Chaque année en NCAA, il n’est pas rare qu’un joueur améliore sa cote NBA en rempilant pour une saison de plus sur les planches universitaires. Cette année par exemple, des joueurs comme Jordan Hawkins, Kobe Bufkin ou Brandin Podziemski ont assuré leur place dans le Top 20 de la Draft 2023 en signant une saison « sophomore » de grande qualité, après une campagne « freshman » plus discrète.
En revanche, il est beaucoup plus rare que l’effet inverse se produise, c’est-à-dire qu’un joueur retourne à l’université alors que sa cote était déjà élevée, et surtout que cela joue finalement en sa défaveur.
C’est malheureusement le cas de Terquavion Smith cette année. Auteur d’une bonne saison « freshman » l’an passé (16.3 points, 4.1 rebonds et 2.1 passes), le meneur de NC State s’était inscrit à la Draft 2022 tout en conservant son éligibilité universitaire. Très convaincant durant le Draft Combine, il n’avait cessé de grimper dans les projections, au point d’avoir probablement sécurisé une sélection au premier tour. Mais finalement, à la surprise générale tant sa décision semblait illogique, il était reparti jouer sa campagne « sophomore » avec le Wolfpack.
« Si tout se passe comme je l’espère, je n’aurais pas à repasser par la case Combine de la même manière. Tout le monde verra mes matchs cette saison, et avec mon équipe nous allons faire en sorte que ce soit spécial. La NBA peut attendre une année de plus, car j’ai encore du boulot en ACC d’abord » avait-il déclaré à l’époque…
Repêché par les Sixers
Un an plus tard, malgré une deuxième saison universitaire légèrement plus productive que la première du point de vue statistique (17.9 points, 3.9 rebonds et 4.1 passes), sa cote ne s’est pas maintenue et il n’a pas été drafté, dans une cuvée beaucoup plus dense et profonde que celle de 2022, notamment sur son poste…
Difficile alors de considérer son choix de revenir, aussi louable fut-il pour son équipe, autrement que comme un mauvais calcul.
Pour autant, rien n’est perdu pour Terquavion Smith, qui a signé dans la foulée un contrat « two-way » avec les Sixers. Mieux que rien, évidemment, mais cela reste peu en comparaison aux garanties contractuelles et aux sécurités financières dont il aurait pu profiter en tant que (probable) choix du premier tour, l’an passé.
Au final, le plus important reste que le jeune meneur garde la motivation et l’envie de concrétiser cette opportunité. Même si on imagine que son cas fera sans doute jurisprudence, à l’avenir…
« J’en ai rêvé depuis tout petit, cela représente beaucoup pour moi », a-t-il ainsi conclu. « C’est une opportunité que j’attendais, et je vais continuer à bosser. On ne peut jamais trop bosser. »