Malgré le retour de Stephen Curry, les Lakers arrachent un précieux succès face aux Warriors

Pour son premier match après un mois sans jouer, Stephen Curry (27 points, 6 passes) reprenait à Los Angeles, à l’occasion d’un duel entre deux équipes engagées dans la course aux playoffs (ou, du moins, au play-in). Mais son retour à la compétition s’est soldé par un échec, puisque ce sont les Lakers qui sont ressortis victorieux de cette rencontre face aux Warriors (113-105).

Portés par un immense Anthony Davis (39 points, 8 rebonds, 6 passes), superbement entouré par une armée de soldats, les « Purple & Gold » ont mené durant quasiment toute la soirée, sans parvenir pour autant à mettre le coup d’accélérateur qu’il fallait pour distancer réellement les « Dubs ».

Il n’empêche que le « money time » des Californiens a été suffisamment bien géré pour qu’ils arrachent ce succès, importantissime en vue du classement, car ils comptent maintenant le même nombre de victoires que le Jazz (9e) et les Pelicans (10e). Quant aux champions en titre, ils restent à la 5e place de cette même conférence Ouest, sans être toutefois à l’abri de leurs poursuivants.

CE QU’IL FAUT RETENIR

— Los Angeles a tenu bon, Golden State a calé. Le mano-a-mano a duré jusqu’au bout, mais ce sont finalement les Lakers qui ont eu le dernier mot. En tête pendant 45 minutes, ils ont pourtant bien failli se faire surprendre dans le « money time » par les Warriors, mais ces derniers n’ont jamais réussi à repasser devant, quand ils étaient à égalité ou à une possession des coéquipiers d’Anthony Davis. Une belle forme de solidité affichée par les hommes de Darvin Ham, capables de réagir au meilleur moment, tandis que les champions en titre pourront regretter leur incapacité à faire mal aux « Purple & Gold » quand ils en ont eu l’occasion.

— Le chantier d’Anthony Davis. Déjà intenable face aux Wolves vendredi soir, « AD » a remis le couvert ce dimanche face aux Warriors. Inarrêtable dans la peinture, il a fait la chanson aux intérieurs des Warriors, attirant les fautes avec aisance et alignant sans forcer les réussites près du cercle. Également précieux en défense et décisif en fin de partie, Davis s’est comporté comme attendu comme le vaillant capitaine du navire californien de bout en bout, alors que ses passages sur le banc ont coïncidé avec les moments où les Lakers ont perdu le fil en attaque, face à la défense des champions en titre. Une perf’ de patron, tout simplement.

— Le retour de Stephen Curry. Comme (presque) toute son équipe, il lui a fallu un quart-temps pour se mettre en route dans chaque mi-temps mais, une fois lancé, le MVP des Finals en titre a fait mal à la défense des Lakers. Après un mois d’absence, il a logiquement semblé rouillé par séquences, mais il a également démontré qu’il n’avait rien perdu de sa superbe, niveau qualité de shoot et déplacements. On appréciera notamment ce quatrième quart-temps où il a fait la pluie et le beau temps côté Warriors, avec son scoring et ses passes, même s’il a dû rendre les armes à l’arrivée. À noter, aussi, le retour d’un certain Andre Iguodala.

TOPS/FLOPS

✅ Le trio Reaves — Brown Jr. — Vanderbilt. Parfais lieutenants d’Anthony Davis, les « Messieurs Plus » des Lakers ont été extrêmement précieux pour leur équipe. Austin Reaves (16 points, 8 passes), pour sa faculté à créer du jeu et rendre l’attaque des Californiens plus dynamique, tout en gênant Stephen Curry, Jordan Poole ou Klay Thompson en défense. Troy Brown Jr. (14 points, 8 rebonds), pour sa faculté à mettre des shoots à 3-points (4/7) et faire le boulot au rebond. Jarred Vanderbilt (10 points, 13 rebonds), pour sa faculté à se donner à 200% de chaque côté, sur chaque possession, et aimanter tous les ballons dans les airs.

✅ Klay Thompson. Avec Stephen Curry, l’autre « Splash Brother » s’est relayé pour alimenter la marque des Warriors durant toute la soirée. C’est d’abord lui qui a surnagé et lancé les « Dubs » dans la partie, avec 9 points rapides dès le premier acte, avant qu’il ne plante ensuite quelques paniers dans les trois quarts-temps suivants, à des moments où l’attaque de Golden State était à la peine. Une menace permanente pour la défense des Lakers, qui a tremblé jusqu’au bout par sa faute et celle de Curry.

⛔ Les entames de mi-temps de Golden State. Jamais simple de trouver son rythme quand les matchs se jouent aussi tôt et les Warriors sont maintenant des habitués des entames ratées, dans ce genre de contexte. Nouvel exemple ce soir, car les hommes de Steve Kerr, incapables de mettre un tir et de répondre à l’intensité déployée par les Lakers à l’intérieur, accusaient un retard de 15 points dès le premier quart-temps. Au retour des vestiaires, ce n’était guère plus convaincant, car les champions en titre ont également eu du mal à repartir du bon pied en attaque, pour se retrouver menés d’une dizaine de points. L’art de se saborder…

⛔ Mo Bamba. Deux minutes et puis s’en va. Les débuts de Bamba avec les Lakers sont décidément compliqués car, après avoir soufflé le chaud et le froid lors de ses six premières sorties avec sa nouvelle équipe, le voilà qui s’est désormais blessé à la cheville gauche. Un passage éclair sur le parquet pour l’ancien joueur du Magic, qui n’est pas revenu en jeu par la suite, laissant Anthony Davis sans véritable doublure au poste de pivot.

LA SUITE

Los Angeles (31-34) : réception de Memphis, dans la nuit de mardi à mercredi (04h00).

Golden State (34-31) : déplacement à Oklahoma City, dans la nuit de mardi à mercredi (02h00).

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.