Matchs
NBA hier
Matchs
hier
IND121
MIL118
DAL101
LAC90
PHO109
MIN126
Pariez en ligne avec Unibet
  • ORL1.71CLE2.07Pariez
  • NEW1.92OKL1.82Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Coaching | Rudy Gobert, l’ancre n’est plus jetée

NBA – Pour faire fonctionner le duo Rudy Gobert – Karl-Anthony Towns cette saison, les Wolves de Chris Finch semblent avoir modifié leur façon de servir le pivot français, en utilisant davantage les « seals », cette façon d’ancrer l’adversaire sous le cercle.

Rudy Gobert« Ils sont grands et ils utilisent leur taille. Ils bloquent beaucoup (avec des écrans dans la raquette sur des pénétrations). Ils s’ouvrent mutuellement le terrain avec parfois des écrans assez dingues ».

Jaren Jackson Jr. et les Grizzlies ont encore constaté la puissance intérieure des Wolves, ultra dominateurs au rebond et globalement dans la raquette à Memphis, derrière Rudy Gobert (16 points, 20 rebonds et 6 contres), Karl-Anthony Towns (24 points, 7 rebonds et 5 passes décisives) ou encore Naz Reid (10 points et 9 rebonds).

Le duo Karl-Anthony Towns – Rudy Gobert fonctionne

Meilleur bilan de la NBA à l’heure actuelle (17 victoires – 4 défaites) et meilleure défense de la ligue (106.2 points encaissés sur 100 possessions), les Wolves réussissent ainsi le meilleur début de campagne de toute leur histoire. Et ils le doivent notamment à un grand Rudy Gobert, revenu à son tout meilleur niveau sur le plan défensif.

Alors qu’il avait vécu une première saison compliquée chez les Wolves, le Français s’est mis le public de Minneapolis dans la poche, les fans n’hésitant pas à l’ovationner lors de ses sorties en fin de match.

Mais le plus intéressant, c’est peut-être que son duo avec Karl-Anthony Towns fonctionne, tant en attaque qu’en défense ! La saison dernière, les deux hommes n’avaient pu disputer que 27 matchs ensemble, et 529 minutes au total. Mais le tandem semblait se marcher sur les pieds, avec un « Net Rating » (différence entre points marqués et encaissés, sur 100 possessions, avec les deux joueurs sur le terrain) très moyen de +0.6. On se souvient aussi qu’Anthony Edwards n’avait pas hésité à se plaindre du manque d’espace dont il disposait avec les « Twin Towers » sur le terrain, n’osant plus vraiment attaquer le cercle tant il semblait y avoir du monde dans la raquette adverse.

Changement total de physionomie cette saison, avec un duo Rudy Gobert – Karl-Anthony Towns qui affiche un superbe « Net Rating » de +13.7 en 21 matchs, et 453 minutes partagées ! Même chose pour le trio Gobert/Towns/Edwards, à +8.1 cette saison alors qu’il n’affichait que +2.3 la saison dernière.

Moins servi sur le pick-and-roll, mais plus sur les « seals »

C’est surtout l’efficacité offensive du tandem Gobert – Towns (118.8, la meilleure pour un duo des Wolves ayant été utilisé plus de 10 minutes par rencontre cette saison) qui est intéressante, surtout quand on la compare à celle de l’an passée (106.2). Alors, que s’est-il passé dans le Minnesota ? Avec 13.5 points par match à 61.8% de réussite, Rudy Gobert n’est pourtant pas devenu une arme offensive de destruction massive, et ses chiffres de ce côté du terrain sont même moins bons que lors de ses dernières saisons à Utah.

Même si on notera que sur les 10 derniers matchs, Rudy Gobert tourne à 16.1 points à 72.4% de réussite !

Les alley-oops offerts par Karl-Anthony Towns y sont pour quelque chose, mais le Français est pourtant moins servi sur le pick-and-roll que lors de ses années à Salt Lake City. C’est que pour « récompenser » Rudy Gobert, comme le dit Chris Finch, les Wolves semblent préférer un autre chemin. Le natif de Saint-Quentin n’a ainsi pas des mains très sûres en attaque, le ballon lui échappant notamment trop souvent au goût des créateurs/passeurs moyens comme Donovan Mitchell, ou encore Anthony Edwards, qui hésitent à le servir directement.

