Comme on se retrouve… La saison passée, les Hawks et le Heat avaient croisé le fer en playoffs, au premier tour, pour une place en demi-finale de conférence. Une série remportée avec autorité par Miami (4-1).
Cette saison, les deux équipes vont se retrouver pour accéder à ce premier tour justement, et ainsi défier les finalistes 2022, les Celtics. Une bonne occasion de sauver un exercice 2022/23 décevant pour les deux équipes.
PRÉSENTATION DU HEAT
Les titulaires : B. Adebayo, J. Butler, T. Herro, M. Strus, G. Vincent
Les remplaçants : K. Lowry, K. Love, V. Oladipo, C. Zeller, D. Robinson, O. Robinson
Les absents : Nikola Jovic
Le coach : Erik Spoelstra
Les arrivées de Kevin Love et Cody Zeller, en cours d’exercice, sont venus renforcer une raquette occupée par un Bam Abedayo trop esseulé, mais un groupe déjà solide. Sauf que Kyle Lowry, longtemps blessé, n’a pas assez pesé et l’attaque a toussé toute la saison (25e seulement à l’efficacité avec seulement la 27e adresse extérieure). Reste que, sur le papier, avec des stars, des shooteurs et des joueurs d’expérience, le Heat est taillé pour ces matches à gros enjeu, au rythme plus faible, où personne n’a vraiment envie de les croiser.
Le point fort
– Une équipe de match couperet. Finaliste en 2020 dans la « bulle », vaincu dans le Game 7 de la finale de conférence en 2022, le Heat adore les gros matches et les playoffs, qui collent mieux à son rythme. Cette équipe est taillée pour jouer des rencontres intenses, où la pression est forte et l’intensité maximale. Avec sa capacité à prendre les commandes et à aller chercher ses points comme un grand, notamment sur la ligne des lancers-francs, Jimmy Butler est parfait pour enfoncer un adversaire trop coriace en quelques instants. La saison fut moyenne, mais être au rendez-vous sur une partie est totalement dans les cordes de Miami, surtout à domicile.
Le point faible
– Une attaque qui peut dérailler. Le Heat a beau avoir un bel effectif et quelques forts shooteurs, la saison fut compliquée pour leur adresse extérieure. Très souvent, Miami s’appuie sur le talent de Jimmy Butler ou de Bam Adebayo pour faire des différences mais le club peut connaître de gros trous d’air en attaque, et ça peut faire mal face à une équipe adverse en rythme. Attention donc à ces périodes de dépressurisation…
PRÉSENTATION DES HAWKS
Les titulaires : C. Capela, J. Collins, D. Hunter, D. Murray, T. Young
Les remplaçants : B. Bogdanovic, S. Bey, O. Okongwu, A. Griffin, J. Johnson, A. Holiday, G. Matthews
Les absents : /
Le coach : Quin Snyder
Les coaches passent mais le constat reste le même : les Hawks sont terriblement moyens. Le départ de Nate McMillan et l’arrivée de Quin Snyder n’ont pas eu l’effet escompté, digne de celui de 2021. Avec Dejounte Murray en plus dans le groupe, Atlanta avait de grosses ambitions, sans jamais décoller. L’équipe a très, très longtemps flirté avant finalement d’épouser la barre des 50% de victoires. Le talent est là, donc les coups d’éclat sont possibles, mais collectivement, la mayonnaise ne prend pas.
Le point fort
– L’attaque. Comme la saison passée, les Hawks n’ont aucun mal à mettre des points, beaucoup de points. Surtout avec l’arrivée de Dejounte Murray, qui ajoute une arme supplémentaire et de grande qualité, et avec un banc très intéressant et un effectif globalement fourni. Les Hawks restent une équipe globalement adroite et qui, pour ne rien gâcher, perd peu de ballons. Elle s’offre ainsi encore plus de munitions.
Le point faible
– La défense. C’est assez binaire comme analyse, mais les Hawks sont moyens donc il faut couper la poire en deux. Si l’attaque tourne bien, en revanche, en défense, ni Nate McMillan ni Quin Snyder n’ont vraiment trouvé la bonne formule. Trop souvent, les adversaires peuvent se régaler, notamment à l’intérieur. Quand la réussite à 3-pts est présente, alors cette faiblesse défensive se fait moins ressentir et peut être en partie compensée, mais dès que l’adresse chute, les Hawks sont en grand danger. Un chiffre le montre : deux victoires seulement en 20 matches quand l’équipe ne marque pas plus de 110 points…
LA CLÉ DU MATCH
– L’intensité. C’est une sorte de Game 7, même si le vaincu a encore un parachute en cas de défaite, donc il n’y a pas à calculer. Irrégulières, les deux équipes ont manqué d’intensité à certains moments de la saison, en proposant des prestations assez molles, voire parfois inquiétantes. Là, il va falloir sortir les muscles dès le début de rencontre. Dans ce domaine, le Heat a clairement plus de référence, avec sa défense de zone désormais bien rodée et son habitude des grands matches. Les Hawks ont alterné le bon et le moins bon toute la saison, quel visage vont-ils offrir pour ce match si important ? Surtout que Trae Young a énormément de mal face à la défense du Heat…
SAISON RÉGULIÈRE
Miami 3-1
27 novembre : Atlanta – Miami (98-106)
16 janvier : Atlanta – Miami : (121-113)
4 mars : Miami – Atlanta (117-109)
6 mars : Miami – Atlanta (130-128)
VERDICT
Miami. La tension est grande, donc les défenses devraient prendre le pas. Transformer un match en bataille de tranchées, et limiter les possessions et les points ? Les troupes d’Erik Spoelstra savent faire, elles l’ont montré durant les duels de saison régulière entre les deux équipes. Trae Young et ses camarades un peu moins.
Il y a trop de talents à Atlanta pour prendre le match à la légère et manquer de sérieux du côté de Miami, et si c’est le cas, nul doute que les Floridiens seront largement punis. Mais avec leur expérience, leur défense et un Jimmy Butler qui adore les grands rendez-vous, ça devrait logiquement passer.
HORAIRE
À 1h30, dans la nuit de mardi à mercredi.