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Leur pays en guerre, les Ukrainiens sont fiers de leur Euro

Euro 2022 – Leur parcours s’est arrêté en huitième de finale face à la Pologne, mais Svi Mykhailiuk et ses coéquipiers espèrent avoir donné à leurs concitoyens l’occasion de se changer les idées.

Dire que l’Ukraine ne s’est pas présentée à l’Euro dans les meilleures conditions possibles est un euphémisme. Des semaines avant le lancement de cet Euro, les Ukrainiens se réunissent avec pour mission de remonter le moral des habitants d’un pays déchiré par la guerre. Ils commencent leur opération… en faisant tout l’inverse.

La formation coachée par Ainars Bagatskis, dont les matches « à domicile » doivent désormais avoir lieu à la Riga Arena de la capitale lettonne, enchaîne trois revers de suite dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du monde 2023. Et ne brille pas davantage lors des matches de préparation. Un déclic est impératif.

« C’est alors qu’on a pensé à nos fans à la maison. Et puis on a fait une réunion d’équipe. On a décidé de se rassembler collectivement. Beaucoup de choses se passent chez nous, alors on s’est dit qu’on devait jouer avec plus d’intensité. Battons-nous ! Battons-nous, par respect pour le pays », rapporte le pivot des Kings, Alex Len.

Appeler sa famille à Kiev

Il fallait un minimum de cet esprit de combattant des parquets pour que la 32e nation basket du monde se sorte d’un groupe C abordable (Grèce, Croatie, Italie, Estonie et Grande-Bretagne). Ils ne vont finalement pas tarder à remettre les pendules à l’heure. Dans un match inaugural à ne pas perdre face aux Britanniques, ils l’emportent facilement avec une marge de 29 points (90-61).

« C’est important, pas seulement pour l’Ukraine mais pour toute l’Europe. Vous avez vu ce qui s’est passé en Ukraine avec la guerre, qui n’est pas contre l’Ukraine. C’est contre la civilisation. Ce ne sont pas des moments faciles pour les joueurs d’être ici, mais ils font de leur mieux, et je suis fier d’eux », félicite après ce premier succès Ainars Bagatskis, ravi de s’appuyer sur quelques joueurs NBA pour assurer un minimum d’exposition à son équipe.

Son meneur de jeu, Denys Lukashov, ne cache alors pas qu’il n’est pas évident « de se concentrer uniquement sur le basket en sachant ce qui se passe actuellement dans notre pays ». « J’appelle chez moi tous les jours. Certains jours, j’arrive à joindre ma famille. D’autres, non. Après un jour, peut-être deux, ils me font toujours savoir qu’ils vont bien », raconte le pivot Artem Pustovyi, qui a des proches vivant près de la capitale, Kiev.

Giannis Antetokounmpo ramène l’Ukraine sur terre

Malgré ce contexte, le meilleur joueur de l’équipe, récemment coupé par les Raptors, Svi Mykhailiuk, se rappelle de la mission collective en cours : « Ce tournoi signifie beaucoup, surtout en temps de guerre. C’est une excellente occasion pour nous de donner de la joie aux gens de chez nous et de détourner leur attention de la guerre en leur montrant du beau basket. »

Alors après la Grande-Bretagne, l’Ukraine enchaîne : une victoire sur le fil face à l’Estonie (74-73), puis un succès beaucoup moins attendu face l’Italie (84-73), pourtant à domicile.

Trois matches, trois victoires. La formation ukrainienne est comme dans un rêve dont Giannis Antetokounmpo va se charger de les sortir. Surclassés par la bête grecque (41 points en… 27 minutes !), les Ukrainiens doivent concéder une première lourde défaite (79-99), avant de s’incliner à nouveau face à la Croatie de Bojan Bogdanovic (85-90).

Bilan des comptes : trois victoires et deux défaites mais une qualification en huitième de finale avec une très honorable deuxième place du groupe (à égalité avec la Croatie et l’Italie).

Direction Berlin pour y affronter la Pologne. Tout un symbole. Le voisin polonais est un alliée inconditionnel de l’Ukraine et adversaire résolu de Vladimir Poutine. Au moins un million de réfugiés ukrainiens étaient enregistrés auprès du gouvernement polonais plus tôt cet été. Et près de 6 millions de passages de la frontière commune, longue de plus de 500 kilomètres, ont été enregistrés depuis le début de la guerre.

Élimination la tête haute

« La pression est sur nous. On ne sait pas ce qui va se passer dans les mois à venir ou dans un an. Donc, il y a de la pression, mais la vraie pression est sur ces gars qui se battent pour notre liberté. On est simplement là à jouer au basket. C’est une situation folle. On ne sait pas si on aura un endroit où rentrer », lâche Alex Len en amont de ce premier match éliminatoire face à cette imprévisible nation polonaise.

40 minutes d’un beau combat plus tard, l’Ukraine doit rendre les armes (78-84). A.J. Slaughter et Mateusz Ponitka (46 points à eux deux) ont le dernier mot. Les hommes en jaune, dont les matches ont été diffusés au pays, quittent déjà la compétition mais avec la tête haute.

« J’espère que ça les a inspirés et aidés à oublier un peu la guerre. Aujourd’hui n’était pas un bon exemple mais pendant tout ce temps, on a fait de notre mieux. J’espère qu’ils ont apprécié. C’est difficile parce que les familles de tous les gars sont encore là-bas. Mais j’ai apprécié que tout le monde soit là et se soit battu », salue Svi Mykhailiuk, meilleur marqueur de son équipe durant l’Euro (17 points de moyenne) mais passé à côté de son dernier match (12 points et 0/8 de loin). Le joueur NBA termine : « C’était difficile, mais […] je crois qu’on a fait plus que ce que tout le monde attendait de nous. »

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