Même en 2018/19, quand il tournait à 15.9 points de moyenne à 66.9% de réussite, Rudy Gobert posait énormément d’écrans (13.7 points générés par match sur ses écrans) pour finalement assez peu de points inscrits sur le pick-and-roll (4.5). Cette année-là, le Français était ainsi (de très loin) le joueur qui posait le plus d’écrans en NBA, et il était le 6e pivot au nombre de points inscrits après le pick-and-roll. Mais si on fait le ratio points/écrans, il était… 38e, juste devant Ante Zizic et Bismack Biyombo.

Chez les Wolves, on utilise bien sûr le pick-and-roll avec Rudy Gobert, dont les coupes vers le cercle attirent les aides et aident à déstabiliser les défenses, mais pour servir le pivot, on utilise autre chose. Car s’il est toujours à la 6e place des joueurs dont les écrans produisent le plus de points (11.3), il est tombé à la 19e place au niveau des points inscrits sur pick-and-roll (2.9). Car l’arme la plus efficace du pivot tricolore en attaque semble être le « seal », soit cette manière de coincer le défenseur sous le panier.

Des ancres utiles pour les coéquipiers et le rebond offensif

Quand Jaren Jackson Jr. parle d’écrans « assez dingues », il évoque ainsi ces « ancres », avec un Rudy Gobert qui l’a plusieurs fois coincé pour permettre à Karl-Anthony Towns de plus facilement attaquer le cercle.

C’est à la limite de la légalité, mais tant que les arbitres ne sifflent pas, inutile de s’en priver.

De plus en plus souvent, dès qu’il obtient un duel favorable après des « switchs », Rudy Gobert va donc « s’ancrer » dans la raquette, ce qui lui permet d’aider à créer un accès vers le cercle en cas de pénétration d’un coéquipier, tout en étant une cible pour la passe, de Karl-Anthony Towns notamment.

Il peut également le faire sur les contre-attaques, lorsqu’il a son défenseur dans son dos.

Rudy Gobert n’a évidemment pas attendu cette saison pour utiliser les « seals » mais le point particulièrement intéressant, c’est que les Wolves les utilisent à dessein, notamment depuis le côté.

Pour Chris Finch et les Wolves, c’est un moyen malin et efficace d’utiliser l’impact physique du Français, pour le récompenser de son activité défensive tout en l’impliquant de l’autre côté du terrain hors du pick-and-roll, où il est davantage attendu et moins efficace. D’autant que ses « ancrages » servent aussi ses coéquipiers, et lui permettent d’être présent au rebond offensif, où il réalise sa meilleure campagne (4.0 prises) depuis son arrivée en NBA.

Rudy Gobert Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2013-14 UTH 45 10 48.6 0.0 49.2 1.1 2.3 3.4 0.2 1.3 0.2 0.7 0.9 2.3
2014-15 UTH 82 26 60.4 0.0 62.3 3.2 6.2 9.5 1.3 2.1 0.8 1.4 2.3 8.4
2015-16 UTH 61 32 55.9 0.0 56.9 3.4 7.5 11.0 1.5 2.7 0.7 1.9 2.2 9.1
2016-17 UTH 81 34 66.1 0.0 65.3 3.9 8.9 12.8 1.2 3.0 0.6 1.8 2.6 14.0
2017-18 UTH 56 32 62.2 0.0 68.2 3.0 7.8 10.7 1.4 2.7 0.8 1.9 2.3 13.5
2018-19 UTH 81 32 66.9 0.0 63.6 3.8 9.0 12.9 2.0 2.9 0.8 1.6 2.3 15.9
2019-20 UTH 68 34 69.3 0.0 63.0 3.4 10.1 13.5 1.5 3.2 0.8 1.9 2.0 15.1
2020-21 UTH 71 31 67.5 0.0 62.3 3.4 10.1 13.5 1.3 2.3 0.6 1.7 2.7 14.3
2021-22 UTH 66 32 71.3 0.0 69.0 3.7 11.0 14.7 1.1 2.7 0.7 1.8 2.1 15.6
2022-23 MIN 70 31 65.9 0.0 64.4 3.3 8.3 11.6 1.2 3.0 0.8 1.7 1.4 13.4
2023-24 MIN 76 34 66.1 0.0 63.8 3.8 9.2 12.9 1.3 3.1 0.7 1.6 2.1 14.0
Total   757 30 65.5 0.0 63.9 3.4 8.4 11.8 1.3 2.7 0.7 1.7 2.1 12.7

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Tags →