Celle-ci va faire beaucoup de bien au moral du vestiaire de New York ! Après quatre revers de suite, les Knicks sont en effet parvenus à se relancer sur leur parquet, en s’offrant, au terme d’un match intense, à l’issue passionnante et irrespirable, un succès à l’arraché face à des coriaces Cavaliers (105-103).
« À l’arraché », car les Knicks avaient l’occasion, à plusieurs reprises dans la rencontre, de faire un break mais n’y sont pas parvenus. Notamment quand ils étaient à +13 dans le second quart-temps puis à +10 à l’entame du dernier quart-temps. Mais en face, des Cavaliers impressionnants d’assise défensive et très justes en attaque n’ont jamais craqué, et le suspense du match, comme s’il pouvait en être autrement au Madison Square Garden, s’est alors éternisé jusqu’aux tous derniers instants.
Notamment à moins de trois minutes de la fin, quand Julius Randle, immense tout du long du match, a planté un huitième tir primé, son record en carrière, pour donner trois unités d’avance à son équipe (103-100). Puis, deux lancers-francs de Jalen Brunson et un 2+1 de Darius Garland plus tard, on se retrouvait alors à 105-103 en faveur des locaux, à quinze secondes de la fin. Moment choisi par un Isaiah Hartenstein héroïque pour sortir du bois avec deux contres décisifs sur Donovan Mitchell, l’arrière des Cavaliers parvenant ensuite à donner le cuir à Evan Mobley, le jeune intérieur de Cleveland échouant à égaliser après un tir de la dernière chance.
Ce fut poussif, pas toujours très beau, mais l’essentiel est là, pour les Knicks : une victoire pour stopper l’hémorragie, face à un cador de l’Est qui plus est, et rester dans la course à la sixième place.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Julius Randle de plus en plus proche de Salt Lake City. Encore une performance XXL pour l’ailier-fort des Knicks, qui a porté son équipe sur ses épaules tout au long de la partie, avec une montée en puissance progressive : 17 points à la fin du premier quart-temps, 21 à la pause, 30 à la fin du troisième quart-temps et 36 au buzzer final, dont un 8/12 derrière l’arc ! Le tout en ajoutant 13 rebonds et 4 passes (mais 5 pertes de balle), et surtout un gros tir primé décisif dans le « money-time ». La candidature de Julius Randle pour le All-Star Game le mois prochain, à Salt Lake City, se renforce.
– Un 19-6 salvateur pour les Knicks. On parle ici du « run » réussi par Jalen Brunson et ses coéquipiers, durant les quatre dernières minutes du troisième quart-temps. Alors que les Cavaliers semblaient proches de s’envoler et de s’emparer pour de bon du momentum après avoir pris une avance de 8 points (69-61), les pensionnaires du « MSG » ont en effet réussi à renverser cette dynamique de leurs adversaires, derrière une défense enfin retrouvée après qu’elle ait disparue ces derniers jours, en leur collant un 19-6 pour boucler les quatre dernières minutes du troisième quart-temps. Leur permettant ensuite d’aborder le dernier quart-temps dans de bien meilleurs dispositions psychologiques, avec un succès à l’arrachée à la clé, près de 12 minutes plus tard.
– L’exploit des Knicks : leur banc a dominé celui de leurs adversaires ! On fait volontairement preuve d’ironie ici, car la performance des remplaçants de New York a justement particulièrement décisive. Bien souvent peu productif cette saison, le banc des Knicks a effectivement apporté 27 points, contre 12 seulement pour les Cavaliers, dont 20 pour un très bon duo Immanuel Quickley – Obi Toppin, auteurs de très bon passages : 9 points, 5 rebonds et 6 passes pour le premier, et 11 points et 3 rebonds (en seulement 10 minutes !) pour le second. Discret en attaque (4 points), Isaiah Hartenstein a en revanche été très précieux au rebond (9 prises, dont 3 offensifs), et plus étonnamment en défense, en contrant deux fois de suite Donovan Mitchell dans la dernière minute du match. Si Julius Randle est le MVP de ce match pour les Knicks, le banc est assurément le facteur X.
TOPS/FLOPS
✅ Jarrett Allen. Sans Mitchell Robinson pour protéger la peinture et le cercle en face de lui, le pivot de Cleveland a fait un carnage : 24 points et 12 rebonds, à 12/17 aux tirs. S’il a aisément dominé le jeune Jericho Sims, titulaire en l’absence de « Mitch », il a en revanche eu plus de difficultés à faire face à Julius Randle, lors de ses quelques oppositions face à l’ailier-fort des Knicks, et plus particulièrement sur les « pick-and-roll. Autrement dit : Jarrett Allen a été aussi important en attaque près du cercle qu’il a été absent dans cette même zone en défense.
✅ ⛔Donovan Mitchell et Darius Garland. Match sérieux, même si l’adresse n’était pas au rendez-vous, pour la paire d’arrières All-Star, qui ont alimenté la machine Cavaliers avec, en cumulé, 46 points, 12 rebonds et 14 passes et 6 interceptions pour leur équipe, avec seulement une perte de balle (de Darius Garland). Même si, au final, un goût amer doit leur rester en bouche, car Cleveland a perdu. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de changer l’issue : à 105-100 pour les Knicks dans la dernière minute, le meneur a inscrit un 2+1 pour revenir à deux points, avant que Donovan Mitchell ne tente, sans succès malheureusement, sa chance pour égaliser.
✅⛔️ Jalen Brunson. Sortie mitigée pour le chef d’orchestre des Knicks, clairement gêné par le harcèlement défensif de Donovan Mitchell, Lamar Stevens et Isaac Okoro, qui se sont relayés pour le ralentir. S’il ne termine qu’à 14 points à 5/13 aux tirs (et 4 passes), il a tout de même trouvé le moyen de faire la différence dans les derniers instants, en inscrivant deux lancers-francs importants pour donner deux possessions d’avance aux siens.
LA SUITE
– Knicks (26-23) : déplacement à Boston, dans la nuit de jeudi à vendredi (01h30).
– Cavaliers (29-20) : déplacement à Houston, dans la nuit de jeudi à vendredi (02h00)
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.