Sur une simple action en contre-attaque de LeBron James, dans la CrawsOver Pro-Am de Seattle, Chet Holmgren, qui était en défense, s’est blessé au pied. Les résultats ont révélé une rupture d’un ligament du médio-pied du pied droit et la saison 2022/2023 est déjà terminée pour le rookie du Thunder…
Forcément, pour la franchise d’Oklahoma City, c’est la tuile et c’est peut-être un avertissement pour les autres franchises. Seront-elles désormais frileuses à l’idée de laisser des joueurs participer à des ligues d’été ?
Le patron de la Drew League, qui a crée l’événement cette année avec la présence de LeBron James, ne l’espère pas.
« Les Pro-Ams existent depuis soixante ans maintenant », rappelle Chaniel Smiley pour The Athletic. « La seule chose que j’envisage, c’est que la NBA soit plus pointilleuse sur l’espace et le lieu de ces matches. En s’assurant que les conditions des salles sont correctes. On a la bonne climatisation, le parquet est en bon état. On a du personnel pour vérifier tout ça. Comme c’est gratuit, que c’est fait pour les gens, on ne peut pas tout contrôler. »
Pour Chaniel Smiley, la NBA ne doit surtout pas pointer du doigt les ligues d’été ni tenter de les supprimer car, quelque part, elles font partie de l’écosystème de la ligue.
« La NBA a commencé à comprendre, surtout cette année, l’importance de ces matches d’été dans les centres-villes. Les athlètes viennent de ces endroits-là, ils ont été habitués à jouer dans ces tournois, sur des terrains extérieurs. Après avoir rejoint la ligue, ils rendent un hommage en revenant ici. Donc ce serait préjudiciable si on devait sanctionner les Pro-Ams et ne pas autoriser les joueurs à y venir pour jouer. »
« Cela aurait pu arriver n’importe où, n’importe quand »
Surtout qu’une blessure peut survenir dans n’importe quelle situation estivale : un entraînement, un match de Summer League, ou encore une rencontre avec l’équipe nationale. Il est évident que si l’on supprime les matches d’été, les joueurs NBA continueront tout de même de se blesser parfois, et les amateurs perdront leur rendez-vous avec les stars de la ligue.
« C’est leur NBA », estime Smiley, en pensant aux fans et aux joueurs qui participent à ces rendez-vous et n’évoluent pas en NBA. « Donc on ne veut pas arriver à une situation où il faut annuler à cause d’une blessure malheureuse d’un joueur NBA. Cela aurait pu arriver n’importe où, n’importe quand. Pendant un entraînement durant l’intersaison ou dans un jardin, derrière chez soi. On déteste toujours quand ça arrive et je ne pense pas que cela va nous affecter. »
Même discours chez Sam Presti, le GM du Thunder, qui n’en veut donc pas à son joueur, ni aux organisateurs.
« Les gars jouent partout, tout le temps« , a-t-il rappelé jeudi. « Si vous avez des joueurs qui aiment jouer, ils vont jouer au basket. Chaque fois que vous mettez un pied sur un terrain de basket, quelque chose comme ça peut arriver. Cela peut arriver pendant un match. Cela peut se produire lors d’un entraînement. Cela peut se produire lors d’un match d’entraînement…« .