C’est l’heure des « exit interviews » du côté des Warriors, et comme l’expliquait Klay Thompson la veille, c’est inhabituel à ce stade de la saison. D’ailleurs, les stars de l’équipe ont zappé ce rendez-vous, et parmi les présents, il y avait Gary Payton II. Champion NBA la saison passée, il avait rejoint les Blazers l’été dernier, avant de revenir aux Warriors en février, au moment de la « trade deadline ». Il est bien placé pour faire le parallèle entre les deux effectifs, et notamment constaté les effets du coup de poing de Draymond Green sur Jordan Poole.
« Tout le monde a des problèmes dans la vie, des problèmes quotidiens… Pour ma part, j’ai juste essayé d’être moi-même, vous savez, de parler aux gars, de traîner avec les gars, de rire avec les gars. L’ambiance était un peu différente, évidemment. (…) Il s’agissait d’essayer de le comprendre, de continuer à faire ce que nous avions à faire jusqu’à la fin de la saison. Mais vous savez, l’ambiance était différente. L’ambiance était différente à ce moment-là et elle sera différente par la suite. »
Un manque de vétérans ?
Il n’y a pas que l’ambiance qui était différente, il y avait aussi l’effectif. « Je pense que c’est un petit mélange d’âge et d’expérience » poursuit Payton. « L’an passé, on avait des gars comme Otto Porter Jr, Nemanja Bjelica… Ils connaissaient leurs rôles, et ils savaient combien c’est difficile d’en arriver là. C’était la première fois pour certains, et ils ont tiré profit de chaque opportunité. »
Kevon Looney évoque aussi ce manque d’expérience du groupe, mais aussi la pression liée à la défense d’un titre. « C’est toujours difficile de s’y remettre et de le faire à nouveau. Le groupe était un peu différent, et il y avait un peu moins d’expérience. On a aussi rencontré beaucoup d’obstacles, avec des absences, et on n’a jamais vraiment réussi à être ensemble. L’an passé, il y a eu une période, où on était tous soudés et tous en bonne santé. Cette année, les gars revenaient puis repartaient. C’était difficile de créer ces automatismes et cette complicité nécessaires pour gagner un titre. Je pense qu’on a fait au mieux, et qu’on a tiré le meilleur de notre groupe. »
Parmi les absents, il y a eu Andrew Wiggins, resté auprès de son père malade pendant deux mois. Lui aussi évoque les différences entre 2022 et 2023. « L’an passé, je trouve qu’on était un peu plus ensemble. Peut-être qu’on l’était un peu plus régulièrement, notamment en déplacement. Mais l’an passé, on avait une équipe un peu plus âgée aussi. »