Pendant les NBA Finals, les deux équipes délaissent leur centre d’entraînement la veille de match, au profit du parquet de leur salle, pour accommoder les plus de 300 journalistes présents pour l’occasion.
L’équipe à domicile ouvre le bal avec un créneau de deux heures, dont les 30 dernières minutes sont ouvertes aux médias. Il s’en suit plusieurs conférences de presse, de 30 minutes par équipe, avant que l’entraînement de l’équipe visiteuse ne débute, là aussi pour un créneau de deux heures, avec les 30 premières minutes ouvertes aux médias.
Denver : rap, rigolades et retrouvailles serbes
L’ambiance était au beau fixe chez les Nuggets. Avec les intérieurs d’un côté, et les extérieurs de l’autre, les deux camps ont enchaîné les concours de tirs avec une légèreté de tous les instants.
Seul Nikola Jokic semblait s’être levé du mauvais pied. Le double MVP avait tout l’air du coéquipier pour qui tout est facile et qui est frustré par les entraînements. Une fois les concours de tirs débutés, l’esprit de compétition a immédiatement repris le dessus. À plusieurs reprises, le « Joker » est venu contester le compte d’un assistant coach pour s’assurer que son équipe était bien devant au score.
Côté extérieur, les têtes ont commencé à suivre le rythme des classiques de Notorious Big (Juicy), d’Ice Cube (You Know How We Do It), d’Outkast (Players’ Ball) et de Tupac (So Many Tears) alors que les tirs à 3-points partaient des cinq positions autour de l’arc. Christian Braun s’est alors positionné sur la ligne des lancers avec trois ou quatre joueurs autour de lui, essayant de déconcentrer ses coéquipiers.
Derrière le panier, Jamal Murray essayait lui de marquer en tirant au-dessus de la planche. Après quatre essais ratés, Collin Gillespie, le meneur rookie formé à Villanova, est venu se positionner à côté du Canadien pour convertir son premier essai, recevant au passage plusieurs applaudissements de Jamal Murray. Tout ça sous le regard fermé de Mike Malone.
Pendant la session média, nous avons vu Nikola Jokic réapparaitre sur le parquet, après être passé par la conférence de presse, pour répondre aux questions des journalistes serbes présents sur sa place. Le pivot des Nuggets avait alors complètement retrouvé le sourire avec cet aparté qui venait de le ramener à Sombor ou Belgrade, tout en restant sur le parquet de la Ball Arena.
Miami : Motown, boulot et opération « Let it Fly »
Les « Men in Black » se sont alors emparés des lieux. Survêtements noirs, chaussettes noires, chasubles noirs, saupoudrés du blanc et du rouge provenant du logo du Heat. On entend souvent parler de la « Heat Culture », elle est venue s’installer à la Ball Arena sous nos yeux.
Comme Denver, les extérieurs et les intérieurs avaient chacun leur demi-terrain. Mais à l’inverse des Nuggets, tout était fait avec intensité. Chaque exercice était conçu pour recréer une action de match. Drive dans l’axe ou ligne de fond, passe dans le corner, swing à 45 degrés et tir à 3-points. Tout était défini et précis.
Alors que de nombreux arrières étaient encore coincés en conférence de presse, Max Strus a lui enchainé les tirs à 3-points sur un rythme effréné, pendant les trente minutes ouvertes aux médias. Après son 0/9 de loin lors du premier match, il était comme une machine, ne ratant pas souvent sa cible.
Quelques minutes auparavant, Erik Spoelstra avait répété que ses shooteurs, Max Strus en particulier, devaient « let if fly ». Traduction : ne pas hésiter à dégainer car Miami en aura besoin.
Le sérieux du Heat s’opposait à la bande-son choisie. Ici aussi, on avait choisi des classiques qui ne vieillissent pas avec un enchainement de tubes de la période « Motown », notamment les Isley Brothers (This Old Heart of Mine).
L’ambiance s’est alors détendue autour du parquet. Bam Adebayo et Udonis Haslem sont venus se mettre aux côtés de Caron Butler, ancien joueur désormais assistant coach, pour le chambrer. Gabe Vincent finissait lui une interview avec NBA TV, prenant le temps de remercier le journaliste, le caméraman et le preneur de son.
Puis, il est venu s’assoir à côté de Jimmy Butler. Ce dernier avait pris position sur le banc de Miami, observant son équipe plusieurs minutes. Les deux ont entamé une conversation, échangeant de nombreux rires. Les joueurs du Heat savent qu’ils ont du pain sur la planche, mais autant le faire avec le sourire.
Propos recueillis à Denver.