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Comment Golden State gagne toujours à l’extérieur en playoffs

NBA – Les Warriors ont désormais remporté un match à l’extérieur lors de 27 séries de playoffs consécutives.

Denver, avril 2013. Boston, juin 2022. Les années se suivent, les séries de playoffs s’accumulent, et les Warriors ont pris cette habitude de faire comme chez eux. Depuis le retour des Dubs en playoffs en 2013 contre les Nuggets d’Andre Iguodala, Stephen Curry, Draymond Green et Klay Thompson ne sont jamais rentrés bredouilles d’un déplacement.

Dans ces 27 séries, certaines victoires à l’extérieur sont plus mémorables que d’autres. Les deux premières en 2013 contre Denver et San Antonio gardent encore aujourd’hui une saveur particulière car elles présageaient d’un avenir radieux pour ces jeunes Warriors. L’emporter à Memphis et Cleveland en 2015, alors menés 2-1, a ouvert la voie au premier titre. Et puis Klay Thompson prit feu à OKC dans le Game 6 de 2016. Kevin Durant a crucifié Cleveland lors des Game 3 en 2017 et 2018. Les 33 points de Stephen Curry en deuxième mi-temps du Game 6 à Houston en 2019. Le Game 5 monumental des « Splash Brothers » à Toronto. Et enfin, le chef d’œuvre de Curry, la nuit dernière.

Des succès à l’extérieur mémorables

Chaque souvenir de ces victoires nous rappelle une performance signature, mais si Steve Kerr ne met pas Andrew Bogut sur Tony Allen à Memphis en 2015, si Andre Iguodala ne chipe pas la balle dans les mains de Kevin Durant en 2016 à OKC puis de LeBron James à Cleveland en 2017, et si Quinn Cook et DeMarcus Cousins ne prennent pas feu à Toronto en 2019, ces souvenirs n’existeraient pas car les Warriors auraient sûrement perdu ces matchs.

Malgré tous les superlatifs qu’on peut pour décrire la performance de Stephen Curry dans le Game 4 des Finals sur le parquet du TD Garden, il ne serait pas sorti victorieux sans les 16 rebonds d’Andrew Wiggins, les 8 points de Klay Thompson et les 3 rebonds offensifs de Draymond Green en dernier quart-temps, ou encore les minutes précieuses de Kevon Looney et de Jordan Poole.

Dans quelques années, quand on se remémorera ce match, on ne souviendra pas de ces détails. Ce match sera défini à juste titre par la performance de Stephen Curry. Ces détails, qui viennent souvent ailleurs qu’au scoring, sont pourtant primordiaux et la star de la nuit le résumait d’ailleurs simplement : « Tout le monde a répondu présent. »

« On doit tous apporter notre pièce à l’édifice même la plus infime des contributions, on a besoin de tout. On doit tout laisser sur le parquet », décrivait Andrew Wiggins qui, pour ses premiers playoffs et Finals sous le maillot des Warriors, a établi un record personnel de rebonds (16) sur ce Game 4.

L’importance des ajustements

C’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire, mais c’est cette distinction qui permet aux Warriors de répéter ce genre de performance. Chaque saison, ils parviennent à se sublimer sur le parquet adverse car Stephen Curry, Draymond Green et Klay Thompson montrent l’exemple. Ils laissent leurs egos aux vestiaires et se concentrent sur le seul objectif qui compte, gagner

« Nous savons qu’il n’y a qu’une chose qui compte, et c’est la victoire », résumait Stephen Curry. « Toutes les décisions prises par l’équipe sont guidées par cet objectif. »

L’une des décisions sous les projecteurs après la rencontre était le choix de Steve Kerr de sortir Draymond Green avec huit minutes à jouer dans le match au profit de Kevon Looney, et d’effectuer des changements de « handball », attaque – défense, entre Jordan Poole et Green pendant les quatre dernières minutes du match.

Après un Game 3 catastrophique, Green a été bien meilleur au Game 4, malgré un 1/7 aux tirs. Son manque de confiance sur ces tentatives de tirs, qu’elles soient à trois points ou plus près du cercle, est flagrant. Au moment de prendre cette décision, Steve Kerr n’a cependant pas tergiversé parce que c’était le meilleur choix pour donner à son équipe une chance de gagne le match. Green n’a pas apprécié ce choix mais au lieu de sortir de son match, il a lui aussi pensé à la victoire.

