Une soirée de plus sur la planète NBA, et un match complètement dingue de plus au Madison Square Garden. Alors que la rencontre entre les Knicks et des Wolves privés d’Anthony Edwards et Karl-Anthony Towns ne générait pas particulièrement d’excitation sur le papier a priori, la soirée fut pourtant absolument folle sur les planches de la « World’s Most Famous Arena ».
Dans un énorme match d’attaque, où les défenses étaient donc restées aux vestiaires, les hommes de Chris Finch se sont ainsi adjugés une victoire très précieuse dans la course au « play-in » après trois revers consécutifs (140-134).
Engloutis d’entrée dans le premier quart-temps par une attaque des Wolves à l’efficacité absolument lunaire (42 points à 73% aux tirs), les pensionnaires du « MSG » prenaient jusqu’à 17 points de retard dans le second quart-temps, avant d’enfin parvenir à renverser le « momentum » en deuxième période. Particulièrement dans le troisième quart-temps au cours duquel un Julius Randle exceptionnel inscrivait 26 des 38 points des siens, en plus des 26 points qu’il avait précédemment inscrit sen première période. Après trois quart-temps, le All-Star des Knicks pointait donc à 52 points, son nouveau en record en carrière !
Le dernier acte fut plus poussif pour le n°30, cramé physiquement et qui n’ajoutait alors que 5 points. À son image, c’est toute la formation new-yorkaise qui tombait en panne en attaque au pire moment : « seulement » 26 points marqués dans le dernier acte, même si New York menait bien de 5 points à moins de cinq minutes de la fin… Mais les Wolves réussissaient des rares stops défensifs quand il le fallait, et ajoutaient ensuite, par l’intermédiaire de Mike Conley et d’un Taurean Prince en mode superstar (35 points à 12/13 aux tirs), les paniers décisifs face à une défense des Knicks mauvaise jusqu’au bout.
Au bout du compte, si l’issue est assurément décevante, ce n’est pas une défaite dramatique pour les hommes de Tom Thibodeau puisque le résultat n’a aucune incidence sur leur 5e place dans le conférence Est. Le regret est plutôt de ne pas avoir offert une victoire à Julius Randle après une telle performance, et surtout d’avoir affiché un niveau défensif aussi indigne…
Par contre, côté Wolves, l’enjeu de ce succès est colossal puisque la meute du Minnesota se redonne de l’air dans la course au « play-in » après trois défaites de suite, et reste ainsi au contact de Golden State et Dallas dans la quête toujours vive de la 6e place de la conférence Ouest.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Malgré la défaite, Julius Randle dans l’histoire des Knicks. Si la soirée n’était pas parfaite pour lui puisque les Knicks ont perdu le match, il n’en demeure pas moins que l’ailier-fort du club a livré une performance stratosphérique, qui lui offre une place de choix dans l’histoire de la franchise. Avec ses 57 points marqués, il détient ainsi la troisième meilleure marque de l’histoire des Knicks, après les 62 points de Carmelo Anthony en 2014 et les 60 points de Bernard King en 1984, mais aussi la cinquième meilleure marque de l’histoire du Madison Square Garden. Sans oublier la meilleure marque pour le nombre de points marqués en un seul quart-temps, puisqu’il plantait 26 points dans le seul troisième quart-temps. Une soirée majeure pour les livres des records de la franchise de New York.
– Taurean Prince et le « syndrome Madison Square Garden ». C’est une vérité aussi établie que celle du ciel qui est bleu, de l’eau qui mouille ou du feu qui brûle : chaque saison, un « role-player » sort de sa boite et carbonise complètement le « MSG » de manière totalement imprévisible et presque irrationnelle. Cette saison, le lauréat est Taurean Prince, auteur d’une performance absolument lunaire sur les planches de la salle de Penn Plaza, qui ne cesse décidément d’inspirer aux quatre coins de la ligue. Alors qu’il ne pointait qu’à 5.6 points de moyenne sur ses cinq derniers matchs, l’ailier des Wolves a inscrit 35 points à 12/13 aux tirs, sans rater le moindre tir derrière l’arc (8/8) !!! Dont LE tir décisif qui donnait deux possessions d’avance à son équipe, à moins d’une minute du terme du match. Une soirée aussi invraisemblable qu’impressionnante, de le part du vétéran.
TOPS & FLOPS
✅ Mike Conley. En relais d’un Taurean Prince soudainement décidé à jouer comme Kevin Durant, le meneur vétéran a fait du très bon boulot, dans la gestion notamment : 24 points et 11 passes pour seulement 2 pertes de balle. En contrôle sur le « pick-and-roll », il a aisément trouvé des failles dans une défense des Knicks qui rendait hommage à la France en faisant grève. En s’offrant notamment 11 passages sur la ligne des lancers-francs.
✅ Jalen Brunson. Si Julius Randle prend logiquement toute la lumière, « JB » a été plus sobre mais tout aussi précieux avec ses 23 points (9/18) et 10 passes. Seule « critique » : peut-être aurait-il du prendre davantage les choses en main dans le « money-time », quand le « momentum » quittait le camp des Knicks alors que le KO des Wolves semblait proche…
⛔️ La défense de New York. Quoi d’autre, dans la rubrique des « flops » ? Pour une raison assez inexplicable, étant donné qu’ils avaient eu trois jours de repos et que les Wolves jouaient sans leurs deux meilleurs attaquants, les Knicks n’ont pas défendu dans ce match. Tout simplement. Les couvertures sur « pick-and-roll » et sur les « closeouts » étaient particulièrement mauvaises et offraient bien trop souvent des positions de tirs proches d’un contexte de « pick-up game » aux joueurs de Minnesota. À cette très mauvaise défense est venu s’ajouter le fait que leurs adversaires étaient tout simplement dans une très, très, très grand soir en attaque, avec 62% aux tirs dont 58% derrière l’arc ! La recette pour un désastre, clairement, même si les Knicks n’étaient finalement pas si loin de s’en sortir. Mais cette incapacité à défendre, et notamment à capter ce rebond défensif à moins de 20 secondes de la fin qui aurait pu offrir une chance d’égaliser, a été fatale.
LA SUITE
– Knicks (42-31) : déplacement à Miami, dans la nuit de mercredi à jeudi (00h30).
– Wolves (36-37) : réception des Hawks, dans la nuit de mercredi à jeudi (01h00).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.