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Grand format | Nikola Jokic, du jockey au Joker : l’apothéose US

NBA – Au sommet de son art avec son premier titre de champion, et le trophée de MVP des Finales en plus de ses deux MVP de saison régulière, Nikola Jokic est le grand bonhomme de la saison.

Nikola JokicDire qu’il est une superstar NBA pas comme les autres relève du doux euphémisme.

Dans le « show business » de la Grande Ligue américaine, Nikola Jokic est une OVNI. Un immense joueur à la personnalité des plus attachantes. Pour l’occasion, BasketUSA s’est replongé dans ses archives pour vous proposer un portrait très grand format. Normal pour le champion des champions cette année en NBA !

Première partie : Grand format | Nikola Jokic, du jockey au Joker : l’ascension serbe

De Jokic au Joker

Devenu titulaire indiscutable à Denver, d’autant plus après l’échange qui envoie Jusuf Nurkic à Portland, Nikola Jokic va graduellement renforcer son jeu, et son physique, pour devenir une véritable machine de guerre. Une usine à basket capable d’enchaîner deux titres de MVP coup sur coup. Et sans donner l’impression de forcer.

ais, pour passer du Jokic au Joker, le pivot serbe a dû s’astreindre à un travail foncier, auquel il n’était clairement pas habitué.

Après s’être occupé de phénomènes physiques tels que Kenyon Martin, Chris « Birdman » Andersen ou encore Allen Iverson, le légendaire préparateur physique survolté, Steve Hess (qu’on avait interviewé en 2014), a lui aussi participé à la transformation physique de Nikola Jokic.

Entre ses mains, avec un régime de sept repas légers par jour, Nikola Jokic a fondu. De 132 à 113 kilos ! Une métamorphose qui ne s’est pas opérée du jour au lendemain, mais, au contraire, sur plusieurs saisons.

« Il n’est clairement pas le joueur le plus athlétique sur le terrain, mais par contre, il sait exactement quel type de joueur il est sur le terrain. Si tu mets un petit sur lui, il va le punir. Si tu mets un gars à sa taille, il va utiliser son intelligence de jeu et sa technique. Il est très difficile à tenir, et c’est un duel qu’on n’a jamais réussi à emporter jusqu’à présent [avec les Clippers] », expliquait cette saison Paul George dans le podcast de JJ Redick. « Il m’a vraiment étonné par sa rapidité de mains. Parfois, il y avait des passes en sa direction mais qui n’étaient pas très précises et normalement, j’arrive à m’en saisir et intercepter. Mais lui arrivait à les récupérer, et soit enchaîner avec un tir derrière ou soit pour créer un décalage pour un coéquipier. Il est plutôt rapide sur son deuxième saut pour un gars qui n’est pas athlétique. On a tout essayé en défense face à lui, mais ça n’a pas marché ! »

De plus, son sens du placement a toujours été une de ses plus grandes qualités. À 21 ans, le Serbe était déjà parmi les joueurs les plus efficaces sur les « coupes », avec 1.603 point inscrit sur ce type de possession. Une arme redoutable, surtout alliée à sa qualité de passe, un talent inné chez lui !

« Il est naturellement incroyable »

De ses jeunes années à vouloir tenter des passes impossibles et à vouloir privilégier le plaisir avant tout, Nikola Jokic a retiré un savoir-faire unique. Et une vision du jeu inégalable. « Je pense vraiment que le seul muscle dont tu as besoin au basket, c’est ton cerveau », déclare-t-il sans sourciller.

À vrai dire, Nikola Jokic maîtrise tellement l’art de la passe qu’il doit trouver des petits jeux pour continuer à s’amuser… et maintenir ses coéquipiers en éveil durant les longues saisons NBA. À l’entraînement, lorsqu’il voit un de ses partenaires regarder ailleurs lorsqu’il a le ballon en main, le Serbe a ainsi pris l’habitude… de lui envoyer le cuir en pleine tête !

« Il lui arrive de le faire exprès, juste pour nous maintenir en alerte. C’est une bonne tactique, surtout à l’entraînement où si tu ne regardes pas, il va t’envoyer le ballon au visage ou ailleurs. Ça te rappelle qu’il faut toujours regarder le ballon », a ainsi expliqué Paul Millsap, qui confie par ailleurs avoir été la cible de son coéquipier. « Il m’a eu quelques fois, mais pas dans la tête. J’avais vu le ballon arriver à la dernière seconde et j’ai pu l’éviter. »

A l’instar de Marc Gasol qui n’était pas non plus un modèle d’explosivité ou de verticalité mais qui avait tout de même été élu notamment meilleur défenseur de l’année en 2013, Nikola Jokic a bossé cet aspect de son jeu pour devenir, sinon un pivot défensif redouté, un pivot qui joue habilement de son poids et qui peut compenser sa lenteur par son sens de l’anticipation.

De manière générale, Nikola Jokic a toujours été cette force tranquille. Un joueur qui a parfaitement su garder la notion de jeu malgré toutes les obligations du très haut niveau.

