Comme Tim Duncan, Victor Wembanyama se met à la boxe

Victor Wembanyama à la boxe Natif de San Antonio, « Jesse » James Leija a été champion du monde des poids super-plumes WBC en 1994. À la retraite depuis 2005, le boxeur a longtemps travaillé avec Tim Duncan et Manu Ginobili. Désormais c’est au tour de Victor Wembanyama et des jeunes Spurs de prendre des cours avec la « Tornade du Texas ».

Mais boxer avec le rookie français de 2m22 est assez particulier pour James Leija, qui culmine de son côté à 1m65.

« Oscar De La Hoya mesurait 1m80 ou 1m78, et c’est lui qui avait la plus longue portée par rapport à moi », explique-t-il ainsi dans un entretien au San Antonio Express-News. « Mais Victor bat probablement Oscar d’un mètre et demi. Quelqu’un m’a demandé comment j’avais fait (pour l’entraîner). Je lui ai répondu que j’avais les bras tendus. En plus, je portais les chaussures (rehaussées) de Pee Wee Herman. Mais mes bras étaient tendus en l’air et ils arrivaient à peine à la hauteur de ses yeux ».

Les cours ont commencé la semaine dernière, et vont continuer pendant les deux prochains mois. Une habitude pour James Leija, qui travaille avec les Spurs, et donc Tim Duncan ou Manu Ginobili, depuis plus de vingt ans.

« La boxe est un sport formidable en termes de coordination œil-main et de mouvement. Grâce à elles, les joueurs développent des réflexes plus rapides ou une meilleure coordination œil-main » développe-t-il ainsi. « Mais la principale raison pour laquelle les Spurs font cela, c’est l’attitude mentale que vous allez développer grâce à la boxe. Vous jouerez un peu plus dur, vous pousserez un peu plus votre adversaire parce que vous savez, au fond de vous, que vous allez pouvoir l’encaisser. C’est ce que j’appelle une assurance. Au cas où quelque chose arriverait, vous aurez cette assurance pour vous protéger. »

Une « assurance » que les Spurs veulent aider Victor Wembanyama à développer, surtout qu’avec la hype qui entoure le Français, le premier choix de la dernière Draft va être ciblé. Il doit donc apprendre à encaisser les coups.

« Si nous parvenons à lui faire penser : ‘Je suis prêt à affronter tout le monde, allez’, et à lui faire adopter l’attitude mentale suivante : ‘Allez, venez. Allez, vous pensez que c’est facile face à moi ? Allez-y’. C’est l’approche qu’il faut avoir dans n’importe quel sport pour faire partie des meilleurs », conclut ainsi James Leija.