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Interview | Tony Parker sur le Hall of Fame : « L’impression d’entrer dans une autre galaxie »

NBA – À quelques jours de son entrée au Hall of Fame, Tony Parker est sur un petit nuage, peinant à réaliser ce qui va lui arriver.

tony parker

On le sait depuis trois mois : Tony Parker sera intronisé au Hall of Fame le 12 août prochain (en direct sur BeIN Sports) et ce sera une grande première pour un Français. La suite logique pour celui qui est déjà le premier Français sacré champion NBA, nommé All-Star, retenu dans une All-NBA Team et élu MVP des Finals…

Le grand jour a beau se rapprocher, le légendaire meneur des Spurs reconnaît pourtant avoir « du mal à réaliser » ce qui se profile pour lui dans une dizaine de jours.

« Tant que je ne serai pas dans le musée, à Springfield… Je pense que c’est là que je réaliserai vraiment et que je vais ressentir une pression de fou. Quand il va falloir prononcer le discours, je pense que je m’en rendrai compte », avoue l’illustre numéro 9, lors d’un entretien.

Tony Parker va « être nerveux, comme jamais »

Même s’il a connu un tas de distinctions au cours de sa carrière, et qu’il est donc un habitué des discours de remerciements, Tony Parker ne voit rien de comparable à cette entrée au Hall of Fame, « carrément au-dessus » de tout le reste.

« Le retrait de maillot, c’était quelque chose d’incroyable, surtout quand tu connais la tradition de la NBA, mais là, je pense que c’est décuplé », juge-t-il par exemple. « Le Hall of Fame, c’est encore un cran au-dessus car, quand tu regardes juste les Spurs, il y a 10 maillots retirés et il n’y en a que 4 au Hall of Fame. Donc c’est là que tu le vois. Ils font une séparation aux États-Unis et j’ai l’impression que tu entres dans une autre galaxie, car il y a très, très peu de joueurs qui entrent au Hall of Fame. Je ressens la pression et je suis très nostalgique, car j’écris mon discours et je me repasse des matchs, ça fait bizarre. Pourtant, j’ai eu des gros trucs comme Légion d’honneur ou Ordre national du mérite, mais le Hall of Fame… Je peux le comparer à ma rencontre avec [Barack] Obama à la Maison-Blanche. Le genre de trucs où tu ne fais pas trop le malin et où il faut que tu sois prêt. »

Puis Tony Parker d’évoquer plus largement l’exercice tant redouté du discours, qui lui permettra de mettre en lumière tout un tas de personnes qui ont compté pour lui.

« Ce speech-là, ça n’a rien à voir [avec le reste]. Tu retraces toute ta vie, c’est un exercice qui n’est vraiment pas facile et je vais être nerveux, comme jamais. […] C’est clair que je suis né sous une bonne étoile et je suis très reconnaissant de tout ce qui s’est passé dans ma vie. J’ai travaillé dur pour ça, mais beaucoup de gens m’ont aidé, c’est cool d’avoir un moment pour remercier tout le monde. »

Membre de l’une des meilleures cuvées de l’histoire

Outre Tim Duncan et Manu Ginobili, qui le présenteront le jour de la cérémonie, on suppose que Gregg Popovich occupera aussi une place particulière dans le discours de « TP », compte tenu du lien qui les unit depuis vingt ans.

« C’est une relation qui restera toujours très, très spéciale, c’est comme un deuxième père », raconte ainsi Tony Parker. « Je suis arrivé tellement jeune à San Antonio, à 19 ans, et il m’a pris sous son aile. On va même dire qu’il a pris un risque car, à l’époque, donner la balle à un meneur européen alors que ta superstar, Tim Duncan, ne m’a pas parlé de toute mon année rookie, c’est risqué. Je suis le joueur avec lequel il a été le plus dur chez les Spurs mais, en même temps, on a réussi tant de choses ensemble… C’est presque marrant d’entrer ensemble au Hall of Fame, on aurait pu choisir n’importe quelle année pour lui. En plus, il y aura aussi Becky Hammon, qui est comme une grande soeur, donc c’est juste incroyable de rentrer en même temps qu’eux. »

Ajoutons-y Dwyane Wade, mais surtout Dirk Nowitzki et Pau Gasol, deux autres Européens de légende, et nous obtenons « l’une des meilleures » cuvées de l’histoire du Hall of Fame. En plus de démontrer que le basket européen n’a désormais plus grand-chose à envier au basket américain…

« C’est tellement cool de vivre ça avec Dirk et Pau, avec qui j’ai des relations, car je me souviens que les Américains disaient à l’époque que c’était impossible de voir un Européen en tant que franchise player et, nous, on est un peu les premiers [à l’avoir fait] », détaille le Français. « Maintenant, quand je vois que les équipes NBA n’hésitent pas à avoir [Nikola] Jokic, [Giannis] Antetokounmpo ou [Luka] Doncic en franchise player, ça montre qu’on a parcouru une longue route. Donc je suis très, très fier de rentrer avec eux au Hall of Fame, c’est un honneur, et c’est cool d’avoir trois Européens dans la même cuvée. »

Un ambassadeur du sport français

« Reconnaissant de tout l’amour » qu’il a pu recevoir en France, et qu’il reçoit encore aujourd’hui, comme constaté cette semaine à Pau, quand les champions d’Europe 2013 ont été honorés chaleureusement pour les dix ans de leur titre, Tony Parker se félicite de la réussite actuelle du basket européen et surtout français, qu’il s’est efforcé de hisser au rang de référence mondiale.

