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Interview Rudy Gobert : « Je n’ai jamais aussi bien joué »

NBA – En pleine bourre depuis le début de saison avec Minnesota, 3e à l’Ouest, Rudy Gobert se livre sur son retour au premier plan, et il évoque les débuts de Victor Wembanyama.

Rudy GobertC’est un Rudy Gobert détendu et souriant qu’on a retrouvé dans les couloirs du Chase Center. Ses Wolves ont logiquement dominé les Warriors pour signer une 6e victoire de suite, et les deux formations se retrouvent dès mardi pour une rencontre du « In-Season Tournament ».

Le rapport de force semble inversé en ce début de saison, et cette équipe de Minnesota a davantage de certitudes que les Warriors, notamment parce que le pivot français est revenu à son meilleur niveau.

Avec ce « back-to-back » au Chase Center, vous êtes à San Francisco pendant cinq jours, et ça vous arrive rarement en dehors de New York et Los Angeles. Est-ce que vous en profitez pour découvrir la ville ou vous préférez rester à l’hôtel ?

Ça dépend… Là, on est arrivé vendredi, et on avait entrainement samedi. Après je suis rentré à l’hôtel pour faire muscu et massage, et je suis allé diner. Je n’ai pas trop eu le temps de visiter. Aujourd’hui, on avait match, en fin d’après-midi, et tu restes dans ta routine de jour de match. J’ai pris un peu de soleil quand même ce midi (ndlr : il faisait 19 degrés avec un grand ciel bleu à San Francisco). Mais peut être que demain je vais aller découvrir la ville un peu. En général, j’essaie vraiment d’utiliser mon temps pour récupérer et quand il fait beau, j’aime bien en profiter pour prendre le soleil. Et puis sinon, ma manière de découvrir une ville, c’est surtout avec les restaurants. J’aime bien aller dans les bons spots. Je suis allé à Kokkari (un restaurant grec) samedi. C’est mon restaurant préféré ici. J’y vais chaque fois que je suis ici. J’y retournerais sûrement lundi.

« On était une équipe capable de choses incroyables en défense mais on faisait aussi des erreurs de minimes »

Côté basket, on a l’impression que depuis le début de saison, vous êtes de retour à votre meilleur niveau. Celui du Jazz. Comme vous l’expliquez ?

D’abord, je vais te corriger un peu : beaucoup de gens me disent que j’ai retrouvé mon niveau mais personnellement, je trouve que je n’ai jamais aussi bien joué. En défense, je n’ai jamais été à ce niveau-là et collectivement, notre groupe est assez unique. J’ai la capacité d’élever le niveau d’une défense et si tu ajoutes les qualités défensives individuelles qu’on a dans l’effectif, c’est unique. Je suis vraiment content de la manière avec laquelle on a démarré le training camp, des habitudes qu’on prend et de ce qu’on produit défensivement depuis le début de saison.

C’est vrai qu’on vous sent plus connecté, plus concerné défensivement depuis la présaison et c’est aussi dans la lignée de votre fin de saison dernière, malgré l’élimination au premier tour contre Denver. Est-ce qu’il y a eu un déclic ?

L’année dernière en fait, on était une équipe capable de choses incroyables en défense mais on faisait aussi des erreurs de minimes. On ne revenait pas en défense, on donnait des backdoor…  Je crois qu’on faisait partie des cinq pires équipes de la ligue au rebond défensif ! Ce n’est pas parce qu’on n’avait pas de bons rebondeurs mais parce qu’on s’endormait et qu’on oubliait de faire des écrans-retards. Donc, tout ça faisait tache par rapport à ce qu’on essayait de construire. Cette saison, on a commencé en ayant la volonté d’être plus matures. La saison dernière, on était à 4 victoires et 13 défaites contre les six équipes les moins bien classées de la ligue, alors qu’on était bons contre les grosses équipes.