« C’est juste un joueur à part. Presque bizarre », poursuit MPJ. « Il a sa routine bien à lui ; il joue sur son téléphone dans les vestiaires. Maintenant, il prend sa santé beaucoup plus sérieusement mais avant ça, on m’a raconté qu’il rentrait chez lui pendant l’intersaison, qu’il buvait des bières tranquillement et qu’il montait ses chevaux. Et puis, deux semaines avant la saison, il s’y mettait et profitait du camp d’entraînement pour revenir en forme. Il est naturellement incroyable, je ne sais pas vraiment comment le dire autrement ! »

Double MVP

L’image a de quoi faire rire a posteriori. Certes, ce n’est qu’un cliché figé lors d’un match exhibition. Mais Nikola Jokic, double MVP et désormais champion NBA et MVP des Finales, a bel et bien été l’avant-dernier joueur choisi au dernier All Star Game.

Star parmi les superstars, avec un palmarès qui s’est considérablement enrichi ces dernières années, spectaculaire sans l’être, dans sa maîtrise des fondamentaux plus que par ses dunks, ses contres ou ses dribbles, Nikola Jokic n’est évidemment pas le joueur auquel on pense en premier quand on évoque le « show business » de la NBA.

Pourtant, c’est bien lui qui domine les débats depuis maintenant plusieurs saisons… « Il ne se bat jamais contre le jeu », dit très justement de lui son coach, Mike Malone.

« Quand j’ai rencontré Jokic, il était plus ou moins gros ! », se marre quant à lui Michael Porter Jr. « La première fois que je suis arrivé à Denver, il était là et il a pris les rebonds pour moi [sur une séance de tirs], je me suis dit que c’était un bon gars. Je n’en savais pas beaucoup sur lui car il était bon, mais pas comme maintenant ! Et puis, au camp d’entraînement de la rentrée, il jouait bien, mais sans plus. Mason Plumlee s’en sortait aussi bien que lui. Je me demandais pourquoi il était titulaire devant Plumlee. Mais les gars me disaient : non, mais quand il a envie, il peut mettre 40 points à n’importe qui ! Tu verras quand la saison va commencer. Et pour cause ! »

Rapidement mis au parfum une fois la saison lancée, Michael Porter Jr. a immédiatement réajusté sa vision de son coéquipier serbe. Il a compris comment son approche du jeu pouvait lui être bénéfique, et encore plus pour l’équipe entière des Nuggets.

« Maintenant que je joue avec lui depuis plusieurs saisons, ça déteint sur moi aussi en quelque sorte. Tu commences à comprendre ce qu’il veut et ce qu’il voit sur le terrain. Même s’il ne regarde pas dans ma direction, je sais que si on est dans une certaine situation, il va me faire la passe, une passe que personne d’autre ne va oser tenter. C’est un mec bizarre qui s’est vraiment mis au travail ces dernières années, mais il a un talent naturel, un toucher, une qualité de passe. Il ne donne jamais l’impression de forcer. C’est vraiment incroyable à voir. »

Nikola Jokic, MVP des Finals

« Donc maintenant, tout le monde coupe ! »

Assemblé depuis la Draft de l’arrière canadien en 2016, le duo Murray – Jokic a mis du temps à arriver à maturation. On a tendance à l’oublier car leur combinaison s’est vraiment révélée lors de la finale de conférence Ouest dans la Bulle en 2020, mais Jamal Murray et Nikola Jokic ont tout de même un paquet de matchs en commun sur ces sept dernières années (malgré la saison blanche de Jamal Murray en 2021-22).

Et, dès le début de la saison 2019, en mentionnant la saison précédente, le pivot serbe nous expliquait déjà que son entente avec l’arrière canadien était la clé de voûte du système Nuggets.

« Honnêtement, je pense qu’on faisait déjà ça en fin de saison passée », affirmait-il dans nos colonnes. « Toute l’équipe est à l’aise avec ça parce que ce n’est pas seulement lui et moi qui en profitons. On peut créer des avantages et trouver les joueurs ouverts. Tout le monde en profite à mon avis. »

De fait, Mike Malone abonde. La colonne vertébrale des Nuggets, c’est son axe meneur/pivot. Un axe du bien pour Denver !

« Quand [Bruce Brown] a compris qu’il pourrait autant scorer sur ses coupes, tous les autres se sont dit : ‘wow, moi aussi, je veux des paniers faciles ! Donc maintenant, tout le monde coupe ! »

Superstar de l’humilité

Presque plus important encore, et comme on a pu le voir durant la parade après le titre, ou mieux chez lui à danser debout sur une chaise, de Sombor en Serbie à Denver dans le Colorado, Nikola Jokic est resté le même, avec une candeur et une fraîcheur qui détonnent en NBA.