« J’ai toujours pris très au sérieux le rôle d’ambassadeur du basket et du sport français, ça a toujours été ma motivation de montrer aux Américains que l’on savait jouer au basket en France », admet l’intéressé. « Je suis très, très fier de voir l’Équipe de France à ce niveau-là, de voir l’influence de ma génération, d’inspirer autant. Ça fait chaud au coeur d’entendre que je suis le pionnier et ça fait plaisir de voir le niveau de l’Équipe de France, puisque je me rappelle que l’on est parti de très, très loin… Le basket européen ne nous respectait pas, les arbitres non plus… Maintenant, quand on regarde l’Équipe de France et toutes les médailles que l’on enchaîne, ça me rend très, très fier. J’ai hâte que l’on gagne une nouvelle médaille d’or, car on ne retient que ceux qui gagnent, et cette génération [Gobert/Fournier] le mérite. »

« Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais pu imaginer entrer un jour au Hall of Fame. »

Gagner, Tony Parker a justement su faire en sélection (Euro 2013) ou en NBA (2003, 2005, 2007, 2014) et, quand on se penche sur ses accomplissements, on remarque que tous les dix ans depuis 2003, il vit un événement pour le moins inoubliable…

« En 2033 ? Gagner l’Euroligue avec l’ASVEL ? », lance-t-il en riant, quand on lui demande ce qu’il espère vivre dans dix ans. « 2003, je ne me rendais pas compte, être champion NBA à 21 ans c’était incroyable. 2013, gagner le premier titre avec l’Équipe de France, c’était aussi quelque chose de vraiment spécial. 2023, on va encore vivre des moments qui resteront gravés à jamais dans mon coeur. J’espère qu’en 2033 je pourrai célébrer quelque chose de ce niveau-là. »

Difficile, néanmoins, d’imaginer quelque chose d’aussi fort qu’une intronisation au Hall of Fame, tant Tony Parker ne s’attendait pas à être invité à pareille fête un jour…

« Franchement, non. Et pourtant, je suis toujours le premier à dire aux plus jeunes qu’il faut rêver en grand… », assume-t-il à ce sujet. « Mais là, même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais pu imaginer entrer un jour au Hall of Fame. À l’époque, c’était impossible, il n’y avait pas de meneurs européens qui avaient réussi en NBA et il n’y avait juste pas d’Européens. Être drafté c’était déjà tout un truc. Donc moi, je rêvais de NBA et de devenir le premier meneur européen à réussir en NBA, mais de là à me dire que je gagnerais quatre titres, de là à me dire que je deviendrais le premier Européen MVP des Finals ou de là à parler de Hall of Fame… C’est juste fou. »

Tony Parker Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2001-02 SAN 77 29 41.9 32.3 67.5 0.4 2.1 2.6 4.3 2.2 1.2 2.0 0.1 9.2
2002-03 SAN 82 34 46.4 33.7 75.5 0.4 2.2 2.6 5.3 2.1 0.9 2.4 0.1 15.5
2003-04 SAN 75 34 44.7 31.2 70.2 0.6 2.6 3.2 5.5 2.0 0.8 2.4 0.1 14.7
2004-05 SAN 80 34 48.2 27.6 65.0 0.6 3.1 3.7 6.1 2.1 1.2 2.7 0.1 16.6
2005-06 SAN 80 34 54.8 30.6 70.7 0.5 2.8 3.3 5.8 2.0 1.0 3.1 0.1 18.9
2006-07 SAN 77 33 52.0 39.5 78.3 0.4 2.8 3.3 5.5 1.8 1.1 2.5 0.1 18.6
2007-08 SAN 69 34 49.4 25.8 71.5 0.4 2.8 3.2 6.0 1.4 0.8 2.4 0.1 18.8
2008-09 SAN 72 34 50.6 29.2 78.2 0.4 2.7 3.1 6.9 1.5 0.9 2.6 0.1 22.0
2009-10 SAN 56 31 48.7 29.4 75.6 0.1 2.3 2.4 5.7 1.7 0.5 2.7 0.1 16.0
2010-11 SAN 78 32 51.9 35.7 76.9 0.4 2.7 3.1 6.6 1.7 1.2 2.6 0.0 17.5
2011-12 SAN 60 32 48.0 23.0 79.9 0.4 2.5 2.9 7.7 1.3 1.0 2.6 0.1 18.3
2012-13 SAN 66 33 52.2 35.3 84.5 0.3 2.7 3.0 7.6 1.4 0.8 2.6 0.1 20.3
2013-14 SAN 68 29 49.9 37.3 81.1 0.3 2.0 2.3 5.7 1.3 0.5 2.2 0.1 16.7
2014-15 SAN 68 29 48.6 42.7 78.3 0.2 1.7 1.9 4.9 1.6 0.7 2.2 0.0 14.4
2015-16 SAN 72 28 49.3 41.5 76.0 0.2 2.2 2.4 5.3 1.6 0.8 1.8 0.2 11.9
2016-17 SAN 63 25 46.6 33.3 72.6 0.1 1.7 1.8 4.5 1.5 0.5 1.4 0.0 10.1
2017-18 SAN 55 20 45.9 27.0 70.5 0.1 1.6 1.7 3.6 1.0 0.5 1.2 0.0 7.7
2018-19 CHA 56 18 46.0 25.5 73.4 0.3 1.2 1.5 3.7 1.0 0.4 1.3 0.1 9.5
Total   1254 31 49.1 32.4 75.1 0.4 2.4 2.7 5.6 1.6 0.8 2.3 0.1 15.5

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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