Ce matin, les fans des Spurs sont doublement soulagés. D’abord, leur équipe préférée s’est imposée 110-99 dans la troisième manche de sa demi-finale de conférence, revenant ainsi à 2-1 dans cette série. Ensuite, et c’est le plus important, ils ont retrouvé le San Antonio du premier tour, véritable rouleau-compresseur avec un Big Three qui se relaie en attaque pour faire plier des Hornets pas très loin du 3-0.
“Dans nos têtes, c’était un Game 7. On savait que si nous perdions ce match, c’était fini car aucune équipe n’a remonté un 3-0 dans l’histoire des playoffs” rappelle Manu Ginobili.
Pour redresser la barre, Gregg Popovich avait décidé de changer de stratégie. D’abord, il a remis Ginobili dans le cinq de départ. Ensuite, il a collé Bruce Bowen sur Peja Stojakovic, laissant Tony Parker se débrouiller seul sur Chris Paul.
“Qu’on défende seul ou à deux sur Chris, il aura toujours autant la balle en mains, et il mettra ses tirs. On a donc décidé de ne plus se focaliser sur lui mais sur Stojakovic qui nous avait fait mal dans les deux premiers matchs” explique un TiPi barbu.
Et ça fonctionne puisque Paul fait effectivement son show (35 pts, 9 pds) mais Stojakovic est limité à 8 pts. Mais n’allez pas croire pour autant que ce fut facile.
Au début du money time, il y a 83-78 pour les Spurs. Rien n’est joué.
C’est le moment que Ginobili choisit pour faire la différence. Il inscrit d’abord les sept premiers points de son équipe (90-84) mais New Orleans ne lâche pas prise et revient à 90-88.
Mais le duo Parker-Ginobili (17 pts à eux deux dans le money time; 31 pts chacun) enclenche la seconde, et enchaîne par un 11-0. 101-88 à cinq minutes de la fin. Les Hornets sont fatigués. Ils manquent des lancers. Ils défendent moins bien. Ils ont lâché prise et les Spurs s’imposent finalement 110-99 avec un Duncan au meilleur de sa forme : 16 pts, 13 rbds, 4 cts.
“Ils ont été plus physiques et agressifs que nous. Ils ont réussi à nous faire sortir du match. On a perdu notre équilibre et il faut les féliciter pour ça” conclut Byron Scott, le coach des Hornets.