Ce n’est pas un vrai match des Knicks au Madison Square Garden sans un « money time » stressant pour les 20.000 personnes présentes dans la salle !
Comme cela a souvent été le cas cette saison sur les planches de la « World’s Most Famous Arena », les locaux se sont en effet fait très peur dans les derniers instants, passant même tout proches d’être abattus à la sirène par un tir primé de Tyler Herro, alors qu’ils ont été globalement en contrôle tout au long de la rencontre.
Par exemple en tête de 13 points dans le second quart-temps avant d’être rattrapés au score par le Heat avant la mi-temps, puis de 14 points dans le troisième quart-temps avant de gâcher une seconde fois cette avance. Ou encore, et surtout, de 5 points à une vingtaine de secondes de la fin, avant d’encaisser un tir primé ouvert puis de perdre le ballon sur la possession suivante, offrant ainsi une balle de match à Miami, les Knicks n’ont effectivement pas épargné le rythme cardiaque de leurs fans.
Plus de peur que de mal finalement malgré une fin de match rocambolesque, et c’est en grande partie grâce aux efforts colossaux tout au long de la rencontre de RJ Barrett, auteur de 30 points, 8 rebonds et 4 passes pour guider les siens vers ce succès étriqué, face à une équipe du Heat portée de son côté par un très grand Bam Adebayo, dans un grand soir pour fêter sa deuxième sélection au All-Star Game (32 points, 9 rebonds, 3 passes et 2 interceptions).
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Bam Adebayo, une performance de superstar. Sélectionné pour le deuxième All-Star Game de sa carrière quelques minutes avant le début de la rencontre, le pivot du Heat a fêté ça dignement, avec une performance de très haut standing sur la plus mythique des scènes de la ligue. Insaisissable sur « pick-and-roll », il a fait un carnage à mi-distance et dans la raquette des Knicks toujours orpheline de Mitchell Robinson, où il a inscrit tous ses points (11 tirs à deux points, et 10 lancers-francs). Certains tirs, en isolation à mi-distance, étaient véritablement des tirs de superstar, des piques dans le coeur de la défense de New York, globalement bonne, mais tout simplement impuissante face à Adebayo. Malheureusement pour le désormais double All-Star, la victoire n’accompagne pas cette grande sortie.
– RJ Barrett, à la rescousse. Alors que Julius Randle était plus discret que d’habitude, et que l’attaque des Knicks était par moments en grande panne d’inspiration, l’ailier canadien a pris les choses en main. Notamment dans le troisième quart-temps, au cours duquel il a inscrit 11 de ses 30 points pour insuffler un « run » de son équipe (plus tard contrée par le Heat, certes), avant d’ajouter 9 points dans le dernier acte ! Maladroit derrière (0/5), il a alors pilonné dans la peinture comme il sait si bien le faire, donnant notamment des sueurs froides à un Tyler Herro trop petit et frêle pour le contenir au poste.
– Un apport salvateur du banc des Knicks. Habituellement un sujet de déprime dans la « Big Apple », l’apport des remplaçants des Knicks a cette fois été le facteur X dans la victoire. En deux temps, puisque le banc ne pointait qu’à 5 points marqués à la pause, avant d’en marquer 23 points en seconde période. On retient surtout les 8 points d’un Isaiah Hartenstein également précieux par sa présence sous les panneaux (10 rebonds) et de Miles McBride, mais aussi les bons passages… d’Evan Fournier, qui avait hérité des minutes de Immanuel Quickley, ce dernier occupant le poste de meneur titulaire puisque Jalen Brunson était absent (maladie non-liée au Covid). Le Français n’a marqué que 5 points à 1/7 aux tirs, mais il a distribué 4 passes et a aussi brillé par… sa défense ! Volontaire et appliqué, il a en effet contenu la plupart des drives des arrières adverses.
– Les espoirs d’une 6e place environ vivants pour les Knicks. Face à une équipe de Miami qui occupe présentement cette 6e place, New York a en effet gagné un match important dans la course au Top 6, alors que les deux équipes vont encore s’affronter trois fois cette saison. Ainsi, alors qu’une défaite aurait porté le retard des Knicks sur le Heat à trois victoires en moins pour le même total de matchs, les New-Yorkais ont réalisé une excellente opération et reviennent mettre une forte pression sur les Floridiens, qui n’ont plus qu’une victoire en plus et sentent le souffle de Julius Randle et ses coéquipiers dans leur dos.
TOPS/FLOPS
✅ Julius Randle. Nous n’en avons pas encore parlé dans ce résumé copieux d’un match épique aux mille et un sujets, mais l’ailier-fort des Knicks, qui comme Bam Adebayo apprenait sa deuxième sélection au All-Star Game avant la rencontre, a réussi une bonne performance. Avec son double-double à 23 points (8/19) et 10 rebonds, accompagné de 6 passes et 3 interceptions (mais… 7 pertes de balle !), il a même bouclé la partie avec le meilleur +/- de son équipe avec +14 (en réalité, Jericho Sims est à +16, mais en ne tentant qu’un tir pour 2 rebonds…). C’est surtout dans le premier quart-temps qu’il a trouvé son rythme, avant de se mettre un peu plus en retrait derrière RJ Barrett et de se muer davantage en col bleu dans le troisième quart-temps. Dans le dernier acte, il n’a marqué qu’un tir et a perdu un ballon précieux qui aurait pu crucifier les Knicks, mais il s’est ensuite rattrapé, sur la possession suivante, en offrant une bonne défense sur la tentative de « game winner » de Tyler Herro.
✅ Quentin Grimes. Rien que par sa défense, sans regarder les stats mais seulement l’impression visuelle laissée, son match est une franche réussite. Car le jeune arrière de New York a relevé un challenge qui ne s’annonçait pourtant pas des plus aisés : défendre efficacement face à Jimmy Butler. Puissant du haut du corps pour encaisser les contacts des larges épaules de Butler au poste bas, rapide sur ses appuis pour suivre ses drives, le natif de Houston a été irréprochable, tout simplement. La preuve ultime, dans la boxscore : il n’a commis qu’une seule faute, et a ainsi pu passer près de 37 minutes sur le parquet. Pour couronner le tout, il a aussi brillé dans l’autre domaine de l’appellation « 3&D » : le tir primé. Un 3/5 dans cet exercice (pour 17 points au total) est effectivement venu solidifier une très bonne sortie.
✅ Tyler Herro. Justement. Si Bam Adebayo a pris toute la lumière, le « Boy Wonder » a été son lieutenant parfait avec 25 points, 5 rebonds et 8 passes. Impressionnant de sang-froid dans le dernier quart-temps, avec un 5/9 aux tirs pour sans cesse maintenir le Heat dans le match, il a bien failli climatiser le Madison Square Garden à la dernière seconde, mais sa tentative derrière l’arc a rebondi sur le fond de cercle. Comme les grandes stars de la ligue, l’arrière du Heat brille devant les spotlights, et sa bonne performance dans la salle de la « Big Apple » n’est ainsi en rien une surprise.
⛔️ Jimmy Butler. Soirée discrète et de ce fait anecdotique pour le vétéran du Heat, auteur simplement de 10 points, à 5/13 aux tirs. Peu entreprenant, et surtout bien défendu par un très sérieux Quentin Grimes quand il l’était, « Jimmy Buckets » n’a justement pas rendu hommage à son surnom.
LA SUITE
– Knicks (28-25) : réception des Clippers, dans la nuit de samedi à dimanche (01h00).
– Heat (29-24) : déplacement à Milwaukee, dans la nuit de samedi à dimanche (02h00).
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.