« L’état d’esprit d’une équipe qui se prépare pour viser les NBA Finals »

Vous aviez d’ailleurs déclaré qu’avec quatre victoires de plus, vous auriez fini 3e à l’Ouest…

La perception change toute de suite. On savait que c’était simplement un problème de maturité, de concentration, donc on savait qu’il fallait mettre l’accent sur ça. Et bien sûr l’arrivée de Mike Conley à la deadline la saison dernière a également été super importante mais cette année on est revenu avec l’état d’esprit d’une équipe qui se prépare pour viser les NBA Finals. Avec des standards élevés, avec une communication directe et des prises de responsabilité, et quand quelqu’un fait une erreur en défense, on communique et on se dit les choses. Que ce soit moi, que ce soit quelqu’un d’autre, mais l’important c’est de placer la barre haut pour pouvoir élever notre niveau de jeu.

La saison dernière, vous étiez dans le ventre mou de la conférence Ouest et vous avez du courir derrière les six premiers. Qu’est-ce que ça change de pouvoir démarrer fort et d’accrocher le bon wagon ?

C’est important de bien commencer, surtout cette année vu le niveau de la conférence. L’année dernière, on s’est vraiment rendu compte que chaque match compte. À la fois, c’est important de bien commencer, mais on ne peut pas s’en satisfaire, il faut continuer de progresser, continuer d’être régulier. On gagne ce soir mais je sais qu’on va voir pleins de choses à la vidéo qu’on aurait pu mieux faire. Ça fait partie du processus. C’est bien de gagner des matchs maintenant, mais il faut aussi pouvoir être à notre meilleur niveau mi-avril.

Vous rejouez les Warriors mardi, est-ce que ça change votre préparation, vu que ça devient une « mini série » de playoffs au final ?

C’est toujours plus compliqué de jouer la même équipe deux fois de suite. Pour les deux équipes, ça donne une opportunité de regarder la vidéo et de voir ce qu’on peut améliorer. Au-delà du score, ça nous donne l’opportunité de progresser, d’être plus précis. Et puis, ils vont sûrement arriver mardi avec quelques ajustements donc ça ajoute une dimension qu’on a rarement en saison régulière.

« Victor est en avance par rapport à ce que j’imaginais cette année »

Vous avez été élogieux avec Victoir Wembanyama la semaine dernière après votre face-à-face à San Antonio. Ce soir, il a failli signer un triple-double face à Miami…

Ah ouais ? Il a fait quoi ?

Il finit avec 17, 11 et 7.

7 contres ??

Non, non. 18 points, 11 rebonds, 7 passes, et 1 contre, en étant maladroit et bien défendu par Bam Adebayo en fin de match…

Ils ont perdu ?

Oui, ils perdent de cinq points…

À Miami ?

Non, à San Antonio… Est-ce que vous êtes surpris de ce qu’il montre sur le plan individuel et de ses statistiques après ces dix premiers matchs en NBA ?

Je suis impressionné… En fait, il est en avance par rapport à ce que j’imaginais cette année. Par exemple, la performance qu’il signe à Phoenix, je pensais qu’il le ferait après quelques mois de saison régulière. Je sais comment il travaille, je sais à quel point il est sérieux, je sais comment tout est construit dans sa routine quotidienne et il fait vraiment tout ce qu’il faut pour se mettre dans les meilleures conditions possibles pour avoir du succès. Mais c’est vrai qu’entre la Summer League et le début de saison, je suis impressionné de voir en deux mois son évolution. Tout le mérite en revient à son travail et aux habitudes qu’il construit.

Vous avez également dit qu’il était en avance sur son positionnement défensif. Est-ce que vous pouvez nous donner un exemple ou expliquer plus en détails pour nos lecteurs ce que vous voulez dire par là ?

En fait, il n’est pas trop naïf. Il comprend la dissuasion qu’il peut avoir… D’habitude, les rookies font beaucoup plus d’erreurs, le jeu va encore un peu trop vite pour eux. Et ce n’est pas le cas avec lui et ça prouve toute son intelligence, malgré son jeune âge.

Propos recueillis à San Francisco.

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