ma carrière de coach »

« La vie peut être amusante. » C’est par ces mots que Monty Williams a décrit sa situation personnelle. Il y a deux ans et demi, il emmenait les Suns jusqu’aux Finals et, douze mois plus tard, il était élu Coach de l’année avec Phoenix. Sauf que de l’eau a coulé sous les ponts et, aujourd’hui, le voilà à la tête de la pire équipe de la ligue, « bien partie » pour signer la pire saison de l’histoire…

Patience est mère de toutes les vertus

Sur une série de 24 défaites consécutives, à deux unités du record all-time sur une campagne, les Pistons ont touché le fond et ils creusent encore. Il n’empêche que leur entraîneur garde le cap et il apprécie notamment tout le soutien que sa franchise et lui continuent de recevoir, malgré cette période très délicate.

« C’est difficile de mettre des mots dessus » concède-t-il néanmoins, dans un entretien pour Andscape. « Mais nous ne sommes pas finis. Je sais que cela paraît difficile et mauvais en ce moment, car c’est le cas. Mais cette situation va s’inverser, donc je dois juste avoir foi et confiance. C’est le défi le plus difficile de ma carrière de coach, mais je l’avais aussi ressenti à Phoenix et la situation s’est inversée. »

Optimiste en toute circonstance

« Embêté » par les résultats de Detroit, car c’est « son travail de trouver » des solutions, Monty Williams se veut donc optimiste, car il sait également qu’il n’est pas le plus à plaindre et qu’il y a toujours pire que sa situation.

D’autant que son expérience de vie l’aide à rester positif en permanence, lui qui n’a clairement pas été gâté à ce niveau, entre le décès de sa femme Ingrid dans un accident de voiture en 2016 ou le cancer de sa nouvelle femme Lisa détecté cette année. Cancer qui l’avait d’abord poussé à s’éloigner des parquets, avant que la maladie n’évolue favorablement et ne l’amène à débarquer dans le Michigan.

« Parfois, il est bon de ne disposer que d’un seul choix et, en l’occurrence, votre choix est celui de se battre » assume le coach des Pistons, en référence aux difficultés de ses joueurs. « Je ne suis pas venu là en pensant que cela allait être facile. Nous ne pensions pas non plus que nous connaîtrions autant de blessures, pour des joueurs-clés, mais cela fait partie des choses qui se produisent lors d’une saison. [Jalen Duren] a été absent une partie de la saison, Cade [Cunningham] a été le plus régulier de tous, Bojan [Bogdanovic] vient à peine de commencer à jouer. Et nous nous trouvons dans une conférence Est relevée, notre calendrier est dingue, nous avons affronté toutes les plus grosses équipes jusqu’à présent. Mais nous ne pouvons pas faire grand-chose, il faut juste continuer. »

L’argent pour oublier les défaites ?

Pas rancunier envers les Suns, qui l’avaient viré en mai dernier, après l’élimination en playoffs face aux Nuggets, Monty Williams est passé à autre chose et, à Detroit, où il est très apprécié de ses joueurs, il est devenu durant un temps l’entraîneur le mieux payé de la ligue, avant d’être dépassé par Gregg Popovich.

De quoi lui permettre « d’accepter » plus facilement les mauvais résultats de sa nouvelle équipe ?

« Cela va sonner comme un cliché, mais oui, l’argent c’est génial. Ce serait stupide de dire que ce n’était pas important [dans ma réflexion], quand quelqu’un est autant généreux avec vous » reconnaît Monty Williams, au sujet de ses émoluments. « Mais mon souhait et ma volonté, c’est de voir cette équipe se transformer en quelque chose de vraiment, vraiment super. C’est important à mes yeux. Il y avait d’autres opportunités de déjà prêtes pour moi, mais les portes se sont refermées en raison de la situation de ma femme et cela s’est fait tout seul, je ne pouvais pas me retrouver dans ces situations à ce moment. Quand c’était possible, [les Pistons] étaient la seule option restante et je ne le prends pas à la légère. L’argent aurait aussi pu être présent dans d’autres équipes, mais cette opportunité était la seule à s’offrir à moi quand je pouvais coacher. »