Fin de (mauvaise) série pour le Heat, qui restait sur deux défaites de suite avant ce match sur son parquet contre les Wolves, qui eux continuent de s’enfoncer dans une mauvaise dynamique, avec un troisième revers consécutif.
Pourtant privée de ses deux meilleurs joueurs, Jimmy Butler et Bam Adebayo, la troupe d’Erik Spoelstra a en effet remporté, au terme d’un match intense et très disputé (10 égalités, 10 changements de leader au score), un succès important (113-110), qui lui permet de rester au contact du Top 6 de la conférence Est.
Difficilement lisible pendant plus de 39 minutes, l’issue de cette rencontre s’est dessinée à la toute fin, à une trentaine de secondes du buzzer final, quand Tyler Herro, pourtant très maladroit depuis l’entame, et surtout totalement excentré dans un coin, a planté un énorme tir à deux points décisif en fin de possession, pour donner une avance salutaire de cinq points au Heat.
Derrière, Anthony Edwards a réduit l’écart à -3 avec un panier rapide, mais les Wolves, après un ultime stop et un dernier temps-mort, ne sont pas parvenus à déployer un bon système pour égaliser.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Les pertes de balle des Wolves. Difficile d’espérer gagner quand on perd 22 ballons, et pourtant les Wolves n’échouent qu’à -3. Un petit miracle, qui s’explique en partie par le fait que le Heat n’a pas été très réaliste, ne profitant pas suffisamment de ces erreurs de leurs adversaires pour capitaliser (15 points marqués seulement sur les ballons perdus). Autre source de regrets pour l’escouade de Chris Finch, quand on connaît l’écart final : un 9/14 aux lancers-francs…
– La bonne surprise Orlando Robinson. En l’absence de Bam Adebayo, et sachant que le seul autre intérieur de métier disponible pour le Heat était… Udonis Haslem, le pivot de 22 ans, rookie sur un « two-way contract » cette saison, en a profité pour se montrer. Avec 15 points, 9 rebonds et 4 passes, en 27 minutes en sortie de banc, on s’aventurerait même à dire qu’il a dominé Rudy Gobert dans leur confrontation directe, apportant en effet de la taille dans la peinture, face au Français un peu timoré par moments.
– Tyler a été le Herro que le Heat n’attendait plus. Le match de l’arrière du Heat est paradoxal. Pendant plus de 39 minutes, il a joué sur courant alternatif. Très maladroit aux tirs, à l’image de ce 0/8 derrière l’arc, mais plutôt efficace à la distribution, avec 8 passes. Puis, quand est venu le moment de tuer le match, chose que ses coéquipiers ne parvenaient pas à faire sur les quelques possessions précédentes, il a pris les choses en main et n’a absolument pas hésité. Appliquant parfaitement la mentalité d’un shooteur confiant, à savoir qu’il ne faut jamais avoir peur de prendre un tir, quand bien même tous les précédents n’ont pas fait mouche. Et le cuir est effectivement entré dans le filet sur cet ultime tir, le plus compliqué de tous, à une trentaine de secondes de la fin, pour donner deux possessions d’avance à son équipe. Un « dagger » inscrit au meilleur des moments, malgré un match très compliqué en termes de rythme et d’adresse…
TOPS & FLOPS
✅ Kyle Lowry. Bonne performance du meneur vétéran du Heat, très propre et « all-around », avec 18 points, 5 rebonds et 9 passes, sans la moindre perte de balle. Si le tir décisif, signé des mains de Tyler Herro, est l’image que l’on retient de ce match, le crédit pour la victoire revient en grande partie à l’ancien All-Star des Raptors, qui a tenu la baraque à la tête de l’attaque pendant toute la durée du match.
✅⛔️ Anthony Edwards. De plus en plus leader ces derniers temps, « Ant » a une nouvelle fois été le meilleur joueur de son équipe, bouclant le match avec 29 points, 6 rebonds, 7 passes et 2 interceptions. En revanche, sa belle performance est vilainement ternie par 8 pertes de balle. C’est plus du tiers, à lui seul, du total de son équipe. Vraiment dommage, car autrement, sa performance est particulièrement bonne.
✅ Naz Reid. Le pivot remplaçant a clairement fait un meilleur match que celui dont il est la doublure, Rudy Gobert. Utilisé à plein temps sur le poste 5, alors qu’on se rappelle qu’il peinait à s’adapter au poste d’ailier-fort avant la blessure de Karl-Anthony Towns, l’ancien de LSU a fait des dégâts en sortie de banc dans la raquette du Heat, avec 21 points et 11 rebonds. Son profil moins vertical mais plus latéral que celui du Français représentait peut-être une meilleure « matchup », face à cette équipe du Heat atypique, qui a beaucoup joué sans vrai intérieur sur le terrain.
⛔️ Rudy Gobert, justement. Même s’il termine honorablement avec 10 points et 8 rebonds, le pivot français n’a pas été d’une grande présence durant cette rencontre, des deux côtés du terrain. Comme on l’a dit au paragraphe précédent, ce constat relève avant tout de la structure du match, puisque le Heat n’est pas nécessairement l’équipe face à laquelle il est le plus à l’aise, les Floridiens jouant particulièrement petit, et au large.
LA SUITE
– Heat (17-17) : réception des Lakers, dans la nuit de mercredi à jeudi (01h30)
– Wolves (16-18) : déplacement chez les Pelicans, dans la nuit de mercredi à jeudi (02h00)
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.