C’est un tout nouveau chapitre de l’histoire des playoffs NBA qui s’est ouvert, cette nuit à Miami, au terme d’un Game 6 épique. Sur le parquet du Heat, le club de Boston est effectivement devenu le quatrième à valider une remontée à 3-3 après avoir été mené 3-0 auparavant dans une série. Et le premier à décrocher un Game 7 à domicile. Les Celtics sont revenus des enfers, et sont désormais en position de rejoindre les Finals une deuxième fois de suite ! Un incroyable renversement de situation.
Mais sans l’intervention décisive de Derrick White, auteur d’une claquette à la sirène sur un rebond offensif d’un tir primé de Marcus Smart, l’issue aurait été différente, et on parlerait ici d’un terrible effondrement des joueurs de Boston, plutôt que de leur exploit.
Car à cinq minutes de la fin du match, les Celtics menaient toujours de 10 points (98-88), avant de s’effondrer face au « takeover » impressionnant de Jimmy Butler, qui va inscrire 13 des 15 derniers points du Heat, dont 8 sur la ligne des lancers-francs. Plus de peur que mal finalement pour les C’s, grâce à l’ancien arrière des Spurs venu climatiser l’humide Floride avec cette claquette, transformée en « game winner » !
Tous les regards se portent donc désormais vers le Game 7 de lundi soir, à Boston. Une septième manche qui s’annonce électrique, au terme de laquelle les Celtics peuvent un peu plus écrire l’histoire.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Boston, historique « remontada ». Jamais dans l’histoire de la NBA une équipe n’avait remporté une série après avoir été menée 3-0. Les Celtics peuvent toujours être les premiers à le faire, et c’est évidemment tout ce qu’on retient de ce Game 6. Le plus dur est fait, mais reste une dernière montagne à gravir : gagner ce Game 7, pour ponctuer ce qui serait alors le plus gros « comeback » de tous les temps en playoffs. Devant leur public qui devrait assurer une ambiance épique, les Celtics ont de quoi être confiants…
– Le chef-d’œuvre inachevé de Jimmy Butler dans le « money-time ». À cinq minutes de la fin du match, « Jimmy Buckets » n’était qu’à 11 points marqués, à 4/20. Cinq minutes plus tard, il bouclait la rencontre avec 24 points, après avoir marqué 13 des 15 derniers points du Heat, dont 8 lancers-francs ! L’ailier du Heat a livré une fin de match hallucinante, et il était à une claquette de Derrick White d’abattre les Celtics et de qualifier le Heat en Finals quasiment à lui seul. Un chef-d’œuvre du « money-time » réellement inachevé.
TOPS/FLOPS
✅ Jayson Tatum et Jaylen Brown. C’est assez rare pour être souligné dans cette série : les deux « Jay’s » ont tous les deux livré un super match, et on été les artisans principaux du succès des leurs. Très en vue durant les trois premiers quart-temps, ils ont été davantage discrets dans le quatrième acte, au cours duquel ils n’ont pas marqué un tir mais ont assuré sur la ligne des lancers-francs, quand les Celtics vacillaient sévèrement face au « comeback » du Heat.
✅ Marcus Smart et Derrick White. La paire d’arrières des Celtics a été ultra précieuse, en relais des « Jay’s ». De la défense, du « playmaking » aussi bien offensif que défensif et du rebond : Marcus Smart (21 points et 4 rebonds) et Derrick White (11 points, 4 rebonds, 6 passes et 3 contres) ont tout fait. Notamment, et surtout finalement, le « game-winner » pour le second.
✅ Caleb Martin. Redevenu l’ailier-fort titulaire dans cette série à la place de Kevin Love, pour ses qualités défensives face à la paire Jayson Tatum – Jaylen Brown, le soldat du Heat a sorti le bleu de chauffe dans ce Game 6 : 21 points et 15 rebonds ! Sa meilleure sortie en carrière en playoffs, clairement, malgré la défaite au final. Il a tout donné.
✅⛔ Bam Adebayo. Impression mitigée sur ce Game 6 du pivot du Heat, toujours de bonne volonté et productif, à l’image d’une « boxscore » plutôt satisfaisante (11 points, 13 rebonds et 5 passes), mais apparu gêné par la dimension physique et athlétique apportée dans son duel de la peinture contre Al Horford et Robert Williams III, respectivement, à l’image de son 4/16 aux tirs pour « seulement » 4 lancers-francs récoltés.
LA SUITE
– Game 7 : dans la nuit de lundi à mardi (02h30), à Boston.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.