« Dès qu’il est revenu sur le terrain, il a été décisif », soulignait Steve Kerr. « Il a fini le match avec 4 interceptions, 8 passes, 9 rebonds. Je comprends que ce soit difficile pour lui de marquer face à la taille et aux qualités athlétiques de Boston mais il trouve quand même le moyen d’impacter le match à un haut niveau. »

L’expérience du trio majeur et du coach

La même chose est vrai pour Klay Thompson. Le « Splash Brother » a été en délicatesse avec son tir lors des deux premiers matchs, il s’est réveillé lors du Game 3 mais a de nouveau manqué d’adresse lors des trois premiers quart-temps du Game 4. Il a par contre été intraitable en défense et a marqué huit points en dernier quart temps, dont deux tirs primés qui sont venus juste après les « F**K You, Klay » du TD Garden.

On a tendance à oublier que les Finals doivent être compliquées. Elles doivent vous tester, vous repousser dans vos retranchements. C’est vrai pour Draymond Green, pour Klay Thompson, mais également pour Jayson Tatum. Il est facile de banaliser les performances uniques de Stephen Curry mais nous ne pouvons les voir comme le standard ou le prisme par lequel nous analysons l’impact des autres joueurs.

« Je possède un groupe de gars qui seront un jour au Hall Of Fame : Steph, Klay, Draymond. Ces gars-là incarnent notre régularité. Ils ont été ici ensemble tout au long de cette période. Ils ne sont pas seulement doués, ils sont aussi incroyablement compétitifs, et c’est ce qu’il faut pour gagner à l’extérieur. Vous devez faire appel à ce genre de volonté, d’intensité et de passion, et ces gars-là l’ont. »

Boston défend très bien sur Green et Thompson. Golden State défend dur sur Tatum. On pourrait espérer de meilleures performances de leurs parts, mais tout ce qui compte c’est d’arriver à quatre victoires. Peu importe la manière.

C’est le message partagé par les expérimentés Warriors à leurs jeunes coéquipiers.

« C’est un marathon. Il faut réaliser qu’une équipe comme eux peut commencer le match en vous mettant quasi KO, mais vous devez encaisser, et vous remettre d’aplomb petit à petit pendant 48 minutes », expliquait Draymond Green. « Et si vous parvenez à jouer 48 minutes solides, vous vous donnez une chance de gagner. »

La force mentale

Solides, ils l’ont été. À chaque fois que Boston a essayé de prendre le large, les Warriors n’ont jamais craqué. Ils sont restés en embuscade grâce à Stephen Curry mais également grâce aux contributions de leurs seconds couteaux.

« On joue tous dans cette ligue depuis longtemps, à part JP (Jordan Poole). Et nous savons que la balle te trouve si tu continues à faire les tâches ingrates. Défendre, faire les écrans retards, et ne jamais baisser les bras », résumait Klay Thompson.

À cela, il faut ajouter un esprit de compétition acharné. Que ce soit les joueurs qui se battent comme des diables sur le terrain, ou Steve Kerr qui était actif comme jamais devant son banc, les Warriors voulaient faire sentir leur présence.

« On voulait envoyer un message à toutes les personnes qui étaient dans la salle », expliquait Stephen Curry. « Leur fans, leur équipe, notre équipe, on voulait montrer à tout le monde ce feu et cette énergie que nous avions en nous. »

Une question de volonté

Comme depuis 2013, les Warriors sont donc allés chercher cette victoire à l’extérieur au fond d’eux mêmes car « la seule chose qui compte en ce moment c’est la victoire » disait Klay Thompson. Et les nouveaux venus, comme Andrew Wiggins, se mettent au diapason. Vous pouvez le voir sur le terrain mais aussi dans leur discours, aussi bref soit-il.

« Je veux gagner et prendre des rebonds est un aspect important pour arriver à nos fins », lançait froidement le Canadien, après avoir établi son record en carrière avec 16 prises. « Je veux juste gagner. »

Plus que leur talent, les Warriors montrent depuis des années qu’ils ont ce feu sacré qui brûle en eux et qui se propage de leurs vétérans au reste de l’effectif. Ils ont du cœur, ne baissent jamais les bras et grâce à ça ils se donnent toujours une chance de gagner.

« C’est tout ce dont vous avez besoin pour gagner à l’extérieur », résume Steve Kerr. « Vous devez pouvoir invoquer cette intense volonté, cette passion, cette soif de la gagne, et Steph, Klay et Draymond ont cette capacité. »

Propos recueillis à Boston.

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