« Je n’avais aucune idée préconçue avant de le rencontrer, et après l’avoir vu en personne, je n’y croyais pas ! », atteste Bones Hyland, transféré des Nuggets aux Clippers en cours de saison. « Le gars se comporte comme ça. Après avoir remporté deux titres de MVP ! C’est un gars super humble, qui ne veut pas parler de récompenses individuelles. Il parle seulement de boulot, rien d’autre. Il parle toujours de l’équipe et de gagner. Les récompenses, je ne dis pas qu’il s’en fiche mais en tout cas, il ne veut pas en parler. Il veut seulement gagner un titre, plusieurs titres à vrai dire. Avoir un coéquipier comme ça, avoir un leader comme ça, c’est un modèle à suivre franchement. »

Parmi les joueurs les plus grassement rémunérés de la Ligue, et à juste titre, bien qu’il ait signé le plus gros contrat de l’histoire des Nuggets et du basket européen : 148 millions de dollars sur cinq ans, l’ancien garçon d’écurie ne s’est pas enflammé. Loin de là…

« Je n’ai jamais vu un gars si peu enthousiaste pour un si gros contrat », expliquait son GM Tim Connelly dans le Denver Post. « Je dis ça dans le bon sens terme. Tout est secondaire pour lui après le basket et sa famille. Le reste, il s’en fiche. Il n’aime pas les projecteurs. »

En 2019, Nikola Jokic déclarait vouloir être le « Tim Duncan des Nuggets« … Avec ses cinq capes All-Star, deux titres de MVP et désormais une bague plus un autre titre de MVP, celui des Finales, il en prend le chemin. 

« Il est tellement à part ! »

Tout en restant aussi discret hors-terrain que son modèle des Spurs.

« Jokic n’a aucune présence sur les réseaux, pas d’Instagram ou quoi que ce soit. Il est tellement à part ! Il adore ses chevaux », sourit son pote des Balkans, Luka Doncic. « J’ai essayé de le convaincre d’ouvrir un compte Instagram mais il m’a répondu qu’il n’y avait aucune chance que ça arrive. »

Non sans rappeler un de ses compatriotes, Darko Milicic, lui aussi revenu au pays pour un véritable retour aux sources dans l’agriculture, Nikola Jokic ne se voit nulle part ailleurs que dans sa ferme. Dès qu’il est en vacances (rappelez-vous sa conférence de presse juste après le titre), ou après sa carrière, il ne désire rien de plus que d’être pépère sur ses terres natales. Et plus précisément dans sa grange, son refuge ultime.

« Pour la septième année consécutive, à chaque fois que je reviens, je m’y arrête. Je ne sais même pas pourquoi, mais c’est un endroit où je me sens en sécurité et pleinement chez moi. »

Joueur aux talents multiples sur un terrain de basket, Nikola Jokic est un homme simple en dehors. Il aime la nature, ses chevaux, sa ferme et la musique traditionnelle des Balkans, le tamburitza. Une superstar NBA pas comme les autres, ça c’est certain !

« Honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait une chanson suffisamment belle pour [raconter ma vie]. J’adore les joueurs de tamburitza, ce style de musique et ce style de vie un peu traditionnel. Et puis, il y a l’équitation car c’est mon amour depuis que j’ai 12 ans. Je pense toujours que je vais être un cavalier d’une manière ou d’une autre, et pratiquer ce sport. (…) [Quand j’arrêterai], j’aimerais passer un peu plus de temps avec les chevaux, aller voir les courses ou monter à cheval. »

Nikola Jokic Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2015-16 DEN 80 22 51.2 33.3 81.1 2.3 4.7 7.0 2.4 2.6 1.0 1.3 0.6 9.9
2016-17 DEN 73 28 57.8 32.4 82.5 2.9 6.9 9.8 4.9 2.9 0.8 2.3 0.8 16.7
2017-18 DEN 75 33 49.9 39.6 85.0 2.6 8.1 10.7 6.1 2.8 1.2 2.8 0.8 18.5
2018-19 DEN 80 31 51.1 30.7 82.1 2.9 8.0 10.8 7.2 2.9 1.4 3.1 0.7 20.1
2019-20 DEN 73 32 52.8 31.4 81.7 2.3 7.5 9.7 7.0 3.0 1.2 3.1 0.6 19.9
2020-21 DEN 72 35 56.6 38.8 86.8 2.8 8.0 10.8 8.3 2.7 1.3 3.1 0.7 26.4
2021-22 DEN 74 34 58.3 33.7 81.0 2.8 11.0 13.8 7.9 2.6 1.5 3.8 0.9 27.1
2022-23 DEN 69 34 63.2 38.3 82.2 2.4 9.4 11.8 9.8 2.5 1.3 3.6 0.7 24.5
2023-24 DEN 79 35 58.3 35.9 81.7 2.8 9.5 12.4 9.0 2.5 1.4 3.0 0.9 26.4
2024-25 DEN 70 37 57.6 41.7 80.0 2.9 9.9 12.7 10.2 2.3 1.8 3.3 0.6 29.6

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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