Mike Malone et Jeff Green furieux contre le manque d’énergie et de discipline des Nuggets au Game 2

« Parlons d’effort. Ce sont les NBA Finals, et nous devons parler d’effort. C’est une de mes inquiétudes ! »

C’est de cette façon que Mike Malone a commencé sa conférence de presse d’après match alors que son équipe, qui menait de 15 points en deuxième quart-temps et de 8 en fin de troisième, a implosé en plein vol dans un dernier quart-temps dominé de la tête et des épaules par Miami (36-25).

« Ça fait deux fois que nous ne sommes pas bons en dernier quart-temps »

« Tout a commencé à tourner au vinaigre en début de quatrième quart-temps. Notre défense avait été plutôt performante jusque-là, on les avait maintenus à 43% au tir mais dans le dernier quart temps, on a encaissé 36 points à 69% de réussite » pestait le coach des Nuggets, très frustré. « Ça ne va pas le faire. Ça fait deux fois que nous ne sommes pas bons en dernier quart-temps. »

Comme lors du Game 1, Miami a débuté cette dernière période en zone, mais avec un alignement différent que lors du Game 1, et Denver a cafouillé son basket. En échec en attaque, Denver a commencé à baisser sa garde en défense, enchainant les erreurs et ayant du mal à s’aligner sur le niveau d’intensité et de rigueur de son adversaire.

Mike Malone pointait également du doigt le 10-2 du Heat pour entamer le match, et leurs 11 points marqués en deux minutes et dix secondes au retour des vestiaires. Pour la première fois à domicile lors de ces playoffs, les Nuggets se sont fait manger et à écouter leur entraineur, c’est une faute professionnelle.

« Nous avions des joueurs sur le terrain qui étaient déçus de ne pas mettre leurs tirs. Ils ont pensé qu’ils pouvaient simplement appuyer sur l’interrupteur quand ils le veulent. Ce n’est pas la présaison, ce n’est pas la saison régulière. Ce sont les NBA Finals ! Ça me laisse vraiment perplexe et déçu » lançait un Mike Malone furieux.

Alors que Jamal Murray et Nikola Jokic faisaient timidement écho aux propos de leur entraineur, c’est Jeff Green, jouant son rôle de vétéran, qui a en remis une couche pour s’assurer que le message soit bien passé dans le vestiaire mais également devant le grand public.

« Ce sont les putains de Finals ! »

« Ce sont les putains de Finals ! » lâchait-il froidement. « Notre énergie doit être meilleure que ce que nous avons montré ce soir. On n’a pas le droit de commencer le match de cette façon, on doit être meilleur. »

Ce manque d’effort et d’énergie s’est aussi traduit par un manque de discipline. Le Heat a terminé le match avec 17 3-points à 48% de réussite, en grande partie parce que les hommes d’Erik Spoelstra ont été plus précis dans le placement sur le terrain, mais également parce que les Nuggets leur ont laissé davantage de libertés.

« Ils nous ont punis sur toutes nos erreurs de communication. Et des erreurs, il y a en eu ! Problèmes de communication, pas de rigueur sur notre plan de jeu, des oublis sur comment on devait défendre certains joueurs… Quand vous avez des gars comme Max Strus, 10 tirs à 3-points tentés. Gabe Vincent, 6. Kevin Love, 6. Duncan Robinson, 3. Tous autant qu’ils sont, on doit savoir exactement où ils sont, à tout moment. Si vous défendez sur eux, vous devez les prendre à la ligne à 4-points ! » râlait encore Mike Malone. « On avait été chanceux lors du Game 1, ce soir, ils ont mis dedans. Nous n’étions tout simplement pas assez disciplinés pour gagner un match de NBA Finals. »

« Comme je l’ai dit : ce sont les Finals, ça doit être suffisant. Je ne pense pas qu’on ait besoin d’un discours pour nous galvaniser »

Kentavious Caldwell-Pope a été, malheureusement pour lui, l’un des symboles de ce manque de discipline. Il a fait plusieurs fautes sur un joueur prenant un tir à 3-points et ses six fautes ont donné 14 lancers francs à Miami pour 13 réussites, soit 70% de tous les lancers francs tirés par Miami…

Dans le vestiaire, Bruce Brown faisait lui allusion à un problème d’état d’esprit pour les Nuggets depuis quelques jours. À force d’entendre qu’ils étaient au sommet de la hiérarchie dans le monde NBA et qu’ils filaient vers une victoire facile face à Miami, ils ont peut être baissé leur garde. La défaite de ce soir et la soufflante de Mike Malone ont pour but de remettre les pendules à zéro.

« Rien d’autre n’a besoin d’être dit, je pense qu’on a compris, surtout après ce soir » confirmait Jeff Green. « Comme je l’ai dit : ce sont les Finals, ça doit être suffisant. Je ne pense pas qu’on ait besoin d’un discours pour nous galvaniser. On sait ce qu’on aura à faire pour le Game 3. »

Et si jamais vous en doutiez, Mike Malone est toujours là pour rappeler à ses joueurs ce qu’ils devront faire.

« Miami est venu ici et ils ont joué beaucoup plus dur que nous » résume-t-il. « Si on veut aller là-bas, reprendre le contrôle de la série et récupérer l’avantage du terrain, on va devra jouer beaucoup plus dur qu’eux et notre discipline devra être à son meilleur niveau. »

Propos recueillis à Denver.