Cette petite finale entre Team USA et le Canada ressemblait à un match NBA, avec partout des joueurs qui évoluent dans la Grande Ligue. Et en plus de se retrouver, les acteurs de ce match ont offert un beau spectacle, résumé dans la dernière action de Mikal Bridges pour arracher la prolongation.
Les Canadiens ont fini par l’emporter et prennent ainsi une sorte de revanche sur le grand frère américain, encore privé de médaille dans une Coupe du monde, comme à l’édition de 2019.
« Ils n’ont plus gagné une médaille depuis les années 1930 donc ils viennent nous chercher », rappelle Tyrese Haliburton, puisque le Canada avait remporté l’argent aux JO de Berlin en 1936, pour la première apparition du basket. « Les deux pays s’attendent à se retrouver dans les années à venir, donc ce match est un début. »
Les propos de Shai Gilgeous-Alexander le confirment. « On va essayer de remporter les Jeux olympiques. J’ai confiance, on a un très bon groupe et plus on jouera ensemble, meilleur on sera. Je suis impatient », lance la star du pays à la feuille d’érable pour Eurohoops.
Le Canada veut briser l’hégémonie américaine aux Jeux olympiques
Un défi de taille pour le Canada, qui participera aux JO en 2024 pour la première fois depuis 2000. Dans le même temps, les Américains ont remporté la compétition olympiques à quatre reprises et à chaque fois depuis 2008, et sans doute auront-ils une meilleure équipe à Paris que cet été à Manille.
Néanmoins, là où, grâce à Nick Nurse, les Canadiens ont pu installer un noyau dur et une continuité pour travailler dans le temps, les Américains doivent bricoler année après année, comme le regrettait Steve Kerr.
Avant la rencontre, Jaren Jackson Jr, qui n’a pas joué ce dernier match, expliquait qu’il espérait voir son ancien coéquipier de Memphis Dillon Brooks faire du trashtalking, « sinon, ce ne serait pas vraiment lui ». Le nouveau joueur de Houston a brillé avec 39 points, et nul doute qu’il aura à cœur de rappeler à ses adversaires de dimanche, dans le courant de la saison régulière, qu’il a lui une médaille autour du cou.
En attendant de se recroiser et de s’expliquer à nouveau à Paris l’été prochain et dans les années futures tant les perspectives sont réjouissantes du côté canadien (Jamal Murray et Andrew Wiggins peuvent toujours intégrer ce groupe…) et tant les Américains seront revanchards pour ne pas se faire doubler par cette puissance qui monte.